~ Le Bal des Vampires ~ TOPIC COMMUN, OBLIGATOIRE

Une autre entrée remarquée fut celle du conseillé Impéryal. Il était vêtu de son habituel costume-cravate, mais celui-ci, au lieu du brun sale habituel, était rouge sang. Un rouge profond qui s'accordait avec le rouge de ses ailes et de ses cheveux. Impeccablement peingé, tiré à quatre épingles, il était habillé sobrement, mais avec un grand souci esthétique. Il était comme une comète de feu, s'avançant grâcieusement dans la salle. Saluant les divers étranger, les nobles, les courtisans, tous eux qui avaient eu la "bonté" de venir. Assommant les gen d'un dialogue tout ce qui avait de plus noble. Au buffet, il se servit à manger et allait déguster un morceau de viande sur la recommendation d'un noble ayant trop "dégusté" du "vin" du château, lorsqu'un autre noble vampire ruina la blague en riant un peu trop fort. Avalant la viande et souriant, il constata qu'il s'agissait d'un morceau d'être célèste. Ne laissant rien transparaître, il dit sur le ton de la plaisantrie:

-Oups... Je croyais que c'était du vampyre...

Il partit à rire, accompagné des nobles qui avaient le choix entre paraître rustre ou se forcer à rire eux aussi. Il se forcèrent.

Ayant finalement réussi à se frayer un chemin à travers la foule, il arriva finalement devant le trône impéryal. Il s'inclina jusqu'à terre avec tout le respect qui était dû à l'impératryce. L'empereur ayant encore à faire son apparition. Il déclara haut et fort:

-Que vous ayez un reigne long et prospère et que le crépuscule dure pour l'éternité. Vive la nuit éternelle.

Ses respects offerts à l'impératryce, il se releva, droit comme un "I" et gravit grâcieusement les quelques marches de l'estrade sur lequel le trône impéryal avait été placé. Il marcha quelques pas et se retrouva debout, sur la gauche du trône de la reine, en retrait. La place traditionnelle qui venait à celui qui occupait la troisième position officiellement non-militaire de l'empyre. Arrivé à sa place, il murmura entre ses dents, en ne remuant pratiquement pas ses lèvres, figées dans un sourire dont il gratifiait ceux qui le regardaient.

-Désolé pour mon retard et mon manque de participation active lors des préparatifs. La mise en place de mon réseau a prise beacoup plus de temps que prévu, mais j'ai réussi à mettre sur pieds une équipe de gens discrets qui sont capable de réagir dès qu'il le faudra. Le fait que le bal ait l'air sans gardes incitera les gens à être plus confiants. Et les gents confiants font des erreurs. De plus, j'ai également une assistante qui finira bien par arriver. Elle fera office de commendant en second lors de cette partie d'échecs. Protéger vos altesses, détruire toutes les pièces ennemies.

Il s'interrompit lorsqu'un autre couple vint saluer l'impératryce. Ils se prosternèrent. La femme, accrochée au bras de son homme, sourit au conseillé. Lorsqu'ils se levèrent et se tournèrent pour rejoindre la foule, Max ne put s'empêcher de remarquer un détail, bien que léger, qui pourrait être crucial. Un défaut dans la robe de la dame. Bien qu'elle soit de facture excellente et qu'elle coule gracieusement de la taille de la femme, il y avait un endroit où elle semblait moins... Parfait... Moins, fluide. Comme si elle avait été frippée, plissée en cet endroit. Une arme... Il fit un signe de tête discret. La foule de danseurs se comprima subtilement, de son propre accord, autour du couple. Lorsque les danseurs se dispersèrent, tout ce qui restait était l'homme, avec le gant de velours de la femme dans la main, et un air hébété sur la figure. L'opération fut si discrète que les gens ne remarquèrent rien.

-Il semblerait qu'elle ait disparut... Dommage, il faut lire, il a bien été spécifié sur l'entrée de la porte de la salle que les armes allaient à la consigne sauf pour le personnel authorisé... En tout cas, je voulais remercier votre altesse pour cette chasse des plus réussies. Je ne m'était pas autant amusé depuis longtemps.

Puis, il se tut, attendant que l'impératryce le libère pour qu'il puisse aller chasser directement sur le terrain, et non à partir du podium où il ne pouvait se fier qu'à ses yeux.

[ c'est merdique, mais c'est mon plus long post à vie... ]

La salle était bondée. Les invités, nobles comme moins-nobles c'étaient vêtues de leurs plus beau atouts. Sur les bords de la salle, plusieurs groupes discutaient, verres et nourritures en main. Les esclaves passaient, servaient. Certains, même plusieurs, disparaissaient subitement, discrètement. Cependant, ceux-ci étaient remplacés sans un mot, sans une protestation. La musique jouaient, les gens dansaient dans le centre de la salle.

C'est alors qu'Adarion fit son entrée. Discrètement. Comme si l'espace d'une seconde, il était apparu. Pour l'occasion, le tueur c'était vêtue de pourpre. Un costume sobre et propre, bien découpé, qui cachait facilement, et même très bien, son wakizashi. Ses cheveux noirs, toujours assez longs, était plus peigné qu'à l'habitude. Son teint était blanc, mais pas autant que l'Impératryce. Adarion n'était pas beau, mais pas plus laid que n'importe qui. De plus, avec son métier, la beauté n'était pas primordiale, mais aidait plus que la laideur.

Lorsqu'Adarion arriva finalement près de l'Impératryce, il perçut un mouvement suspect de la foule. Une trentaine de nobles semblait vouloir écraser un couple. Pourquoi? Pourquoi cette question plutôt. Les espions de la reine de la nuit étaient efficaces. Trop. Il vaudrait mieux être prudent. Travaillant dans l'ombre de l'ombre elle-même, seul quelques personnes connaissaient son rôle précis. Son rôle? Tueur, bien sûr.

- Pff...

La foule se dispersa aussi rapidement qu'elle s'était rassemblée. Du beau travail, malgré tout. Finalement, Adarion se présenta à l'Impératryce. Il s'inclina comme son rang l'indiquait. En fait, il n'avait pas de rang, c'est pourquoi il était presque complètement à terre. Du coin de l'oeil, il regarda Max. Max Hollow. Son mini-réseau le désignait comme un des favoris de l'Impératryce. Adarion vit son regard. Un regard qui cherchait. Il fallait faire attention avec cet homme. De plus, l'intuition d'Adarion lui dictait qu'il était à l'origine du précédent mouvement de la foule.

Prenant beaucoup de précaution, Adarion fit un petit signe. Un signe que l'Impératryce ne manqua pas de voir, mais qui semblait désigné à ce Max. Le signe? Le signe de l'Assassin. Un signe que quelques assassins connaissent, le signe des tueurs d'élite. L'élite de l'élite.

- Que votre règne prospère. Vive la nuit.

Les paroles prononcées, Adarion n'avait plus rien à faire là. Il rejoignit la foule, se fondant dans le décors, à l'affût de n'importe qui approcherait la Reine de la Nuit.

Bien, tout se passait comme prévu. Les mailles du filet étaient suffisamment resserrés pour éviter que les gens aient trop de facilité à dissimuler des armes et autres moyens violents. Max n'était pas fou cependant, et il savait pertinamment qu'il y aurait des lacunes, des armes mieux dissimulées que d'autres, des choses qui échapperaient à l'attention. Les espions, doués d'un sens de l'observation hors du commun, arrivaient à stopper quelque unes des armes, mais il fallait Max, ou quelqu'un d'une intelligence similaire comme Viall, qui avait d'ailleurs réussie à s'infiltrer dans la fête, pour les guider.

Cette fête qui allait devenir l'apogée de la carrière de Max. Un échiquier où toutes les pièces son cachées. Deux résaux, son propre résau, le réseau impéryal qui tentait de protéger les deux personnages les plus puissants de l'empyre, contre plusieurs intrus, contrevenants aux règlements, possiblement rebelles, etc.

C'était son rôle, en tant que conseiller impéryal, de s'assurer que l'engrenage de l'empyre était graissé et tournait à plein régime, pour la gloire des premiers vampire. C'était la tâche pour laquelle il avait été engagé. Faire tourner le mécanisme sans encoche ni faux mouvements.

Il murmura de nouveau à la reine lorsqu'il fut certain que personne ne pouvait entendre:

-Bien... Je sais que son altesse n'est probablement pas ignorante de ce fait, mais la ville grouillait de rebelles ce soir. Faites attention, je vais devoir aller parler à votre assassin auquel je n'avais pas encore parlé au sujet de l'organisation ce soir. Au pire, si vous devez être blessée, le contrat prendra effet.

S'étant excusé au près de l'impératryce, il décendit du podium impéryal, se dirigeant vers la foule.

Deux priorités:

1. S'assurer de l'organisation des choses avec l'assassin impéryal.

2. Contacter Viall et voir si elle avait réussi à démasquer un indésirable, un comploteur ou un intrus.

Ils ne les trouveraient sans doute pas tous, sinon la salle serait probablement vide, ou presque. Mais il comptait bien démasquer ceux qui pouvaient se révéler dangeureux, ou les imprudents.

>>Parti vers: Message pour Adarion

[HJ: désolée pour cet enorme pavé, je me suis fait plaisir ^^' z'êtes pas obligés de tout lire]

Zéro. Un. Noir. Blanc. Obscurité. Lumière. Sang. Souffle. Guerre. Paix. Haine. Amour. Crépuscule. Aube. Nuit. Jour. Mort. Vie.
Toute chose a son contraire parfait. Tout être est dôté d'une antithèse. Tout lieu peut être délabré. Toute larme peut s'effacer.
Mais il y a de ces choses qui ne meurent pas, qui ne vivent pas. Ces choses étranges nommées point, âme, Fantôme, Esprit. Un souffle de vent tout le long du temps, une goutte d'eau au fil d'une rivière infinie. Voir, et ne pas agir. Ne pas parler. Ne pas espérer. Être passif, être de néant. Regarder, observer, sentir, voir mourir, naître, aimer, rejeter. Mais ne jamais Faire. Ne jamais changer les choses. Seulement les subir. La perte d'un être ne peut être rachetée. La Mort ne sauvait pas. La Mort prenait, sans compassion. Parfois, elle accordait la vie eternelle, Esprit, Fantôme. Parfoit, c'était un calvaire. Parfois, c'était pour aider. Parfois, pour observer. Parfois, c'était salvateur. Cela dépendait de quel côté on regardait. Zéro, ou Un? Noir, ou Blanc? Tout dépendait des choix. Et elle n'avait pas le droit au choix. Elle devait juste, si elle le pouvait, un tout petit peu, regarder, aider à aider. Mais ne pas vraiment faire quelque chose pour l'avenir. Juste recueillir et confier les souvenirs, là où elle pouvai les cacher ou les dévoiler, là où elle seule pouvait se rendre, et que personne jamais ne pourrait violer, vu qu'elle était déjà morte. Le...

Terpsichore leva les yeux. Le Crépuscule était à son point le plus rouge, le plus majestueux. Il n'allait pas falloir tarder, ou bien elle serait en retard. Ce qui, avouons-le, ne serait pas très correct. Elle se leva de la pierre tombale où elle s'était assise pour réfléchir, et se mit à marcher en direction du chateau, le vent soufflant dans ses cheveux, ses pieds effleurant le sol à leur manière si étrange, à ne le toucher que du bout de ses fins orteils, comme si, encore, elle dansait. Elle suivit un chemin reculé, qui menait, tout de même, au palais. Elle ne pouvait pas suivre la grand'route. À l'interieur de la demeure, elle serait un peu plus -oh, si peu- en sécurité, mais en dehors, elle risquait trop facilement de se faire remarquer, de par l'élément le plus convainquant de son origine qui était sa translucidité. Le profil du majestueux edifice se profilait dans le soleil écarlate. Elle s'avança encore. Il restait un peu de temps. Et ce temps était précieux, si précieux... Elle se mit à observer la vieille batisse: noire, plus noire que l'onix, en pierre de taille, et immense, immense... Le chateau était incroyable dans sa beauté et la crainte qu'il inspirait. Ses tours, hautes et pointues, s'élevaient vers le ciel, et étaient rougies par le soleil couchant, comme si le chateau suait le sang que ses hôtes avaient bu au cours du temps.
Des gargouilles grimaçantes étaient partout à chaque piton de pierre. Et, parfois, c'était à se demander si ce n'était pas une gargouille, mais bien un vampire, ou quelque autre créature noctambule, qui était là, sur la pierre, guettant, attendant, observant. Appeurant. Les vieux murs étaient troués par des dizaines et des dizaines de fenêtres, plus ou moins grandes: petites et carrées pour les cuisines, fines et longues pour les meurtrières, larges et dotées d'un balcon pour les chambre, énormes et ruisselantes d'or pour les suites imperyales, immenses et majestueuses pour celles de la salle de bal. Celle-ci était puissament éclairée par des centaines de lustres couronnés de bougies qui ne semblaient jamais s'éteindre, et laissant dans la piece une ambiance chaleureuse, mais aussi un sentiment de terreur dont on ne pourrait réellement savoir la provenance. Une douce musique s'élevait de la salle de bal, et Terpsichore sourit. Les musiciens étaient en train de s'accorder. Ils devaient être doués, ces musiciens, car Terpsichore se surpris, avec une surprise amusée, à esquisser quelques pas de dance. La musique, petit à petit, se faisait plus lourde, plus assurée, plus royale. Le temps de l'accordement était passé, à présent, il fallait jouer. Un quatuor à cordes entama un petit menuet, pour inciter les tous premiers visiteurs curieux à entrer dans la salle. Terpsichore décida de hâter le pas.

