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 Kawara [Humaine]

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Kawara
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Kawara


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MessageSujet: Kawara [Humaine]   Kawara [Humaine] Icon_minitimeMar 13 Mai - 20:49

Prénom : Kawara (lit de rivière asséché)
Âge : 23 ans mais ne le sait pas. Sait juste qu’elle a la vingtaine.
Date de naissance : Oubliée. A la place ellle fête le jour où sa ouvelle mémoire commence : le 25 janvier 3000
Rang : Apprentie danseuse
Clan pendant l'année : Méphystiste
Clan pendant la V2 : Toujours Méphystiste

Modifications (facultatives) de caractère :

Kawara a tout oublié de son passé à cause de Méphystophélès. Tout son ancien caractère est donc tombé dans l’oubli.
Sa nouvelle personnalité est plus... enfantine que l’ancienne. En effet, Yuna a toujours menée une existence difficile dans les rues de Bloodtown. Kawara, elle, doit tout réapprendre de la vie.
Il est très rare de la voire sans son éternel sourire aux lèvres. Elle aime le bonheur et fait tout pour que les gens autour d’elle en ait un peu. Bien sûr le massacre de Heavendream l’a beaucoup marqué, plus qu’elle ne le croyait d’ailleurs, mais sa nouvelle innocence lui a permit de surmonter son chagrin. Ainsi, Kawara est devenue une jeune fille extrêmement naïve qui croit que tout peu aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Elle vit dans un monde de rêves créé de toutes pièces par son imagination d’enfant.
Dans sa nouvelle vie, elle s’est découverte deux passions : la danse et Mephystophélès.
La première car danser lui permet de se libérer de cette « prison » qu’est en fait devenu le Castel pour elle et qu’elle a finit par transformer en château enchanté. Quand elle danse, elle a l’impression de ressentir chaque mouvement au plus profond de son âme et même parfois, de s’envoler. Il lui arrive ainsi de danser pendant des heurs sans s’arrêter.
La seconde parce qu’elle se souviendra toute sa vie des deux pupilles bleu nuit penchées sur elle par un sombre soir d’hiver (XD). Son premier souvenir. Le plus beau de toute sa vie. Depuis, dès que Méphystophélès se retrouve dans son champ de vision, que ce soit dans un rayon de dix mètres ou de dis kilomètres, Kawara rougit jusqu’aux oreilles et tenta de disparaître derrière le mur le plus proche. Néanmoins, cela ne l’empêche pas de l’observer en cachette pendant tout son temps libre (et quand il n’est pas enfermé dans son laboratoire).

Modifications (facultatives) de physique :

Kawara a toujours des yeux bleus cristallins ainsi qu’une longue crinière de cheveux bruns tout comme Yuna. Néanmoins, contrairement à elle, ce n’est plus une lueur sauvage qui brille dans ses pupilles mais quelque chose de plus doux et joyeux.
Elle n’a rien perdu de sa taille svelte étant donné les nombreux exercices qu’elle effectue par jour mais s’habille dans des tons beaucoup plus colorés qu’avant. Sa tenue de cuir toute déchirée ayant finit direct à la poubelle et vu le nouveau métier qu’elle apprend, Kawara a prit l’habitude des vêtements aux couleurs chatoyantes et des bijoux tintant au rythme de ses entrechats.
Ces changements s’effectuèrent tout naturellement car ayant perdue sa mémoire, Kawara a aussi oublié ses vieilles habitudes de discrétion. Le seul changement qu’elle n’ait pas franchement aimé fut quand son professeur l’envoya se faire percer les oreilles. Ca, elle s’en souviendra toujours !

Ce qu'il est arrivé à votre personnage pendant cette année :

Tout commence par un soir d’hiver. Je dis commence car avant ce jour là, elle ne se souviens de rien. Rien d’autre qu’un froid humide lui rongeant les os et la peau. Autour d’elle, la netteté du vide lui donnait l’impression d’être absorbée par un univers sans cesse plus glacé. Autour d’elle, l’obscurité se faisait de plus en plus épaisse et oppressante. Elle avait l’impression d’être enfermée dans une boîte. Une toute petite boîte…
Petit à petit, la peur s’insinua en elle. Tout ce vide autour d’elle la terrifiait. Il fallait que quelqu’un la sorte de là, vite ! Elle voulu crier, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Le silence semblait l’avoir absorbé avant même qu’il ne voit le jour.
Le froid se fit plus fort encore et elle sentit ses muscles se pétrifier un à un. C’est alors qu’elle vu la lumière. Pas une lumière blanche et aveuglante, plutôt une faible lueur grisâtre. En la voyant apparaître, elle sut aussitôt qu’elle était sauvée.