Le petit chemin s'éloignait de plus en plus de la route principale, où de plus en plus de gens s'amoncellaient, ainsi que des carosses, et des voitures à cheveaux diverses et variées. Terpsichore aperçut même quelques chaises à porteurs. D'autres, tout simplement, venaient à pied. Mais ceux-ci étaient essentiellement des hommes, il est bien connu que les femmes sont dans l'impossibilité de marcher bien longtemps avec des robes comme celles du bal. L'Esprit continua sa marche. Le chemin entrait dans un petit bosquet d'arbre. Elle hésita à l'entrée du petit bois, puis finalement entra à l'interieur. Elle ne devait pas être vue avant d'arriver à la porte du chateau. Les arbres étaient étonnemment touffus là, et l'espace pour marcher ne devait pas dépasser une coudée de large, et quatre coudées de haut. Quelqu'un de normalement constitué n'aurait pu se déplacer en cet endroit sans égratinures. Mais Terpsichore n'était PAS normalement constituée, vu qu'elle était transparente. Elle déboucha finalement sur une jolie petite clairière, où glougloutait un jeune ruisseau. Elle s'accroupit, et plongea sa main dans l'eau claire, rougie par les derniers rayons du soleil. Étrangement, la clairière laissait passer plus de lumière que le petit bois, et Terpsichore se sentait extrêmement légère, là. Un petit havre de paix avant la tempête.

Mais le soleil disparaissait derrière l'horizon, et Terpsichore ne put se permettre une seconde rêverie. Elle se leva, et des gouttes d'eau tombèrent de ses doigts fins, sur la terre meuble qui poussait là. La légende dit qu'une orchidée y poussa, et jamais ne mourut.
L'Esprit rejoignit le passage principal, et arriva au niveau de la grande porte du palais. Il n'y avait plus tant de monde que cela qui arrivait, et elle se mordilla les lèvres. Était-elle en retard? Elle reagarda derrière elle, et vit, quelques dizaines de mètres plus loins, une foule se presser vers le chateau. Non, elle n'était pas en retard. Juste un tout petit peu en avance. Elle sortit sa carte d'invitation, et se dirigea vers le garde qui contrôlait les entrées dans le palais, son linceul flottant derrière elle.
Pour l'occasion, elle avait plié son linceul à la manière grecque, pour se faire une robe. Celle-ci descendait jusqu'à ses pieds fins, mais, au devant, au mileu des cuisses, se séparait en deux parties de tissu distinctes, formant ainsi un "V" inversé, le tout agrémenté de plis savamment choisis. Elle avait attaché le tissu à ses deux épaules par deux barettes d'or, et avait choisi de plier la robe de telle façon qu'elle lui créée un décolleté vertigineux, en "U". Sa taile était ceinte par une fine cordelette entrelacée de fils d'argent. Ses bras étaient parfaitement nus, et ses ongles étaien limés afin de leur donner une apparence longue et bien courbée.
Sa chevelure quant à elle, était croulante sur ses épaules, sans atours aucun, si ce ne sont quelques petites perles d'or parsemées par-delà les mêches folles. Elle avait laissé ses cheveux tomber derrière son dos, et ils lui arrivaient au niveau de mi-mollet, dans toute leur somptuosité. Son visage adorable était très légerement fardé d'une poudre beige clair, pour lui donner un teint plus vivant. Ses deux grands yeux rouges étaient soulignés de khôl pourpre, mais pas trop, juste pour les mettre en valeur, sans pour autant trop trancher avec la translucidité de sa peau.
À ses chevilles, enfin, étaient attachées deux petites chainettes d'or, qui ne cliquetaient pas quand elle marchait, mais se balançaient gracieusement quand elle dansait.
Elle posa les yeux sur le garde, qui avait l'air plus aspiré par le contenu de son décolleté que par la carte d'invitation. En un geste doux, elle remonta -oh, si peu- le tissu qui couvrait ses petits seins ronds, et plaça le carton frappé du cachet imperyal juste devant le nez du garde. Celui-ci ecarquilla alors les yeux quand il aperçut la main translucide de Terpsichore. Elle se sentit gênée (elle ne pouvait, bien evidemment, pas rougir), et elle passa son chemin, entrant par la grande porte du palais. Enfin, la sécurité.

Une fois à l'interieur, elle posa une main contre sa poitrine. Elle avait failli être découverte. Elle avait en effet caché son petit bouclier d'argent tout contre elle, afin d'aider les rebelles si jamais il y avait des soucis. Et il y aurait très certainement des soucis. Il y en avait toujours. Alors pourquoi pas ce soir, alors que l'occasion d'attenter à la vie des monarques était trop belle? La plupart des rebelles étaient des idéalistes, de jeunes gens prêts à tous pour une vie moins "barbare" que celle qu'imposaient l'Empyr. Il allait donc falloir, ce soir, être très vigilant, car les imprudences allaient être nombreuses, et dangereuses. Et Terpsichore pourrait servir. Elle ne pouvait, certes, pas frapper, ni prendre part à un réel combat, mais elle pourrait protéger, et peut-être même empêcher quelques morts. La Mort serait-elle présente? Sûrement, elle ne pouvait pas passer à côté d'une telle occasion. Il y aurait des combats ce soir-là. Rien au monde ne pouvait l'empêcher. Terpsichore se sentit soudain très triste. Il n'y a pas de chose sans qu'il existe son contraire. C'était ainsi. C'était tout. Elle observa discrètement les runes gravées avec beauté sur son bouclier d'argent. Les entrelacs d'arabesques fines et de l'écriture grecque ancestrale étaient de toute beauté. Terpsichore soupira. Ce bouclier lui donnerait la force de continuer, toujours et encore, afin de protéger la reine Shiraha et ses sujets.

Elle se décida finalement à entrer dans la salle de bal. Une puissante odeur de nourriture la prit soudainement à la gorge. Le buffet trônait là, et était comme entouré d'une nuée d'insectes, tant les convives s'y pressaient. Terpsichore réprima une grimace de dégout en apercevant les mets proposés. Des morceaux d'êtres intelligents. Du sang. Du sucre et du sang. Du sel et du sang. Partout, cette manie du sang. À rendre fous les "collectionneurs" de sangs rares. Rares, sucrés, légers, onctueux. Tous les adjectifs qu'on aurait pu donner au sang de Terpsichore si elle était encore vivante. Elle nota qu'il était tout de même bien utile d'être déjà morte, tout simplement pour ne pas avoir peur de perdre la vie. Elle se tourna vers la piste de danse, magnifique. Elle était cirée, brillante, et les danseurs paraissaient voler dessus. Elle eu soudain une très grande envie de s'élancer sur la piste, et de montrer à tous ces piètres quel était le vrai language de la dance. Mais elle se retint, il y avait encore quelque chose à faire. Quelque chose que Shiraha lui avait ordonné de faire. Elle se dirigea, lentement, vers le trône de l'Imperatryce. En la voyant ainsi rayonnante sur son trône, elle ne put réprimer un frémissement. Cette femme écrasait les autres de puissance. Pas étonnant que les rebelles veuillent à tout prix la supprimer.
Terpsichore ne connaissait absolument rien à l'étiquette, elle qui avait été fille des rues, fille de joie forcée lors de sa vie si lointaine maintenant. Arrivée devant le trône, elle ne se courba donc pas en deux, ni en quatre comme l'aurait voulu son rang inexistant. Elle fit face à l'Imperatryce, la regarda dans les yeux, sans une once de haine, simplement avec curiosité et innocence, et lui envoya le message suivant:

*L'Esprit rencontre la Grande chauve-souris, et la salue.*

Terpsichore n'avait aucune autre idée de comment donner l'image d'un vampire que celle de la chauve-souris. Elle se retira respectueusement, en baissant les yeux, en esperant que la reine n'avait pas interprété à mal son image de salut. Car un arrêt de mort n'aurait peut-être rien signifié poour elle, mais apercevoir quelqu'un se faire transpercer et ne pas mourir révelerait tout de suite qu'elle était un Esprit... Et que les gens sachent ce qu'elle était n'était pas prévu pour tout de suite... Il allait falloir attendre un peu, les evenements iraient bien assez vite durant la soirée. Terpsichore décida de faire alors le tour de la pièce, mais ne trouva pas grand chose d'interessant. Elle regarda la piste de dance où évoluaient les couples. Elle hésita un moment, puis s'élança.

Elle ne dansa pas longtemps, mais elle le fit intensément. Elle essaya de se décoller du sol le moins possibles, pour que les naïfs la prennent encore pour une humaine, afin de créer la panique. Il lui sembla qu'une petite tranche de temps s'arrêtait alors qu'elle dansait. Mais bien rapidement, elle décida d'arrêter. Elle s'était fait plaisir, et elle aurait tout le loisir de recommencer à danser plus tard.
Elle sortit de la piste, et sentit de lourds regards sur elle. Penaude, elle essaya de se faire toute petite, plus qu'elle ne l'était déjà. Elle avisa, près de la table des boissons, une jeune fille, une humaine, qui paraissait encore toute jeune. Elle tenait dans sa main un verre rempli auquel elle ne semblait pas décidée à toucher. Mais Terpsichore vit le regard calculateur et profond que la jeune fille lançait à la foule, et se dit qu'il serait très enrichissant de parler avec cette petite. Puis soudain, une silhouette masculine s'approcha de la jeune fille. Elle aperçu deux grandes ailes rouges. Un Être céleste. Un Mauvais. Mais mon dieu qu'il était beau. Terpsichore détourna le regard, mi-dégoutée mi-amusée par le fait qu'il y ait tant de beauté et de méchanceté en quelqu'un. L'Imperatryce devait sûrement, elle aussi, être cruelle, si ce n'est plus. Si elle l'avait pu, l'Esprit aurait avalé sa salive. Mais bien évidemment, elle ne le pouvait pas. Elle s'avança alors vers les deux protagoniste...

*Partie vers: "Activation de la pièce d'échiquier: Viall"* u_u

EDIT: Vala Mossieur Max, c'mieux comme ça??

Edit 2: .... ça va maintenant? xD

MaxEdit: 100% parfait Terpsie

[J'ai un peu honte de poster un poste aussi merdique après ça...]

Yuna, juchée sur sa jument, regardait avec appréhension les hautes tours du castel percer le ciel de ses flèches de pierres. Les gargouilles qui brandissaient les griffes et leurs crocs au dessus des toits sombre semblaient garder un trésor aussi précieux que maléfique : le couple impériale. Et la jeune femme, drapée dans son manteau de soie noire, se sentait comme observée par ces monstres pétrifiés. Un frisson la parcouru faisant glisser le tissu de son épaule. D’un geste rapide, elle le remit en place.

Dans quelques minutes elle serait dans la gueule du loup et elle ne pourrait plus faire marche arrière. Rien en elle ne le trahissait mais elle le savait, elle était terrifiée. Terrifiée de faire face aux assassins qui, même en en ayant simplement donné l’ordre avaient tué sa mère. Terrifiée à l’idée d’entrer dans un jeu dont elle ne connaissait même pas les règles. Terrifiée à l’idée de faire le moindre faux pas.

Elle n’avait pas peur de mourir, loin de là. Mais faire face à la vérité allait, elle en était certaine, être beaucoup plus dur qu’elle se l’imaginait. Saurait-elle aider les autres rebelles ou resterait-elle pétrifié dans l’ombre, sans pouvoir amorcer le moindre geste. Elle était habituée à travailler dans le noir, avec la nuit comme seule complice. Et la Mort aussi… si elle existait du moins. Et elle existait ! Yuna l’avait déjà rencontrée en chaire et en os. Enfin, si on pouvait se permettre une telle expression pour parler d’un être constitué de… de quoi pouvait bien être constituée la Mort au fait ? Franchement, elle n’était pas pressée de l’apprendre, surtout si la réponse entraînait une seconde rencontre avec la « demi déesse ». Si cela devait tout de même arriver, elle espérait qu’elle serait du côté du manche du couteau et non de celui de la lame.

Yuna descendit de cheval et passa les rênes à un des nombreux palefreniers présents à l’entrée du château. Pas très pressée de faire face au couple impérial, elle se laissa tout simplement portée par la foule qui se pressée entre les lourde portes.

Sans savoir trop comment, Yuna se retrouva dans la salle de bal. Celle-ci était grande. Très grande. Immense quoi ! La masse d’invités qui se pressait contre elle quelques secondes auparavant s’était déjà dispersée dans la pièce, la laissant plantée là, immobile face à tant de somptuosité.

La piste sur laquelle des dizaines de danseur virevoltés semblait refléter le plafond tant elle avait était cirée. C’était tout juste si on entendait les talons claquez sur le parquet. Tout autour de la piste, de petites tables rondes accompagnée de fauteuils était disposé afin d’accueillir les convives fatigués. Les deux trônes au fond de la salle, brillaient de mil feux sous les couches d’or, d’argent et les diverses pierres précieuses. En repensant aux quais de Bloodtown ou la misère régnait, la colère monta en elle et elle du se planter les ongles dans ses paumes jusqu’au sang pour éviter de cracher sa colère aux personnes présentes. Et rien ne s’arrangea lorsqu’elle découvrit le buffet ou plutôt son contenu. Yuna dû fermer les yeux et se forcer à accepter cette vision de sang et de morceaux de créatures intelligentes pour retrouver son calme.

Elle se décida enfin à faire un pas et tendit son manteau à un valet qui lui proposait ses services. En dessous, elle portait une longue robe violet sombre qui s’accordait parfaitement avec ses longs cheveux bruns aux reflets bleus. Le haut de sa robe était en fait un corset, lié à l’aide de rubans et le bas, plus court devant que derrière et légèrement plissé, laissait apparaître le jupon noir du dessous. Trois fines chaînes d’argent partaient du corset et faisait le tour de la robe. De longues mitaines du même tissu que la robe et elles aussi lassées avec des rubans descendaient le long de ses bras pour venir s’accrocher à ses majeurs. Pour finir, un ras de cou auquel une pierre semi précieuse été pendue ornait son décolleté.

Pour la coiffure, elle avait simplement regroupé ses cheveux et une queue de cheval haute maintenue par un diadème en argent. Une fine chaîne (d’argent elle aussi) passait devant son front et présentait la même pierre que son collier. A ses oreilles, elle avait exceptionnellement passé des anneau dans lesquelles ont avait placé deux perles.(>> C'est ici !! C'est un petit brouillon que j'ai dessiné pour m'aider mais ça peut aider certain à comprendre ma tenue...)

Yuna avait longtemps rechigné à mettre la robe car celle-ci la gênait sérieusement dans ses mouvements mais il était difficile de s’imaginer aller à un bal en tenue de cuir. De plus, elle avait dû abandonner ses couteaux et divers instruments pointus car l’endroit serait sûrement truffé d’espion. Elle s’était seulement autorisée à prendre son poignard qu’elle avait lié à sa cuisse droite. Sa robe ample dissimulait parfaitement celui-ci.

A tout bien réfléchir, elle avait bien fait de choisir cette robe dans la boutique qu’elle avait visitée la veille. Pendant la nuit. Dans le noir, elle n’avait pas été certaine de faire le bon choix mais à présent, en pleine lumière, elle la trouvait parfaite. Juste un peu trop encombrante en fait.

Ayant réviser ses cours à la perfection, Yuna se dirigea vers le trône de l’Impératrice (l’Empereur étant absent à sa grande surprise) en se frayant un passage parmi les invités. Une fois devant le trône, ce fut tout juste si elle pensa à s’incliner à temps. L’Impératrice devait être habituer à avoir un tel effet sur ses sujets car seul un sourire mi-ironique mi-amusé se dessina sur ses lèvres vermeilles. Yuna était muette d’admiration. Tant et si bien qu’elle en oublia de payer ses respects à la Reine des Reine.

A force de regarder ses pieds (et surtout grâce à la file de courtisans qui attendaient derrière) elle réussi à reprendre le dessus sur ses émotions. Quand elle se releva, ce fut pour examiner l’Impératrice sous un œil nouveau. Et celle-ci avait beau être aussi belle que la nuit elle-même, ce n’en était pas moins une puissante aura de cruauté gratuite qui s’échappait de son corps. En un instant Yuna ressentit sa colère ré affluer dans ses veines. Mais cette fois-ci elle réussit à mieux la contenir et à ne rien laisser transparaître.

« Que votre règne dur pour l’éternité. Vive la nuit. »

*Oui, vive la nuit. Mais vous, plus vite vous crèverez, mieux l’éternité se portera…*

Yuna s’inclina une dernière fois et s’éloigna le plus possible des trônes et du buffet (dans un coin de la pièce quoi) pour attendre le signal des autres rebelles.

Douzième, première, deuxième. Hein ? Première, douzième, deuxième. Ou alors...deuxième, première, douzième.
L, A, B. Hein ? B, L, A. Et bla bla bla...le murmure feutré des conversations qui rebondissaient sur les couverts précieux, sur les décoration splendides, sur les bijoux rutilants et les pommettes poudrées des courtisanes. Murmures de saluts adressés au couple impéryal, murmure de compliments envers les femelles, murmure de souffrance qui parvenaient aux oreilles des nourritures vivantes lorsqu'un vampyr ou un lyncan s'inclinaient sur leurs cous blancs...murmures. De révolte aussi. De haine. Et de mort. BZZZ !
Ou alors... B, A, L. Bal. BZZZ !
La Mort sentit un frisson d'excitation parcourir les ailes du corps qu'elle avait choisi. Une expérience totalement nouvelle pour elle. Mais après tout, et puis qu'il n'existait pas de raison s'y opposant...elle devait respecter les règles. Sinon, elle pouvait tout faire. Tout ! Mais alors pourquoi...pourquoi n'éprouvait-elle pas cette impression grisante de pouvoir ? Rien que du vide, comme un grand trou noir creusé au milieu de sa poitrine. Bzzz...
SPLASH !
Le bruit de la claque résonna à ses oreilles comme un gong, et elle sentit le quasi-séisme provoqué par le mouvement perturber son vol, l'envoyant valdinguer contre une tapisserie richement brodée.

Traumatisée, la mouche se redressa sur six petits pattes flagolantes, puis émit un BZZZ supplémentaire. D'agacement. Elle ne pouvait pas mourir. C'était idiot.
Mais bon sang, qu'elle avait eu peur !
Très bien, enregistra-t-elle dans son petit cerveau d'insecte, tout en admirant la salle de bal dégoulinante de richesse ostentatoire du fond de ses yeux à facette. Enregistré : ne pas voleter autour des oreilles de l'Impératryce. Elle était légèrement trop réactive. Et n'aimait probablement pas beaucoup les mouches. BZZZ ! Elle secoua sa tête velue avec désolation. Elle était pourtant mimi comme tout, en tant que bestiole aimant les carcasses, le sucre et la me...et les excréments.
Ricanant silencieusement, la Mort dut se rendre à l'évidence que sous cette forme, elle n'était pas capable de faire son fameux sourire moqueur...fini de jouer. Les choses "sérieuses" commençaient.

Dans un long BZZZ particulièrement agaçant, elle re-décolla de la tapisserie, y laissant avec satisfaction des petites traces sanglantes sur la soie noire. Avant d'aller embêter Titanya, elle était allée faire un tour du côté du gâteau. Et si son odorat ne la trompait pas, alors le glaçage de celui-ci était également composé de sang...très difficile à enlever des tissus. Mouahaha !
Elle regretta de toutes ses forces ne pas avoir des pattes plus grosses tandis qu'elle amorçait un virage à 90° autour d'un verre de cristal puis rasait l'oreille d'une courtisane, lui faisant lâcher sa part de gâteau avec un petit cri. Gâteau qui s'écrasa sur la chemise immaculée de son vis-à-vis.
Avec un dernier Bzzz hilare, la mouche passa entre les gardes de l'entrée puis se posa à l'extérieur, évitant dans un sursaut sur-mouchien le talon haut d'une demoiselle. Tout en lissant machinalement ses ailes translucides, elle concentra son regard ( ce qui était bigrement difficile, avec toutes ces facettes ) sur le sol, puis se figea.
Le corps gris et velu se mit à enfler comme si on le remplissait d'hélium, passant rapidement de trois centimètres à cinquante, puis à un mètre vingt, les ailes se résorbèrent, les yeux rapetissèrent...je ne vois pas trop comment vous décrire de manière précise la métamorphose d'une mouche en bipède. La transformation fut si rapide qu'aucune personne aux alentours, dans celles qui attendaient de pouvoir entrer, ne la remarqua. Sans doute en partie à cause de la grande cape en soie noir bleutée, dont la lourde capuche masquait totalement sa tête, qui la recouvrait et glissait sur le sol lisse comme si elle était montée sur roulettes.
" Invitation ?" demanda un des gardes, fronçant les sourcils et resserrant sa poigne sur son arme.
Des profondeurs du tissu, une petite main blanche aux doigts fins apparut, lui tendant un morceau de parchemin sur lequel une écriture rouge sang s'entrelaçait. Puis, la même menotte repoussa en arrière le capuchon.

Âgée d'onze, tout au plus douze ans, une enfant renvoyait à l'homme le double éclat innocents de grands yeux bleu saphir. Le visage étroit, en forme de coeur, n'avait comme seule autre tache de couleur qu'une petite bouche écarlate entrouverte sur une moue enfantine, et des sourcils clairs arqués. Sur son front haut et blanc tombaient quelques boucles soyeusement étudiées, tandis que le reste de sa chevelure dorée ruisselait sur ses épaules comme une rivière précieuse. Un col montant de dentelle immaculée recouvrait sa gorge, ceint d'un simple collier de perles s'accordant aux boucles d'oreilles nacrées, sa robe, cachée presque totalement par la cape, était en velours poupre. Il émanait de tout son être une impression de fragilité et douceur sublimée par son sourire innocent, et le garde fut absolument incapable d'y résister.
" Bonjour, ma petite." sussurra-t-il. " Tu es toute seule ?"
" Bonjour, Monsieur." répondit-elle d'une petite voix timide. " Non, ma Maman elle arrive. Elle a dit qu'elle avait quelque chose à faire, avant."
" Ah ? Ca doit être important pour qu'elle laisse sa petite chérie partir devant." roucoula-t-il avec un sourire mielleux.
" Je sais pas. Elle a dit qu'elle allait...assassiner l'amante de Papa et venir après. Monsieur, c'est quoi une amante ?"
Voyant l'homme devenir aussi écarlate que son uniforme, l'enfant pinça les lèvres, mais réussit à maintenir son expression d'innocence absolue.
" Je...tout est en ordre. Tu peux entrer et attendre ta...Maman...à l'intérieur."
" Merci, Monsieur !" s'exclama-t-elle avec un sourire radieux, avant de rabattre son capuchon sur sa tête.

Tandis qu'elle traversait la salle de bal sans même jeter un regard autour d'elle, silhouette mystérieusement sobre au milieu des vêtements richement brodés, elle sembla...grandir. Et lorsqu'elle s'arrêta devant les trônes et rejeta pour la deuxième fois sa capuche en arrière, ce fut une grande main blafarde ceint d'un rubis énorme qui effectua le geste.
Une femme à la peau aussi blanche que celle de Titanya, les lèvres du même incarnat et le visage dessiné avec la même finesse, d'une perfection presque douloureuse, se tenait devant elle, papillonant délicatement de ses longs cils noirs. Ses yeux émeraudes étaient allongés comme ceux d'un chat, sa chevelure de nuit tressée en une coiffure compliquée, un cercle d'argent incrustré de petits éclats de rubis ceingnait son splendide front, un minuscule tatouage en forme de dragon se détachait sur la peau immaculée de la gorge où un pendentif de jade lançait des éclats opulents, suspendu à une fine chaîne de platine. Ce n'était pas la jumelle parfaite de Titanya, c'était simplement une femme splendide qui lui ressemblait étonnament. Ce qui était beaucoup plus amusant.
Et elle souriait, toute la morgue moqueuse du monde contenue dans la double rangée de dents blanches révélée par les lèvres pleines.
" Vive la nuit, Altesse. Et gare aux mouches !" la prévint-elle d'une voix de velours aux accents raffinés, tout en plongeant dans une profonde révérence.
Cette formalité effectuée avec une jubilation soigneusement cachée, elle pivota tout en remettant une deuxième fois son capuchon en place, et se dirigea majestueusement en direction du buffet pour admirer le gâteau avec une vision plus...binoculaire que précédemment. Pendant ce court trajet, sa taille changea de nouveau, et elle rétrécit.
Un homme tiré à quatre épingles, le sourire conquérant et apparemment subjugué par l'apparition, la suivit, et lui posa une main sur l'épaule.
" Permettez-moi de me présenter, Ô Splendide Beauté ! Je suis le Baron Van Schwalden, officiant à la cour du couple Impéryal. Daignerez-vous me révéler votre sublime nom avant que mon coeur ne se consume sur place ?"
Au...se...cours. Eau de rose en force. Se félicitant de toutes ses forces du plan qu'elle avait mis en place, elle se retourna, et tandis qu'elle enlevait pour la troisième fois sa capuche, répondit d'une voix chevrotante usée par 60 ans d'existence :
" Pardon, jeune homme ? Qu'avez-vous dit ?"
Le visage du courtisan se décomposa d'horreur lorsqu'il découvrit, à la place de la magnifique jeune femme qui s'était présentée à l'Impératryce, le visage à la peau fripée d'une vieille femme aux lèvres pincées et aux yeux chassieux ! Des mèches grises lui tombait en désordre dans la figure, et lorsqu'elle sourit, elle révéla quelques chicots jaunis.
" AAAAHHH !"
Incapable de se contrôler, l'homme s'enfuit le plus loin possible de la vieille sorcière, attirant l'attention de tous les agents de l'Empyr posté un peu partout. Son espérance de vie venait de se réduire considérablement.
Le capuchon masquant de nouveau ses traits, la Mort s'effondra dans un angle mort du buffet, secouée par un fou rire rigoureusement silencieux, sauf des gloussements qui lui échappaient de temps à autres. Elle avait l'intuition qu'elle allait beaucoup s'amuser pendant ce Bal...ah oui, vraiment beaucoup.

[ J'ai pas pû m'en empêcher. Vous étiez tous si sérieux !
Elle vient d'entrer sous sa forme humaine, mais elle était là depuis le début en tant que mouche. Elle a vu entrer un peu tout le monde, mais elle s'en fiche XD. Titi, je te laisse choisir ta réaction face à son salut . ]

[ Edit : Partie se faire aborder par Max dans Conversation d'Outre-tombe, puis bosser dans Activation de la pièce d'échecs : Viall ]

[Contrairement au post de Terpsie, obligation de le lire en entier.]