Quand elle ouvrit les yeux, ce fut pour tomber nez à nez avec une magnifique nuit étoilée. Le ciel bleu sombre et strié de nuages plus sombres étaient merveilleusement mis en valeur par des milliers d’étoiles qui semblaient s’animer dès qu’elle en fixait une. Soudain, le paysage magnifique disparue, la laissant pétrifié de surprise.
Devant elle se dressait l’homme le plus magnifique qu’elle n’est jamais vue. Et encore, c’était peu dire. Il était assez grand, svelte, et de chacun de ses mouvements semblait s’échapper une grâce presque divine. Ses cheveux ébène légèrement en bataille, encadraient ce qu’elle avait prit pour une sublime nuit d’été. Ses pupilles, aussi noires que le vide qu’elle venait de quitter, lui donnait une peu la chaire de poule. Mais ses iris déclinant toutes les variantes de bleu sombre possible, bien au contraire, l’attirait comme un aimant.
Il se pencha vers une silhouette cachée dans l’ombre. Celle-ci émit un bref hochement de tête et s’approcha d’elle, un objet brillant dans la main. En la voyant approcher, la peur la reprit au ventre… pour re-disparaître aussitôt. Elle ne l’avait pas remarqué depuis qu’elle avait ouvert les yeux tellement elle avait été absorbée dans la contemplation de l’homme, mais elle se trouvait être enchaînée par les poignet et les main. Chaînes que l’ombre enleva en quelques secondes. Quand ce fut terminé et qu’elle quitta des yeux ses poignets écorchés, elle se rendit compte que le bel inconnu avait disparu. Ne restait autour d’elle que l’ombre qui lui prit le bras pour la forcer à se relever.
Il lui fallut bien dix minutes pour réussir à tenir sur ses jambes tellement elle était faible. Heureusement, la personne qui l’avait détachée –toujours cachée sous une cape qui cachait son visage- était là pour la soutenir un minimum. Quand elle sortit de la pièce où elle s’était réveillée, elle se rendit compte que celle-ci n’était autre qu’un cachot miteux et la fade lumière grise, le résultat de la faible illumination d’une torche sur des mur moisit jusqu’au plafond.
La silhouette due presque la traîner pour qu’enfin elles arrivent aux cuisines. Les odeurs toutes plus alléchantes les unes que les autres vinrent lui chatouiller les narines et son ventre émit un grondement si distinct qu’elle crut qu’elle aurait sursauté jusqu’au plafond si elle en avait eu la force. En même temps que la colère de son estomac, les douces effluves de viande grillées, de pain chaud et de sucreries en tout genre lui firent se rendre compte à quel point elle avait faim. En fait, elle était tellement affamée qu’elle se jeta presque sur un pauvre poulet rôti qui passait (malheureusement pour lui) par là quand elle entra dans la pièce.
Elle ne fit ni attention à la sauce brûlante ni aux cris outrés des cuisinières bien vite arrêtées par un geste de l’ombre. La viande juteuse glissant sur sa langue la fit soupirer d’aise. En quelques minutes, il ne resta plus rien du savoureux poulet destiné à je ne sais quelle chambre de noble.
Après avoir but toute l’eau d’un pichet qu’une servante venait de lui tendre, elle entreprit de chercher la mystérieuse silhouette qui l’avait emmenée dans ce paradis. Hélas, celle-ci avait due profitée qu’elle soit monopolisée par son dîner pour disparaître car il ni avait aucune trace de sa présence dans la vaste cuisine. Elle haussa un sourcil, trouvant étrange qu’on la sorte de prison pour l’emmener dans les cuisine du château –c’en était sûrement un vu la taille de cette pièce et la présence des geôles- pour ensuite l’abandonner. Après tout, si elle était enfermée dans les sous-sols, elle devait bien y être pour quelque chose. Quand à quoi…
Sous l’effet de la surprise, elle laissa tomber le pichet qui tomba sur le sol dans un bruit de vaisselle brisée. A côté d’elle, la servante poussa un petit cris en se précipita pour limiter les dégâts. Néanmoins, elle n’y fit aucunement attention, car un fait étrange venait de s’imposer à ses yeux : elle ne savait absolument pas pourquoi elle était enfermée dans cette prison. Mais aussi, où elle était, qui étaient tous ces gens et surtout, qui était-elle ?
Quand elle se rendit compte qu’il fallait qu’elle recommence à respirer si elle ne voulait pas retomber dans les pommes tout de suite, elle reprit contact avec la réalité, regardant le monde avec de nouveaux yeux.
Autour, d’elle, tout le monde s’animait, une vraie fourmilière. On versait, cuisait, tournait, mélangeait, agitait à une telle vitesse qu’elle n’arrivait pas à suivre tous leurs mouvements. Et pourtant, elle était bien décidée à le faire ! A tout imprimer dans sa petite tête vide. Elle était là, comme une gamine débarquant dans une maison inconnue et terriblement intéressante, tournant ses grands yeux curieux dans tous les sens possibles pour son cou endolori.