Max entra. De son trône, Titanya le vit pénétrer dans la salle. Mais il aurait été fort inconvenant de se mettre à agiter les bras en criant « Max! Hé! Par ici! » pour attirer son attention. Au lieu de cela elle lança un regard meurtrier à la mouche qui lui tournait autour depuis qu'elle s'était installée. Le bzz permanent de l'insecte commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. Ce fut donc avec une délicatesse toute Impéryale qu'elle attendit que la créature se place à un endroit stratégique pour pouvoir lui taper dessus.

Concentrée comme elle était sur sa tâche, elle répondait aux Courtisans qui venaient la saluer par un hochement ou un sourire absent. Le moment où elle pourrait frapper la Musca Domestica ne semblait jamais venir, et un léger tremblement de colère agita son bras droit. Et tout à coup, l'insecte s'aventura un peu trop près. Les mains de Titanya s'animèrent en un éclair et envoyèrent bouler la mouche. Le bzz cessa. L'Impératryce poussa un soupir de soulagement. Enfin, elle serait débarrassée de ce bruit énervant!

Elle baissa les yeux vers la personne qui était en train de saluer et s'aperçut avec surprise que c'était son Conseiller, Max Hollow, qui s'inclinait devant elle. Un sourire étira les lèvres pulpeuses et pourpres de l'Eternelle. Le voilà enfin. Il allait lui apprendre ce qui se passait dans la salle. Il devait être au courant au moins un minimum, quand même. Mais il commença par lui sortir la phrase de convenance.

-Que vous ayez un règne long et prospère et que le Crépuscule dure pour l'éternité. Vive la nuit éternelle!

Il gravit les quelques marches qui menaient à son fauteuil, mais, dédaignant la douillette chaise qui lui était offerte, il se posta derrière elle, lui murmurant à l'oreille une justification de son manque d'activité lors des préparatifs et l'informant qu'il s'était trouvé un commandant en second. Ou plutôt, une commandante en second. Titanya haussa imperceptiblement ses sourcils noirs. Qui était cette femme? Une Plébéienne? Habitante ou Errante? Ou une Courtisane? Peu importait, il lui apprendrait une autre fois.

Elle sourit au couple qui venait s'incliner devant elle, un sourire absent, dévoilant ses canines d'ivoire étincelantes. C'est à peine si elle remarqua la comprimation subite de la foule des danseurs et la disparition tout aussi subite de la femme. Mais elle avait un sens de l'observation très développé, et l'avait vu, du coin de l'oeil, l'enregistrant presque inconsciemment. Un peu comme une mouche avec ses yeux à innombrables facettes. A propos de mouches, celle qui l'embêtait et qu'elle avait cru avoir éliminée était revenue, en bourdonnant joyeusement près des oreilles impéryales. Titanya lâcha un soupir exaspéré. Elle qui croyait que c'étaient les chats qui avaient neuf vies...

Max lui murmura une phrase à l'oreille, commentant la disparition de la femme. Ah? Elle était armée? Tanya ne l'avait pas vu, cela. Il faut dire qu'elle n'avait pas prêté tant que ça attention aux Courtisans qui se vautraient à ses pieds dans des positions serviles, qui la remplissaient de plaisir et de dégoût à la fois. Il lui était à vrai dire presque insupportable de regarder cette foule grouillante, dont la moitié était composée de spécimens d'une grande beauté, et dont l'autre était composée de spécimens qui tentaient d'être beaux. Elle étouffa un gloussement. De toutes façons, devant elle et Méphysto, peu de personnes pouvaient prétendre à la beauté...

Voyant que son Conseiller brûlait d'aller continuer la chasse sur le terrain et non depuis l'estrade, elle le congédia d'un mouvement léger des doigts, au moment où arrivait Adarion, son Tueur Personnel, qu'elle n'avait pas vu depuis un moment. Mais dire « Salut vieille branche, ça fait un moment que je ne t'ai pas croisé au détour d'un couloir... Qu'est-ce que tu d'viens? », ça ne l'aurait pas vraiment fait. Il s'inclina devant elle, comme l'avaient fait tant d'autres Courtisans.

- Que votre règne prospère. Vive la nuit.

C'était plus sobre que la formule de Max, mais c'était le minimum exigé dans l'étiquette. Un mouvement de doigts et un léger sourire salua le Tueur qui s'éloigna ensuite dans la foule.

L'instant suivant arrivait une jeune femme et sa fille. [Où est Papa ? Ptdr] Elles saluèrent, dans l'indifférence générale d l'Impératryce, qui cherchait du regard celle qui pourrait être la commandante en second. Ne trouvant personne qui puisse être la personne concernée, elle reposa son regard sur Max, qui l'informait justement de l'état des rebelles. Il y en avait tant que ça? A vrai dire, Tanya s'amusait, tandis que Méphystophélès les chassait. Un instant elle eut honte d'elle-même, puis se rappela à l'ordre : il ne lui avait rien demandé, donc il n'avait pas besoin d'elle. Elle était assez grande pour savoir ce qu'elle voulait faire et pour faire ce qu'elle voulait faire. Elle émit un petit « hm » vexé à l'intention de l'Empereur... qui était toujours absent, comme elle remarqua l'instant suivant.

Croisant les bras, l'Impératryce regarda défiler les Courtisans, s'ennuyant mortellement. A vrai dire, elle se demandait si elle n'aurait pas du demander à sa Sosie de prendre sa place et de prendre une autre apparence pour se balader incognito dans la foule. Ç'aurait été plus amusant.

Un gros plein de soupe vint saluer et se cassa la figure avant de s'écraser sur le sol. Un concert de rires salua sa chute et il se releva avec une agilité étrange pour sa masse. Un infime froncement des sourcils de l'Impératryce et déjà une des espionnes personnelles de Titanya se faufilait à sa suite et abordait l'homme, comme si elle voulait flirter avec lui. Rassurée quant au sort de cet être étonnamment agile, Titanya reporta son attention sur la personne qui saluait et sursauta légèrement quand elle sentit une intrusion dans son esprit. Elle n'en avait pas l'habitude. Enfin si, mais le seul qui aie osé faire ça était Méphysto, et l'esprit de cette personne était très différent du tourbillon chaotique de pensées du Souverain.

C'était plutôt comme une main fraîche qi se posait sur son front pour la calmer et faire baisser une fièvre inexistante. Titanya baissa les yeux. La jeune femme devant elle était étrangement blanche et translucide. Un Esprit? Un Fantôme? Cherchant dans sa mémoire elle chercha les particularités de ces Espèces et se souvint du fait que les Esprits étaient muets. Un Esprit, donc, vu qu'elle devait communiquer par télépathie. Un Esprit? A la Cour des Vampires? Ô combien étrange... Une Rebelle? Un sourire se dessina sur les lèvres purpurines de Titanya. De toute façons, elle ne pourrait rien faire de mal. Autant la laisser aller. Cependant, le message télépathique qu'elle reçut l'instant suivant la surprit au plus haut point.

*L'Esprit rencontre la Grande chauve-souris, et la salue.*

Que voulait dire ce charabia? L'Esprit... donc c'était elle. Par conséquent, la Grande chauve-souris... c'était Titanya?! Quelle blague! N'était-elle pas au courant que les ex-Sorcières ne pouvaient ni se transformer en chauve-souris ni en loup? C'était une ironie cruelle, qui arracha un sourire plus amer à l'Impératryce. Cependant, elle ne se vexa pas, étonnamment. Et l'Esprit s'éloigna de sa démarche dansante.

A vrai dire, dansante lui convenait bien. Au lieu de se dissimuler, Titanya le revit quelques instants plus tard en train de tournoyer joyeusement entre les Courtisans ébahis. Elle réprima un gloussement. Quelle inconsciente! Elle s'était bien fait remarquer là! Et elle hocha la tête avec amusement avant de remarquer la personne qui saluait devant elle.

Un Courtisan. Puis un autre, et caetera. Titanya commençait à s'énerver, lentement mais sûrement. Et d'abord, où étaient Lelya et Arya?! Leur devoir était d'être près d'elle. Elle passa sa langue sur ses lèvres et fit signe à un esclave. Il se pencha en avant en un salut servile avant d'aller chercher un des calices d'or disposés sur la table du buffet. Quelques instants plus tard il l'apportait à l'Impératryce. Elle porta la coupe à ses lèvres, puis se ravisa. Elle allait être un peu « méchante ». Elle tendit la coupe à l'esclave en lui ordonnant d'en boire. Du sang humain évidemment. Il recula, terrifié. Boire du sang humain? Mais ça ferait de lui un cannibale! Le sourire moqueur de Titanya se fit menaçant. L'enfant porta la coupe à ses lèvres et but une gorgée, du bout des lèvres.

Titanya récupéra le verre et le porta à ses lèvres. Et en but quelques longues gorgées. Ah que c'était bon. Elle jeta un oeil à l'esclave mais il avait déjà disparu. Elle haussa ses sourcils avec grâce et regarda la personne qui saluait. Une jeune femme, humaine de surcroît. Ou bien c'était une esclave attitrée ou bien elle ne manquait pas de culot. Et sa démarche féline malgré sa longue robe démontrait une facilité au combat. Un assassin. Signe de sourcil, espion qui s'attache aux semelles de la personne en question. Yuna s'éloigna. Et Titanya se rendit soudain compte que la mouche avait disparu depuis un moment. Tant mieux se dit-elle avant de jeter un oeil à la personne qui saluait. Et elle faillit s'étouffer. De rage, de jalousie, d'admiration si on cherche en profondeur.

Devant elle se tenait une Vampire qui était son égale, ou presque, côté beauté et arrogance. Elle avait la même peau neigeuse, les mêmes yeux émeraude, un visage aussi ressemblant que différent que celui de Titanya. Des lèvres aussi vermeilles, des cheveux aussi sombres, aussi bien coiffés. Et des bijoux presque plus opulents que ceux de l'Impératryce.

" Vive la nuit, Altesse. Et gare aux mouches !"

Qu'est-ce que ça voulait dire, ça? Gare aux mouches? En un éclair Titanya pensa à l'insecte énervant qui s'était tenu à côté d'elle pendant un long moment. Comment était-elle au courant. Et si c'était elle? Mais c'était impossible voyons! Personne ne possédait un don de métamorphose en animal. Les Sorcières pouvaient changer d'apparence, mais pas de forme, ni de sexe. Un éclair de lucidité traversa l'esprit de Titanya. Et si c'était l'« amie proche » de Méphysto. Elle en serait tout à fait capable. Tempérant son énervement, Titanya répondit de manière sibylline et concentra son attention sur le Courtisan suivant.

Une bonne cinquantaine suivit. Puis Titanya en eut assez. Ni Méphysto, ni Edward n'étaient là. C'en était trop. Elle se leva. Un murmure parcourut la foule : l'Impératryce se joignait aux danseurs. Un Courtisan lui demanda « si elle lui ferait l'extrême honneur d'accepter de partager cette danse avec lui ». Un gracieux sourire illumina les lèvres de la Vampires et elle accepta. La suite se perdit en un tourbillon de danses joyeuses. C'était ça, un Bal...

[Je ne ferai pas de long post, mais j'ajouterai simplement que c'est ici que le PNJ a frappé et tué un des courtisants, chronologiquement et tout le monde est prié de se rendre à: "Activation de la pièce d'échecs: Viall" car il vas y avoir du sport. Ceux qui sont inintéressés sont priés de rester en arrière plan, mais là c'est le bon moment si vous avez envie de baston XD. Je demanderais toutefois la présence de Titanya, car étant l'impératrice, c'est elle qui doit, pardonnez-moi l'expression, "mener le bal". Ehehehe. Sinon, continuez de poster vos entrées à la suite ici, merci.

-Max-]

[Merci !!]

Par un rare et exeptionnel miracle, dans les préparatifs désordonnés du bal, avec tou les esclaves courant en ous sens, personne n'avait seulement eu l'idée de faire appel à Lilith. Pas le moindre plateau à porter, le moindre coin de salle à nettoyer, le moindre plat à préparer. Rien. Lilith en était la première surprise. C'était sans aucun doute son jour de chance, autant en profiter...

Elle avait réfléchi toute la nuit à sa discussion avec la vieille femme rebelle. Elle s'était répétée les arguments qu'elle lui avait soumis, ou plutôt, ce rêve d'une aube nouvelle après le crépuscule et la nuit qui n'en finissaient pas. Mais surtout, elle s'était répétée ses propres arguments, pour s'en persuader au fond d'elle même. Sans succès. Elle les détruisait un à un. En réalité, ils étaient bien peu solides... Pourquoi ne voulait-elle pas s'engager ? Pour vivre. Mais, vivre, était-ce vraiment ce qu'elle faisait, elle ? Avait elle jamais fait plus que survivre ? Ces questions l'avaien hantée toute la nuit. Et le jour du bal, sa résolution était prise.

Désormais, elle Vivrait. Ne serait-ce que pour se prouver à elle-même qu'elle avait eu raison de refuser. Pour commencer, elle irait au bal. Pas en tant qu'esclave mais en tant qu'invitée. On avait proclamé haut et fort que tout le castel, et même plus, était convié au bal. Elle en faisait partie intégrante. Qui prendrait garde, parmis les courtisans et invités de marque, à une jeune fille, habillée simplement, et qui ne se ferait pas remarquer ? Non, corrigea-t-elle, si elle y allait, ça n'était pas pour faire tapisserie. Cette nuit, elle allait Vivre, Vivre et s'amuser. Et puis, songea-t-elle, peut être que le vampire qui l'avait guérie de sa hobie ds orages serait là, lui aussi ? Quoi qu'il en soit, elle ferait des rencontres, et elle s'amuserait, sans avoir d'autre but que son seul plaisir.

Mais comment s'habiller ? Une question que toute femme digne de ce nom se pose avant un bal pareil, bien sur... mais pour Lilith, le problème était un peu plus important et compliqué. Parce qu'habillée comme elle l'était, nul doute qu'on la remarquerait bien vite, entre les lourdes robes chargées de diamants et les bijoux rutilants. Comment, alors, trouver une parure semblable, pour ne pas trop se faire remarquer ?

La jeune esclave ne s'embarassa plus de remords et décida que les riches marchands d'étoffe avaient moins besoin qu'elle de quelques pièces de tissu précieux. Elle se faufila hors du chateau et l'affaire fut faite. Usant de son pouvoir d'invisibilité, elle choisit avec soin dans la boutique tout ce dont elle avait besoin.

Rentrée au castel, elle s'attela à la tâche. Pour une fois, l'aiguille qui courait sur le tissu travaillait pour elle et pas pour ses maîtres. Il en fut de même pour sa coiffure, bien qu'elle y passe nettement moins de temps qu'à celle de maîtresses aux longs cheveux d'or, d'ébène ou de feu. Son but n'était pas d'être belle, plus belle que toutes, mais de se fondre dans la masse. Elle espérait l'effet réussi.

Quand elle pénétra dans la sale, les regards des courtisans se tournèrent vers elle et, après un bref examen appréciateur, se détournèrent pour ne pas paraître impoli à cette jolie demoiselle, que d'ailleurs on n'avait jamais vu ici. Lilith, très sure d'elle, se mordit la lèvre pour ne pas rire. Effet réussi. Elle portait une robe dégradée du noir au mauve comme ses yeux, et parsemée de petits éclats de lumière que tous prenaient pour du diamant mais qui n'étaient que du verre. Elle avait, sans le savoir, emprunté ce subderfuge à bien des courtisanes, qui se voulaient faire passer pour plus riches qu'elles ne l'étaient. Le bas mauve de sa robe était juste assez long pour effleurer délicatement le sol sans toutefois se salir.
La robe n'était pas bouffante, mais pas vraiment longiligne non plus, Lilith n'ayant ni formes rondes ni haute taille à mettre en valeur. Elle enserrait sa taille fine dans un corset sombre fermé sur le devant par un lacet noir, et on pouvait voir sur sa poitrine une pierre lilas translucide, empruntée à une courtisane un peu tête en l'air, mais dont la teinte était à ce point la même que ses iris qu'on l'eut cru faite sur mesure. L'une de ses deux longues mèches était tressée, l'autre était laissée libre. Ses cheveux plus courts, assombris pour l'occasion, étaient tirés vers l'arrière et on y voyait aussi briller des "diamants" et des perles précieuses glanées de ci de là. Le tout, complété par un trait de khôl sur les yeux, une bague d'onyx et un bracelet d'argent. Quand on cherche, on trouve.

Lilith se fondit rapidement dans la foule, mais s'abstint de boire ou manger autre chose que du champagne et de la viande certifiée d'origine animale, ce qui était, bizarrement, plutôt rare sur cette table. On ne savait jamais. Elle parcourut la salle des yeux, se demanda un moment pourquoi l'un des courtisans hurla quand il l'aperçut, puis à l'arrivée de chaque jeune fille, et ne trouva pas le vampire auquel elle avait déjà parlé.

Derrière elle, elle sentit une main lui effleurer le bras; son sang se glaça soudainement, mais elle parvint à conserver une expression souriante et tranquille, et se retourna. Quelqu'un qui l'aurait reconnue, un danseur qui voulait être son cavalier, comment savoir ?

[Ouaiiiiiiiiiis!!! Enfin mon premier topic! J'me sens ému!]

[i]Sheynn était furieux. Plus que furieux: dans une rage noire, la raison de sa colère était simple: malgré tous ses efforts, il n'avait pu trouver personne qui pu lui indiquer la localisation précise de Heavendream, ce n'était pas possible ça! Tout le monde connaissait son existence et, paradoxalement, personne ne savait où c'était! Après avoir interrogé une bonne centaine de personnes plus ou moins louche dans des endroits tout aussi louche, il avait fini par dénicher un lycan qui lui avait laissé entendre qu'il "connaissait quelqu'un qui connaissait quelqu'un qui pouvait se renseigner auprès de quelqu'un qui était bien placé parmi les rebelles", il l'avait donc suivi à travers les ruelles sombres de la capitale. Le lycan s'était révélé être un escroc, au détour d'une ruelle sinueuse, trois de ses complices lui avaient bondi dessus, couteaux à la main, persuadés de s'ataquer à une proie facile, Sheynn ne mit pas plus de cinq minutes à se débarrasser de ses agresseurs... N'ayant pas été satisfait de ce bref échaffouré, il décida de passer ce qui lui restait de colère sur la première victime venue, qui se trouva être un innocent vampire qui passait par là sur son cheval. Le pauvre n'eut pas le temps de comprendre ce qu lui arrivait que déjà son corps sans vie roula à bas du cheval qui hennit de frayeur. Lorsqu'il eut fini de s'énerver sur le cadâvre (disons que l'on aurait beaucoup de mal à l'identifier, après, bien sûr, avoir rassemblé tous les morceaux qui jonchaient un peu partout la ruelle) il remarqua que la main du vampire serrait une lettre, curieux, il la prit et l'ouvrit, il s'agissait d'une invitation pour le bal des vampires... Sheynn resta perplexe et indécis pendant un moment: était-ce un signe du destin? Le fait du hasard? Il repensa alors à ce fameux bal où tous les assassins, agents loyalistes et espions semblaient se donné rendez-vous, puisqu''il avait un moyen d'y accéder, pourquoi ne pas s'y rendre? Il aurait ainsi l'occasion de voir enfin les deux souverains de l'Empire et s'il y avait du grabuge, alors il voudrait y participer! Sa décision prise, il prit l'invitation et enfourcha le cheval qui, nerveux et ne reconnaissant pas l'odeur de son maître se cabra, mais Sheynn avait dompté des aimaux bien plus féroces qu'un simple cheval et après quelques secondes de maîtrise, il galopa vers le Castel des Ténèbres...

Alors qu'il voyait enfin les hautes tours du Castel se profiler devant lui, il réfléchit à la possibilié que tout ceci pouvait très bien n'être qu'un piège, d'accord, mais pour qui? Les loyalistes ou les rebelles? Le Castel lui fit l'impression d'un piège à rat: avec un bel appât pour inciter à y rentrer mais pour en ressortir vivant...

"Qu'est-ce que j'ai à perdre après tout?"

Une fois parvenu devant les portes d'entrées, il sauta agilement à bas de son cheval et se dirigea d'un pas très calme vers les gardes en faction devant la porte. Lorsque les soldats virent cet homme à la stature si impressionantes vêtu de noir et enveloppé dans un manteau rouge sang se diriger vers eux, instinctivement, ils se raidirent, prêts à repousser une éventuelle attaque, puis ils se détendirent lorsqu'ils virent que l'homme contre toute attente, n'était pas armé. Sheynn tendit tranquillement le carton d'invitation récupéré sur le vampire mort, en voyant une trace de sang dessus, le vigile s'apprêta à formuler une objection mais un seul regard du guerrier, glacé et autoritaire, lui fit instantanément ravaler ses paroles et il ne put que balbutier en s'écartant respectueusement sur le côté:

"Tout... tout est en ordre, messire, vous pouvez entrer..."

Sans même jeter un regard au malheureux garde, Sheynn pénétra d'un pas rapide sans la salle de bal en se retenant de rire: cela avait été si facile de les duper! Ils avaient cru qu'il était venu désarmé, mais qui aurait assez fou pour venir ainsi? La "Dévoreuse d'Âmes", bien en sécurité sur son bras, sous sa forme de tatouage, se délectait ecore du sang qu'elle venait d'aspirer mais sa soif de sang se réveilla brutalement lorsqu'elle sentit la présence de tant d'êtres dans un si petit espace. Visiblement, le bal avait commencé depuis un certain moment: des couples virevoltaient gracieusement sur la piste de danse tandis que des esclaves affairés couraient dans tous les sens, verres de vin et de sang ou amuses-gueules sur leur plateaux. En jetant un coup d'oeil sur la salle, il remarqua la diversité des invités, il semblait y avoir de tout! Lycans, loups-garous, humains, êtres célestes, sorcières et même un esprit qui se déplacaient furtivement à quelques mètres du sol. Il vit également un être céleste aux ailes couleurs de sang qui se trouvaient derrière le trône de l'Impératrice. Sheynn le reconnut instantanément: Max Hollow, dit "l'éxecuteur", un guerrier de talent doublé d'un génie tactique, un adversaire de valeur... Voyant que tous les invités allaient s'incliner devant l'Impératryce (l'Empereur ne semblait pas encore être arrivé) il marcha dans sa direction. L'Impératyce n'usurpait pas sa réputation, elle était effectivement d'une beauté incroyable, quasi surnaturelle, en la voyant, il se dit que cela avait du bon de ne pas ressentir complètement les émotions car au lieu d'un humain normal qui serait immédiatement tombé sous le charme pour ne plus la quitter des yeux, il ressentit un simple vague à l'âme rapidement étouffé. Il s'inclina à son tour devant elle:

"Vive l'Empire. Puisse la Nuit durer éternellement"

Il s'efforça de mettre le plus de respect possible dans sa voix tout en caressant pendant un instant l'idée de bondir sur elle pour lui couper la gorge avec son épée, mais il y avait trop de facteurs défavorables: trop loin, trop de gardes et on disait de Titanya qu'elle était une puissant magicienne, le visage toujours impassible, il s'éloigna en ayant un vague sentiment de tristesse. Avisant un fauteuil vide, il s'y laissa tomber, presque aussitôt, une demi-douzaine de jeunes filles, charmées par son visage mais intimidées par son regard ui demandèrent d'une voix timide si il voulait bien venir danser, dans un premier temps, il voulut refuser, puis il se dit qu'un bal était fait pour danser et puisqu'il n'y avait rien à faire d'autre en attendant...

"C'est d'accord, me ferez-vous l'honneur, mademoiselle?"

Avec son plus beau sourire il prit par la main une des filles et l'entraîna sur la piste de danse: il ne restait plus qu'à attendre...

>>partit vers "activation de la pièce d'échecs : Viall"

Elle avance. Comment va-t-elle faire sa merveilleuse entrée? Va-t-elle s'élancer d'un seul coup sur la piste de danse? Va-t-elle entrer et hurler "bonsoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir!!"? Va-t-elle tirer la langue à l'Imperatryce quand elle sera devant elle? Tant de petites choses alléchantes. Et si elle faisait les trois propositions? Ce serait fort amusant.
La Guerre approchait du palais. Mon dieu qu'il était loin ce palais. Mais bon, ses fabuleuses jambes la mèneraient au bout du monde. Rien ne lui résistait. Et oui, elle était la plus belle et la plus forte des déesses. Niark. Par contre, l'intelligence était encore à prouver. Quoique. Il paraît qu'Enstein était un cancre à l'école. Mais, logiquement, La Guerre devait avoir dépassé le stade de cancre à l'école. Mais on était jamais sur de rien. Personne ne lui avait un jour demandé quelle était la racine carrée de quarante-neuf. Mais paut-être aurait-elle su en visualisant une scène de bataille. Mais là encore, on était pas vraiment sûr. De toute manière La Guerre avait toujours été impulsive. La réfléxion, c'était bon pour les gentils petits mignons adorables cocos. Tiens, ça faisait longtemps qu'elle avait pas mangé de noix de coco d'allieurs. Qu'est-ce que les monarques allaient encore proposer de bizarroide à leurs convives? Bref... Oh, il était tard. Elle était en retard. Pour peu elle aurait chanté la chanson du lapin blanc d'Alice au pays des merveilles, mais ça n'était pas très décent.

Elle continua de marcher. Elle n'était plus très loin de la porte. Elle s'approcha du garde. Dieu qu'il était beau. Elle sorti sa carte d'invitation d'un geste suave, et la tendit au vampire à la main un peu tremblante et au regard fort balladeur, ce qui n'était pas une gêne pour La Guerre, qui en était d'ailleurs flattée. Mais quand le garde l'eut inspectée de haut en bas, il déclara, comme à regret:

"Désolée mademoiselle, on ne peut pas vous faire entrer armée..."

Tiens donc? elle n'en avait pas le droit? La Guerre jeta un coup d'oeil à sa tenue. Elle était pourtant très bien. Elle avait troqué, pour ce soir, son armure contre une longue robe blanche bouffante aux épaules, et très serrée, aidée par un corset, au niveau de la poitrine. La robe, au niveau du ventre, était lacée par des rubans noirs et rouges entrelacés. Chaque croisillon était orné d'une perle. Elle portait une armature en fer en dessous de son jupon blanc, ce qui laissait voir ses belles jambes à partir des mi-cuisses. Le bas de la robe était brodé en dentelle grise. S'ensuivaient ensuite ses magnifiques jambes qu'elle avait orné d'une résille noire à mailles assez écartées. Elle avait terminé par des talons aiguilles noirs, lustrés et brillants. Elle avait à ses bras de longues mitaines elles aussi de résille noire, et elle avit peint ses longs ongles avec du vernis rouge aux entrelacs noirs. Elle avait laissé son fidèle casque à la "maison", mais était munie de sa lance. Elle avait apposé du rouge sur ses lèvres, et encore plus de khôl autour de ses yeux. Ses cheveux étaient lachés, en bataille. Elle regarda la lance. Cela devit être ce qui clochait. Les empereurs avaient sûrement interdit le port d'arme dans la salle de bal, ce qui était normal. Maieuh, elle ne voulait absolument pas laisser SA merveilleuse lance à quelqu'un!! surtout si ce quelqu'un n'était pas digne de confiance!! Même si ce quelqu'un devait être délicieux! (au sens propre du terme u_u)

"Mon cher, cher jeune homme... Il me semble que vous n'avez pas compris à qui vous vous adressez. Je suis La Guerre. La seule. L'unique. Et si vous me vexez il pourrait vous arriver quelque chose de pas très agréable. Au contraire, si vous accedez à ma requête, qui est de me laisser entrer avec mon arme, non seulement je vous protégerai du blâme, mais de plus votre récompense serait elle, trèès agréable. Bien plus agréable que vos rêves les plus fous. Mais pour cela, il faudra attendre...Et auparavant me laisser entrer.

Peut-être que La Guerre ne vous a jamais chauffé, mais je peux vous dire que c'est assez terrible. (*SBAF*!! La Guerre: Tais-toi, sale narratrice!! Narratrice: aie aie ><) Heu... La divinité se pencha donc vers le jeune vampire, et commença à lui lécher la joue. Ben voyons. Elle commença à descendre en direction des lèvres entrouvertes. Le pauvre avait viré au rouge. Elle passa sur la bouche et descendit le long du cou. Puis elle s'arrêta, net. Il en aurait plus s'il la laissait passer. Heureusement qu'elle avait stoppé. Le garde commençait à s'exciter. Ca en devenait PHYSIQUE, si vous voyez ce que je veux dire, messieurs. Le pauvre garde, tout ébouriffé alors que TECHNIQUEMENT (si vous voyez ce que je veux dre, mesdames), rien ne s'était réellement passé, se redressa tant bien que mal, et, d'une main tremblante, lui rendit le carton d'invitation, lui murmurant d'entrer. C'est bien mon mignon. Tu auras ta récompense, sois-en sûr. Enfin, si tu ne meurs pas en court de chemin...
La Guerre reprit sa lance qu'elle avait posé à terre, et sous les regards ahuris des invités qui attendaient avec quelque peu d'impatience derrière elle, elle entra. Elle marcha longtemps avant d'arriver à la salle de bal. Fichu sens de l'orientation. Pourtant, elle ne semblait pas si loin, cette salle.

Quand elle arriva ENFIN dans la salle de bal, elle comprit tout de suite que quelque chose ne tournait pas rond. Elle alla rapidement saluer l'Imperatryce. Rapidement, mais avec classe. Elle tenait fièrement sa lance avec elle, et , tiens donc comme c'est étrange, personne ne venait lui demander poliment de la lacher. Elle s'avança tout droit vers l'Imperatryce, et lui balança d'un coup:

"Vive les combats! Vive le Crépuscule!! Et surtout, vive MOI!!!!"

Et d'un pas leste, elle se dirigea vers la masse de personnes au centre de la salle. Il lui avait semblé que l'Imperatryce avait l'oeil un peu trouble. Pourtant un vamppire ça manque pas de sommeil. Bon, elle saurait bien plus tard.

[==>Partie vers: Activation de la pièce d'échecs: Viall]

[n_n désolée c'est pas très long, mais c'est concentré!! xD na, sérieux, j'avais pas beaucoup d'inspi, sorry ]

Amylin pénétra d'un pas lent et gracieux dans la salle de bal, déjà remplie de courtisans vampires, êtres célestes, et autres créatures plus belles les unes que les autres. Amylin les ignora ; après tout, que pouvait-elle faire ? Elle n'était ni belle, ni grande, ne possédait aucun atout féminin ; elle n'était qu'elle, rien de plus, et n'y pouvait pas grand chose. Pourtant, ce soir, elle s'était voulue au moins aussi rayonnante que les autres courtisanes et avait passé plusieurs heures à se préparer. Le résultat final n'était pas trop mal ; elle était vêtue d'une robe d'un violet sombre et puissant aux larges manches qui s'arrêtaient aux coudes, richement agrémentée de dentelles, rubans et autres choses inutiles ; de chaussures à talons mi-haut qui la grandissait encore plus ; de bijoux en quartz violet ou en ambre dont les montures étaient en or blanc ou en argent ; maquillée soigneusement, le teint blanchi par un fard à base produits douteux, les cils coiffés d'une simple touche de mascara, les lèvres mises en valeur par un rouge à lèvre d'un vermeil vif ; et coiffée d'un chignon compliqué qui avait valu plusieurs coups de fouets et d'heures de travail à ses esclaves.
Elle balaya d'un regard froid et distinct la salle, avant d'arrêter ses grands yeux sur les deux trônes d'or et de pierres précieuses présents au fond de la salle, fiers et majestueux ; puis sur l'Imperatryce. La vampire passa sa langue sur ses lèvres sèches, que les baumes et les onguents n'avaient pas sut réhydrater et marcha en direction de la souveraine. Au passage, elle saisit un verre rempli d'un liquide de couleur écarlate, posé sur un plateau qu'un esclave promenait dans la salle. Elle fit couler un peu du liquide dans sa bouche et fut secouée d'un tremblement nerveux.

* Être céleste ou sorcière ? * se demanda-t-elle

A vrai dire, l'Alchimiste n'était pas réputée pour ses connaissances œnologiques, elle aimait boire, c'était tout, en pensant sans cesse que ses yeux lui vaudrait l'abolition de la folie de l'alcool. Ses yeux... Ils étaient de couleur améthyste, certes, et qui ne savait pas que le mot améthyste provenait de la Terre ? Ou plutôt, qui ne savait pas ? Amylin se remémora les nombreux livres sur la culture terrienne qu'elle avait lu dans la bibliothèque du Castel, et tout lui revint mystérieusement, comme si elle l'avait toujours su...

*Quartz violet ou améthyste, du grec "amethustos" qui signifie "préserve de l'ivresse" ou "amethyein" qui signifie "ne pas être ivre". On raconte que les grecs utilisait des coupes en ce matériau pour être protégés de la malédiction de Dionysios. L'améthyste fut aussi beaucoup portée par les haut placés de l'Église terrienne car elle favorisait la clarté de l'esprit et repoussait la confusion...*

Brusquement, elle s'arrêta. Son sourire qui s'était lentement étiré en une invitation maléfique se figea, et elle se rappela de la curieuse maladie qui l'affligeait. Refusant de croire ce que disaient ces ignorants humains de la Terre, elle secoua la tête et rattrapa en un geste clair et rapide l'esclave qui portait le plateau sur lequel elle avait pris son verre. La vampire l'attira lentement à elle, souriant à nouveau, et posa son verre sur le plateau, le dévisageant longuement... avant de jeter sa tête sur le côté pour le mordre. Lorsqu'elle se sentit revigorée, la courtisane relâcha l'esclave, le laissant partir, chancelant, comme ivre, pour continuer son travail et essuya poliment une goutte écarlate qui perlait au coin de sa lèvre. Le sang frais était... tellement meilleur !
Après avoir lancée en arrière une mèche pénible qui s'était défaite de sa coiffure, elle allongea le pas pour se retrouver à quelques mètres de l'Imperatryce. La vampire en fut soufflée ; c'était vrai, ce qu'on racontait, elle était aussi belle et imposante, aussi froide et ténébreuse, aussi malicieuse et aussi diabolique qu'on le contait. Il lui était arrivé, parfois, de la croiser dans un couloir ou dans l'aile Sud, mais jamais elle n'avait osé - ni même pensé - promener son regard banal sur une pareille beauté. Aujourd'hui, c'était différent : tout le monde, sans exception, devait présenter ses hommages à L'imperatryce et à l'Empereur, qui d'ailleurs, n'était pas là. Mais, après tout - enfin, du moins d'après ce qu'elle en avait appris - c'était l'Imperatryce qui avait eut l'idée du bal et qui s'était occupé des préparatifs, Méphystophélès, lui, n'avait eu qu'à acquiescer gentiment et à paraître de manière brève dans a salle avant de repartir immédiatement. D'ailleurs, au lieu d'être dans cet endroit, merveilleusement lumineux, n'aurait-elle pas du se trouver à l'étage des expériences, aidant à l'avancement des préparations du Premier Vampire ? Qu'importe, ce qui était fait était fait et elle ne pouvait plus reculer.
A donc, elle fit une gracieuse révérence à la Souveraine et dit d'une voix lisse d'airain :

"Mes hommages, belle et ténébreuse Titanya ; l'Empereur n'est toujours pas arrivé ?"

Mentalement, elle se gifla. Mais qu'est-ce qui la prenait ? Naturellement, il n'était pas là, sinon il serait sur ce même trône, à la droite de Titanya, et l'aurait lui aussi saluée. Décidée à corriger, cette erreur, elle rouvrit la bouche avant l'Imperatryce.

"Bien. Visiblement, non. Il doit encore être à l'étage des expériences..."

Amylin releva son dos voûté et fit un pas de plus vers l'Imperatryce, visiblement pour engager la conversation. A vrai dire, elle n'avait pas envie de se frotter à de telles teignes que les courtisanes qui gloussaient près d'ici ; de véritables commères qui discutaient des derniers ragots. Lisant sur leurs lèvres pulpeuses et maquillées, elle put percevoir quelques bribes de leur conversation.

"Il parait que l'Imperatryce a un nouveau favoryyy ! Un être céleste aux ailes noires ! Je l'ai aperçue ce matin, il est ma-gni-fique"
"Nooon, vraiment ? Raconte-nous, Victorine !"

Amylin détourna les yeux de ladite Victorine et de ses compagnes qui sautillaient de joie et d'excitations ; leurs voix aiguës et leurs manières de gamine l'exaspéraient, et pour rien au monde elle n'aurait voulu descendre les voir et démentir leurs dits. Mécaniquement, elle tourna à nouveau sa tête d'enfant vers l'Imperatryce et lui adressa une autre phrases, cherchant au mieux à se débarasser de ses souvenirs à propos de ce nouveau favory.

"Comment sa magnificence se porte-elle ?"

Naturellement, elle était arrivée trop tard pour savoir qu'un courtisan avait été décapité. Déjà, esclaves, humains ou autres, s'étaient précipités pour nettoyer le sol et se débarasser du cadavre. Tout au mieux, elle l'apprendrait par Une Victorine bis...

[HJ : La flatterie c'est pas bien XD]

Devant son long miroir, Chrysanthème restait immobile, son doux visage crispé par la concentration. Elle était encore en sous-vêtements, tenant à distance égale deux robes : l' une rouge sang, au décolleté prononcé, aux manches évasées, à la jupe fendue qui laisserait entrevoir ses jambes presques parfaites, au dos nu entrecroisé de fils noirs en cuir, qui réapparaissaient d' ailleurs pour souligner la taille centrée de la robe, l' autre bleu clair, persque grise, en tulle d' une légereté comparable au nuage, qui se finissait au genou avec de multiples jupons blancs, au décolleté rond et profond, surmonté de dentelle, et aux multiples paillettes.
Deux robes aux styles si differents. C' était la première fois que Chrysanthème se rendait à ce genre de réception. Comment cela se passait-il ? Comment devait-elle s' habiller ? Serait-ce considéré comme une insulte à la reine de mettre en valeurs ses atouts ? Elle rejeta bien vite cette derniere hypothèses, mais réflichissait encore, ne pouvant se décider. Elle avait tellement peur du regard des gens, de ce qu' ils pensaient d' elle. Elle ne voulait aps se faire remarquer... Et pourtant, elle aimerait tellement qu' on la remarque.
Tant de sentiments contradictoires l' assaillaient que la pauvre adolescente ne savait où donner de la tête, et finalement, elle s' assit, épuisée, sur son lit au drap au rose rapé. Elle soupira. L' ancienne Mya avait refusé d' avoir des esclaves, trouvant ce procédé horrible et si inhumain. Mais à ce moment-là, quelque uns n' auraient aps été de refus... Horrifiée de cette pensée, Chrysanthème s' activa et s' assit devant sa coiffeuse pour surligner légerement ses yeux de khôl, pour appuyer ses paupières d' un bleu léger, et pour étaler doucement son rouge à lèvre préférée, plûtot rose d' ailleurs sur ses lèvres délicates.
Soudain, la cloche sonna, et la camérière se rendit compte de l' heure avancée. Chrysanthème détestait arriver en retard, et elle sentit son coeur battre un peu plus fort dans sa poitrine. Vite, elle empoigna une robe au hasard, l' enfourna rapidement, et descendit les escalier en trombe, sans même vérifier sa coiffure. Elle tirait encore sur sa jupe quand le froid glacial du crépuscule lui rappella son châle oublié à l' étage. Elle l' abandonna avec regret et hella la voiture qui l' attendait au pied du perron, pour y entrer rapidement et ordonner au cocher de se rendre au bal. Ce n' est qu' assise, essouflée et rouge, qu' elle se rendit compte qu' elle avait mis la robe rouge. Soudfain, elle le regrretta, trouvant tout à coup le décolleté trop long, trouvant cette robe trop sexy pour elle, profondément mal à l' aise.
Chrysanthème soupira. Elle savait très bien que si elle avait mis la robe bleue, elle l' aurait aussi regretté. Alors, elle ne fit que soupirer et accepter., comme à l' ordinaire.

Après quelques longues et interminables minutes de trajets, la jeune fille arriva enfin au palais. Elle paya le cocher rapidement, puis courut vers l' entrée. Elle n' avait pas le temps d' admirer le paysage ou bien l' architecture. Elle montait les escaliers quatres à quatres, et montait si haut ses jmabes que la robe ne cachait plus rien de sa silhouette gracile. Arrivée à la hauteur des gardes obsèces qui la regardaient langoureusement, Chrysanthème sortit son invitation sans leur accorder plus d' un regard, pensant qu' ils ne le voyaient même pas.
Elle avait tort. Comme d' habitude, Chrysanthème sous-estimait son charme envoutant, si naive. Son maquillage faisait joliement ressortir toute la beauté complexe de son visage sans pour autant l' agresser et rendait ses yeux comme ses lèvres irresistibles. Sa robe épousait ses formes alléchantes, éclatait de milles feux écarlates sur sa peau presque transparente. Même la vue de son dos et des omoplates prononcées, de ce petit instant de chair si clair, entrelacé de ces fils de cuirs noirs, si noirs, si noirs sur cette peau de Lune et sur ce rouge de Sang, exitait les esprit et les coeurs. Ses chaussures contrastait d' une manière adorable avec sa robe séduisante. C' étaient des petites chaussures violettes mais sombres, aux petits talons aiguisés, et avec un petit noeud papillon surmontant leur pointe. Ses cheveux décoiffés par le vent et son exitation lui donnait un petit air un peu décalé, mais tout simplement charmant.
Aussi, Chrysanthème remarqua a peine le regard déplacé de l' homme à l' âge mûr sur sa poitrine presque découverte, sur ses jambes qui laissait voir plus que de raison, sur son corps enfin. Elle ne se souciait que d' entrer pour pouvoir se mettre dans un coin, faire tappisserie sans être embeter. Comme à l' ordinaire.

Mais si Chrysanthème pensait cela, c' était peut-être parce qu' elle n' avait jamais vu de bal organisée par l' impératrice. Ou bien elle savait à quoi s' attendre mais n' osait se l' avouer. Quand elle entra dans la salle, elle fut frappée apr la beauté, l' exubérance styllisée des lieux. Tant de personnes étaient là, riant à gorges déployés, parlant de tels ou tels ragots, dansant si mal que Chrysanthème en avait des hauts le coeur. Elle avait pris des cours de danse étant enfant. Elle déstestait le fait de danser devant des gens, mais avait gardée un sens du rythme et un port de tête si gracieux qu' on lui pardonnerait aisément son manque de technique... Si elle osait danser.
Ignorant innocement les regards qui la suivait, l' adolescente s' avanca droit vers le trone si imposant de Titania pour lui présenter malgré elle ses homages. Au fond, elle ne haissait pas tellement cette impératrice. Elle ne faisait que jouer son rôle. Ce qu' elle haissait vraiment, c' était l' organisation si horrible de ce comde, ces rangs, ces classes et ces inégalités si flagrantes.
Sans oser regarder vraiment la vampire, la sorcière s' abaissa devant son trone, et detestant cette position qu' elle s' était juré de ne plus jamais prendre, elle dit sans reelle conviction :

« Que l' étenrité vous garde. Vive la Nuit, vive l' Empire. »

Et sans s' attarder plus lontemps, la jeune fille tourna les talons qui claquèrent discretement sur le col poli, et, mal à l' aise, ne voyant Terpsichore et ne sachant où se poser, alla tout simplement pres du bar, dans un coin qu' elle espérait discret. Elle pique quelques amuses gueules à un esclave qui passait, et observa la suite sans grand interet.
Apres quelques minutes, Chrysanthème ressentit le besoin gênant d' aller au toilettes, et ne se fiant qu' à son sens de l' orientation déplorable, la jeune fille partit au hasard des couloirs..



Edit Méphysto : les actions en italique !

Il avait oublié quelque chose.
Des yeux grenat, finement cernés de traits noirs, se fermèrent brutalement. Les nombres se mélangeaient terriblement dans sa tête. Sa plume noire, fermement tenue par sa main gauche, courait sur la feuille blanche en une écriture noire et fine. Les chiffes, les nombres, les racines carrées et cubiques, les « x » « y » et autres inconnues s’alignaient irrégulièrement sur le papier, chacun à leur place. Sauf un. Les lèvres rose pâle du vampire se serrèrent quand le regard acéré parcourait la feuille cherchant le rebelle. Un sifflement lui échappa. Enfin ! Une simple erreur de signe. Heureusement, il ne s’était pas assez avancé dans le calcul pour avoir tout à refaire. Un sourire lui vint enfin. Il avait, à peu près, déterminé la position d’Heavendream. Certes,vous me direz, il aurait pu le faire faire par des mathématiciens ou des physiciens. Mais, aimant la physique, la chimie, les mathématiques énormément, Méphystophélès prenait un plaisir étrange à faire des calculs interminables. Et, de toute manière, il avait plus confiance en lui qu’en les autres.
Son regard de sang se posa sur une pendule. Il était assez tard. Un doute s’imiçait en lui. N’y avait il pas quelque chose à faire… ce soir ? Demain. Quoi ? Le vampire pâle se leva. Son bureau baignait de la lueur cadavérique de la Lune.
Le BAL !
Cette réponse lui vint comme une flèche. Il voyait venir d’ici la catastrophe. Catastrophe se nommant, évidemment, Titanya. Le Premier Vampire lâcha un gros soupir. Que ferait elle cette fois-ci ? Hurlerait elle devant tous ses courtisans et toutes ses courtisanes ? Lui jetterait elle un regard qui, s’il n’avait pas été immortel et si un regard pouvait tuer, aurait transpercé tout son être ? Ou lui aurait elle simplement jeté un regard de reproche, gardant sa crise pour leur intimité ?
A dire, le vampire optait facilement pour la dernière proposition, sans, évidemment, exclure les deux autres, sachant parfaitement que sa femme était un cas unique, capable de se rendre ridicule en public tout en sachant se faire respecter, et capable de lui faire sa crise de nerf plus tard, afin de rester très calme devant ses sujets. Ca, c’était le mystère du mariage, et Méphystophélès, que les réactions de Titanya faisaient plus rire qu’autre chose, savourait le plaisir de ne pas savoir à l’avance la réponse de son épouse à son oubli de son bal adoré.
Un sourire écarlate s’étira sur sa figure pâle. Un petit gloussement nerveux lui échappa, mais de toute manière, comme il était seul dans son bureau, personne n’en serait témoin.

Le Premier Vampire repoussa son fauteuil de cuir noir. Un doigt sur un endroit précis. Passage. Trente secondes après, personne n’était dans le bureau ténébreux.

Il se prépara rapidement. Quel dommage de ne pouvoir envoyer le sosie à sa place ! Comme dis l’expression tout à fait rurale, « ça lui aurait fait des vacances ! » Mais non. Le Premier Vampire était vêtu d’un costume élégant, dont la noirceur totale faisait ressortir la blanc de sa peau immaculée, pas du tout effleurée par le soleil. Ses yeux, d’un bleu violine profond, digne des plus belles aurores, dont le ciel bleu marine était effleuré par les roses doigts du soleil.


La salle de Bal. Une immense et superbe salle à peu près toujours ignorée par le maître des lieux. Enfin… il avait quand même fait honneur aux divertissements féminins de sa chère épouse – elle était même hors de prix, avis Méphystophélique – en venant pendant ce qu’il espérait toujours être une minute. Mais cette fois-ci, instinct de vampire, il était quasiment certain de ne pouvoir rester seulement la minute de politesse. Le Vampire lâcha un dernier soupir avant d’aller d’un pas droit et ferme vers la salle de Bal dont les rires des courtisans assourdissaient la musique. Il y avait un sacré monde aujourd’hui ! Des gens que le vampire ne connaissait pas étaient là. Un loup-garou, ayant sans aucun doute trop forcé sur l’alcool, s’avança d’un pas maladroit vers le premier vampire, qui lui, recula devant l’odeur infecte qui émanait de ce curieux bonhomme.

« Aha un vampiro… Y sont marrant les vampiro… tous des crétins en noirs qui… »

Sa voix s’étouffa. Son visage déjà rouge par l’alcool devint violacé. Il s’écroula sans plus rien dire. De l’alcool encore sur les lèvres.

Méphystophélès ignora son dernier râle.

Il entra dans la salle. Tous les yeux se tournèrent vers lui. Il salua la salle d’un sourire froid puis fit un geste permettant à tous de continuer à danser. Voyons ! Un bal, c’est fait pour ça ! Des yeux, il chercha son épouse. Elle dansait dans les bras d’un courtisan. Il fit la moue. Qu’il dansait mal ce bonhomme ! Enfin… Il espérait juste que Titanya ne se ferait pas trop marcher sur les pieds, car elle trouverait certainement que c’était lui qui était en cause et non son danseur, ou même elle-même qui avait absolument voulu danser sans attendre son époux. Hum. Voila des arguments. Méphystophélès voyait parfaitement une grande dispute entre eux d’ici la fin du bal. Il sourit. Il s’amusait toujours dans ce cas là, au grand énervement de l’Impératryce.
Il croisa son regard quand elle faisait un tour. Celui-ci semblait être très mécontent du retard du Souverain, qui répondit à ça par un léger haussement d’épaules. Puis il détourna les yeux, cherchant une âme délicate à faire virevolter sur la piste.

Le regard violine tomba sur une très jolie jeune fille. Il l’avait déjà vue. C’était une esclave, mais plutôt bien habillée pour une servante ! Tiens, tiens… quel jeu voulait elle jouer ? La petite voleuse… Ne lui avait on accordé aucune tâche et ainsi, elle profitait du bal pour devancer les courtisanes ? Judicieuse tentative, mais qui ne semblait pas vraiment fonctionner. Elle était seule, et, un sourire figé sur les lèvres, elle attendait. Le vampire se faufila dans la foule. Des mouvements rapides, fluides… imperceptibles. Sa main froide, morte depuis longtemps, effleura la peau chaude de la petite humaine.

« Le petite esclave bien parée accepterait elle une danse ? »

Sa voix était un murmure sifflant. Il y allait en avoir des ragots ! Mais personne ne savait, à part Estrella, que la demoiselle était esclave, et même si on le savait, peu la reconnaîtrait.
Quand Lyllith se tourna vers lui, il sourit en voyant son regard un peu effrayé.

[ Enfin, je me suis décidée à poster x) ]

Le bal des vampires pullulait depuis longtemps dans la salle festival, et Nyùtë tardait à se toiletter. Elle brossa soigneusement sa chevelure qui cascadait sur ses épaules ainsi que dans la raie du dos. Elle maquilla doucement ses paupières d’un brush brun, ses lèvres d’un baume cuivré et ajouta un léger ricil. Elle enjoliva son cou d’un collier au ton de couleur marron et le parfuma d’une eau de toilette aux saveurs sauvages. Sa robe moulait sur ses sveltes hanches, sa poitrine généreuse, son corps souple, dissimulé sous une veste pourpre en velours tandis que le reste de la robe se colorait également d’un rouge sombre en satin. (Voir illustration xP)
Nyùtë abandonna ses cheveux en une fontaine de mèches châtains puis joignit des boucles d’oreille dorées pour orner d’avantage son visage. Une fois son vêtement enfilé et ses multiples contemplations dans un miroir qui masquait son reflet, excepté les bijoux et les habits.
Puis, enfin, elle se décida à sortir de sa chambre pour goûter aux joies de la fête. Elle circula dans les couloirs en saluant brièvement les invités qui désiraient se jumeler à la cérémonie. Nyùtë arrangea le veston qu’elle avait ajusté par-dessus sa robe de soirée, et franchit la porte de la pièce de réjouissances avec une démarche délicate.
D’extraordinaires fresques morbides enrichissaient les plafonds du château pathologique, des femmes, des hommes, des enfants se tordaient sous les souffrances que les vampires triomphants leurs infligeaient, certains les assassinant à l’aide de poignards, de dagues, d’autres par la force de leurs canines qu’ils introduisaient dans la chair tendre des cous de leurs victimes. On pouvait également apercevoir des Lycans, des Etres Célestes, des Sorciers et Sorcières, des Fantômes qui, évidemment, s’immobilisaient dans des positions de soumission. Et, en premier plan, affichés sur un mur vierge d’une extrême largueur, les visages bien connus des souverains, Titanya et Méphistophélès, un chef d’œuvre. Reproduis à la perfection, l’Impératrice et l’Empereur paraissaient sourire de fierté et de sadisme pur.
Un immense tapis rouge écarlate accueillait les résidents du Crépuscule, orné de motifs impressionnants ambrés. Une esclave proposait aux hôtes de leur suspendre leurs manteaux, ce qu’ils acceptaient pour la plupart. Lorsque vint le tour de Nyùtë, elle refusa avec un « Non, je vous remercie. » distrait. Puis, elle fut contrôlée par d’imposants Loups-Garous qui gardaient l’entrée du festival. Elle leur adressa la carte noire qui lui permettait l’accès, ils hochèrent de la tête et s’inclinèrent comme pour lui souhaiter la bienvenue. Elle leur dévoila l’un de ses rarissimes sourires et les précéda.

Une foule agitée vaquait dans tous les sens, riant, dansant comme de joyeux lurons, la plupart déjà saouls, pivotant sur leurs gonds tellement l’alcool était fort.
D’ailleurs, un loup-garou s’était assoupi d’ivresse sur le parquet, et fut aussitôt sorti par des gardes olympiens pour éviter de faire « tâche ».
Nyùtë voulut s’avancer vers le trône afin de saluer son Impératrice, mais malheureusement, celle-ci, épuisée d’attendre la venue de son époux, s’était lancée sur les pistes, la vampire abandonna donc l’idée de rendre ses hommages auprès d’elle.
Un buffet extraordinaire trônait sur un coté du mur et incitait à se servir. Pour sa part, la vampire n’avait pas très faim (Et qu’elle suit un régime eeeeextrèmement draconien xD), son regard parcourut les plats afin de les détailler précisément.

Ah ! De la viande humaine bien saignante. Un plat commun mais c’est ce qu’elle préférait (Oh ! Il y a même du « Viall » ! XD Miam miam !). Cependant, elle se servit une coupe de sang alcoolisé et commença à la siroter.
Le seul petit problème avec Nyùtë était qu’elle devenait rapidement ivre. Mais pas au point d’agir ou de dire des choses inconsciemment. Elle discuta avec d’autres courtisanes qui gloussaient en visant des yeux et des doigts de charmants courtisans. Plus guilleret que la normale, la vampire poussait ses amies avec joie près des hommes qui leur plaisaient en insistant : « Mais non, tu vas pas passée pour une idiote ! Allez, va t’amuser, ça va pas s’renouveler avant longtemps ce genre de distraction ! »
Une fois toutes ses copines livrées aux danses envoûtantes, elle proposa plusieurs danses à diverses espèces mâles, entraînée dans un flot de valses et de toupies, passant de cavaliers en cavaliers, plus joyeuse que jamais (Et ça non plus, ça va pas se renouveler avant longtemps x)).
A son tour, comme beaucoup d’autres jeunes demoiselles, elle s’éloigna de la torpeur bouillante et atténuante de la piste de chorégraphies.
Elle fouilla dans son petit sac dissimulé sous sa veste un éventail noir qu’elle agita avec un soupir de soulagement, presque affalée dans un fauteuil. Ses respirations s’étaient accélérées, gonflant son thorax, et son corset par la même occasion, dans un élan d’expiration.
Elle chipa un morceau de viande, soutenu à l’aide d’une serviette de papier, et le porta à ses lèvres, avant que sa mâchoire ne se referme dessus pour le mastiquer.

Puis, un tonnerre de silence s’abattit lourdement dans la salle.
L’apparition de Méphystophèlès coupa la voix de la foule pétrifiée. Celui-ci ne réceptionna q’un bref sourire, avant d’inviter une frêle mais charmante humaine (Lilith, c’est bien ça ?) à un ballet.
Des compagnes s’ajoutèrent à elle pour discuter autour d’une table basse magnifiquement gravée de dessins. Puis, une discussion banale s’ensuivit :

- La petite santé, comment ça va ?
- Très chouette ce bal ! Mon mari a tellement bu qu’il a préféré se retirer.
- Ce n’est pas le cas du mien, il doit encore jouer les galants avec d’autres jeunes femmes.
- Encore un peu de sang, Nyùtë ?
- Oh non, merci, je connais mes limit…
- Ce n’est pas un soir comme les autres, faites-vous plaisir, c’est exceptionnel !
- …Bon, si vous insistez, servez-moi un petit verre…

Elle s’abreuva l’esprit d’un verre de trop d’alcool, et elle eut le tournis avec une envie répugnante de « restituer »…Elle se contint malgré tout, et son expression naïve adoptant une grimace crispée sous le coup d’un violent mal de crâne. L’une des courtisanes s’inquiéta de son état :

- Vous ne vous sentez pas bien ?
- …C’est l’alcool. Je vous ai pourtant averti de ne pas m’offrir une seconde coupe ! Mais, ne vous inquiétez pas, ça va passer…

Et, après une brève hésitation, se corrigea :

- …ou pas. Je vous remercierai aussi d'arreter de vous dédoubler, ça me donne mal au crâne ! ( Je deviens gaga x) ) Maugréa la vampire en se massant le front.

Sous un agressif carambolage d'eau-de-vie, elle s’endormit précipitamment, alertant ses amies de la réveiller une fois la fête terminée.

Aïe. Les deux. Repérée, mais invitée. Après un instant de désarroi - on efface pas en un soir une vie entière de fuite - Lilith adressa un sourire à l'Empereur, inclina légèrement la tête en signe d'acquièscement. Droite et fière, elle ne daigna pas répondre au regard assassin et au soupir rageur de la courtisane qui se trouvait à sa droite, et répondit d'une voix qui ne tremblait pas.

Avec grand plaisir.

Et sa phrase était entièrement vraie. Ce soir, grisée, elle découvrait la saveur délicieuse du risque, le bonheur de sentir le souffle du danger résonner tout près, de se tenir au bord du gouffre. Et elle ne savait pas s'arrêter. Un jour, en haut d'une falaise, elle s'était tenue juste au bord du vide et avait savouré le plaisir d'être au bord du vide, et elle avait fermé les yeux... C'était la même chose qui se produisait aujourd'hui. Elle marchait sur un fil, haut, très haut, et elle continuait à monter, toujours plus haut, comme celle qui ne voit pas le vide, qui ne peut pas croire qu'un jour, elle tombera. Ce pari supplémentaire qui avait sa vie pour enjeu faisait battre son coeur plus vite, elle le sentait presque douloureusement, et elle s'en réjouissait. C'était ça qu'elle avait voulu, vivre jusqu'à en avoir mal physiquement, elle se sentait vivante.

Elle suivit majestueusement l'Empereur au milieu de la foule, jusqu'à la piste de danse. Des regards la suivirent, surtout ceux des femmes, et leur haine provisoire la rendait plus fière et plus heureuse encore. Si elle était digne d'être haïe, elle était pour elles une rivale, une égale. Elle avait confiance, bien que consciente de jouer avec le feu, elle sentait que ce soir, quoi qu'il lui arrive, elle ne regretterait pas ses actes, jamais. Heureusement, elle savait danser. Même très bien. Parce que, pour tirer un bon prix d'une esclave, il faut qu'elle possède des tas de talents totalement inutiles à la tâche à laquelle on l'assigne. Les maîtres sont ainsi, ils aiment se flatter d'envoyer aux champs une esclave qui sait danser et jouer de la musique. Vanités inutiles qui servaient bien à Lilith ce soir. Elle se souvenait de ses leçons plutôt... musclées. Autant qu'elles lui servent.

Elle se mordit la lèvre, et celle-ci se colora aussitôt de rouge. Son sourire ressembla nettement plus à celui des vampires présents dans la salle, dont les dents blanches ressortaient sous les lèvres rouges. Sauf pour certaines courtisanes indélicates et - quelle étrange coincidence - seules, qui souriaient de toutes leurs dents maculées de sang dilué par la salive. Appétissant...

Lilith ne frissonnait pas au contact de la main glacée de Méphystophélès, elle irradiait tant de chaleur qu'elle aurait fait fondre un iceberg. Mais celà n'aurait pas suffi, et de loin, pour réchauffer l'Empereur. D'ailleurs, il n'avait sans doute pas besoin de chaleur... Juste quand ils arrivaient sur la piste, l'orchestre entama un nouveau morceau, des couples se défirent, d'autres se formèrent, dans un kaléidoscope coloré et vivant. Lilith tendit l'oreille. Elle saurait danser sur ce rythme. Surtout dans les bras d'un danseur si... exeptionnel.

Entrant dans la salle la jeune femme se demandait pourquoi elle était venue, se traitant d'idiote elle qui avait toujours détesté se genre de cérémonie, s’avançant parmi les invités ses joues se colorèrent lorsqu’elle aperçu l’empereur, depuis qu’elle était rentré au service de sa femme, la jeune fille avait préférer éviter l’époux trop séduisant à son gout. Ce connaissant elle savait que si l’empereur tenait de la séduire elle ne pourrait résister, s’avançant parmi la foule elle portait une longue robe de soie rouge sang celle-ci semblait avoir été cousue sur la jeune fille, faisant ressortir les courbes féminine qu’elle tenait de dissimuler depuis qu’elle avait l’âge de comprendre ce que le regard des hommes pouvait attirer comme ennuis face à la beauté des femmes. Plusieurs hommes se retournèrent sur son passage, allant s’incliner devant Tatiana Angélique ne put s’empêcher de rougir devant l’époux de celle-ci s’inclinant devant lui elle ne respirait pas lorsqu’elle sentit son regard ce posé sur elle. Se redressant elle s’assit sagement.

Toussotant légèrement elle ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel lorsqu’elle vit s’avancer vers elle l’un des courtisans qui semblait être tombé sous son charme, ce demandant comment elle pourrait lui échappée elle lança un regard vers l’empereur se mordent les lèvres elle ce doutait qu’elle devait absolvant pas dévouer son attirance pour l’homme surtout devant sa femme. Soupirant elle souri stoïquement au courtisant et le laissa parler tout en ce disant qu’elle préférer être torturé plutôt que de supporter deux heures ce manège.

[Edit Titanya : Ravie que tu sois revenue... Mais s'il te plaît, corrige tes erreurs d'orthographe et de syntaxe T_T En plus on ne comprend pas bien ce qui lui arrive...]

[wow, j'arrive juste à temps, on dirait]

Grincer des dents et souffrir en silence. Voilà les deux commandements que s'était imposés Angie avant d'arriver. L'horreur était au rendez-vous. Tous les parricides, les sanguinaires, les sauvages et les barbares vampyresques s'étaient donné rendez-vous dans le raffinement splendide d'une salle de bal étincelante. Tout cela donnait la nausée à notre mémé rebelle. Mais la vie est ainsi faite, sans doute... Et, en réalité, Angèle espérait bien mettre le but de sa vie à exécution le soir même.

Vêtue d'une ravissante robe de moire noire, elle évoluait avec grâce et agilité au milieu de cette foule mondaine qui bavardait en tenant des flûtes remplies d'un liquide rubis qui n'était certes pas un vin ordinaire. Déglutissant avec peine, Angie releva un peu plus le menton, son fier port de tête dégageant un collier discret en dentelle d'argent - petit plaisir cynique qu'elle s'était permis avant de se rendre à un bal organisé par des vampires. Pour le reste, sa robe était simple, les bretelles lui retombaient légèrement sur les épaules avec une élégance toute calculée, et pour le reste, personne n'aurait pu deviner son âge ni son opinion dans la figure faussement joviale d'une femme jolie, aux formes simples et menues, les yeux pétillants et, comme à son habitude, d'excentriques boucles d'oreilles en forme de clochettes suspendues aux lobes.

Elle était entrée en tendant son invitation, dissimulant mal son dégoût ; elle s'était éloignée le plus possible du couple Impérial, adressant une rapide révérence de loin, sans s'attarder mais pour ne pas non plus attirer l'attention. Puis Angèle avait remarqué quelques personnes qu'elle connaissait, sans cependant oser leur adresser la parole. Elle ruminait des pensées étranges, tout en essayant de brider les instincts meurtriers qui se présentaient en elle par un autre qui les surpassait, celui de la survie et de la conservation à tout prix... même si elle avait cru n'avoir plus rien à perdre.

De toutes façons, elle savait qu'elle ne leur échapperait pas longtemps. Elle serait reconnue à un moment ou à un autre... et alors, plus rien ne l'empêcherait d'assassiner Méphystophélès avant de mourir à son tour. Et son coeur palpitait d'excitation, là, car elle ne s'était pas rendue, elle avait plutôt feint pour attendre son heure. La patiente lui avait perdue d'atteindre le moment idéal, et à présent, elle pourrait frapper très vite. Pour cela, elle avait concocté un plan infaillible. Elle réussirait. Ses yeux voulaient pleurer tous seuls tant elle se sentait à la fois excitée et vulnérable, parce que sa vie semblait prête à s'achever en même temps que viendrait l'avénement de ce pour quoi elle se battait depuis des années.

Sans bruit, après avoir accompli la formalité qui consistait à saluer les Impériaux, les dictateurs, s'être montrée un peu et fait honneur au buffet en simulant l'intérêt pour quelques gâteaux végétariens (on ne sait jamais, les humains non-bouffeurs de sang, ça pouvait exister...) bien que son appétit fût coupé par la peur qui l'agitait, elle sortit de la salle sans oublier de remarquer que Méphystophélès venait de faire de même, lâchant avec grâce la main fine de Titanya pour s'éclipser discrètement. Le moment était venu de mettre son plan à exécution.

[la Méphy en question peut me signaler si ça ne lui va pas, mais je pensais qu'on mettait l'idée à exécution du coup, étant donné que le contexte est idéal pour que SM se faufile dans le Castel sans être remarquée ^^ je t'envoie un MP pour qu'on mette ça au point... brayf, tout ça pour dire que Angie s'éclipse vers sa boîte MP XD pour concocter un truc avec Méphychou, le cas échéant

Bon, mince, j'ai aucune envie de faire le rp! Par conséquent je ne le fais (c'est d'une logique implacable d'autant plus que personne ne peut me contredire : je suis la fondatrice et toc!).
Je verrouille donc ce topic, et je finis le bal dans une semaine, alors grouillez-vous. Pour ceux qui veulent dépasser un peu, prévenez par mp et je déplacerai le topic ^^.

Sbaffinateur: Titi... Faut faire ton boulot!! pas bien!!! *SBAFF* La paresse n'apporte rien!