Alors qu’elle avait crut entrer dans une banale cuisine de château, en regardant mieux elle se rendit compte que celle-ci n’avait rien de normale… la première chose qu’elle remarqua c’était sur la petite servante qui ramassait les éclats de terre cuite tombés sur le sol. A première vue, rien d’anormal, elle était juste une jeune fille, point barre. Mais alors qu’elle s’était baissée pour l’aider, elle se rendit compte que quelque chose de long et poilu dépassait de sous sa robe. Plus intriguée qu’effrayée, elle avait regarder le lent mouvement de la queue de loup déplacer le peu de poussière qui recouvrait le carrelage. Puis, tout d’un coup, celle-ci avait disparu, comme si rien ne s’était passé !
Un loup garou. Ou plutôt une loup garou. Ca existait ces trucs-là ?
Sentant qu’on la dévisageait, la servante se releva brusquement et partit à grand pas à l’autre bout de la pièce.
En y repensant, quand elle avait traversé les couloirs quelques minutes auparavant, elle se rappelait en avoir croisé d’autre, mieux habillés. Mais vu qu’elle était alors trop fatiguée, elle n’avait pas vraiment fait attention à ces détails.
Curieuse de rencontrer d’autres personnes bizarres, elle sortit de la cuisine comme une mini tornade, ignorant les cris affolés de la cuisinière à qui on avait ordonné de la surveiller.
Maintenant qu’elle n’avait plus faim, elle pouvait tout à loisir son nouvel environnement. En sortant des cuisines, elle avait débouchée dans un couloir assez sobre éclairé par une dizaine de torches. Vu qu’il n’y avait aucune fenêtre, ils devaient se situer en sous-sol. En effet, au bout du passage elle trouva un grand escalier assez large pour qu’une dizaine de serviteurs puisse l’arpenter en même temps. En haut, la sortie était bouchée par un épais rideau de velours rouge. Alors qu’elle se demandait comment elle allait bien pouvoir déplacer cette tenture avec les maigres forces qu’elle avait, elle s’aperçue qu’un passage était ouvert sur les côtés, pour laisser la place aux domestiques.
Elle s’y engouffra et déboucha dans un immense couloir, bien plus grand que le précédent. Il était tellement large qu’on en aurait dit une pièce à part entière. Sur sa droite, une immense porte en bois, haute de plusieurs mètres mais seulement ouverte à sa base laisser déverser un flot continu de visiteurs. Tout autour, les murs recouverts de centaines de milliers de miroirs illuminaient la pièce de mille éclats. Sur sa gauche, deux énormes escaliers de marbre s’élevaient vers les étages supérieurs. Entre les deux, une porte, certes moins imposante que la première mais quand même, s’ouvrait sur une salle toute en longueur au fond de laquelle on arrivait à peine à discerner deux trônes. C’était dans cette direction que la plupart des gens se dirigeaient et elle se dit que ce devait être le jour des audiences pour qu’il y ait autant de monde.
Prenant son courage à deux mains, elle entreprit de traverser le hall. Les visiteurs et les serviteurs s’écartés sur son passage en la dévisageant bizarrement. Tout d’abord, elle ne compris pas pourquoi, mais en atteignant l’autre extrémité de la pièce, elle croisa son reflet dans un des miroirs.
L’idée qu’elle aurait pu être jolie lui traversa l’esprit mais vu la quantité de crasse qui recouvrait son corps, ce n’était absolument pas le cas au moment présent. Elle portait des vêtements en cuir qui auraient puent être bien pratiques s’ils n’étaient déchirés un peu partout. Ses cheveux bruns étaient en bataille et seuls ses yeux bleu cristal faisaient écho à la beauté qu’elle aurait put avoir. Elle détourna les yeux. Pas étonnant qu’on s’écarte sur son passage. Elle était maigre et sale à faire peur. Mais en même temps, après avoir passé une période indéterminée dans un cachot, le résultat ne pouvait pas être différent.
Alors qu’elle réfléchissait au moyen de retrouver une apparence à peu près humaine avant de finir son tour d’inspection, son oreille capta une faible mélodie. Elle tourna la tête et s’aperçue qu’elle se trouvait près d’une grande porte en bois blanc rehaussée d’or. Vu sa taille, elle s’étonna de ne pas l’avoir remarquée avant mais la foule compact qui grouillée jusqu’à présent, était presque absente de ce côté-là du hall.
Curieuse (comme toujours), elle saisie la poignet et poussa le lourd battant. Ce fut plus facile qu’elle le pensait car le battant glissa tout seul, libérant un maigre espace dans lequel elle pouvait largement passer. Une fois à l’intérieur, elle le referma et se retourna pour chercher l’origine de la musique.
La pièce dans laquelle elle se trouvait était immense. Immensément immense. Jamais elle n’avait vue de telle pièce (enfin bon, elle en a pas vue énormément non plus depuis qu’elle s’est réveillée). Le hall aux miroirs à côté, c’était de la gnognotte. La nuit commençait à tomber –on devait être en fin d’après midi- et on avait tirer les longs rideaux de velours pour laisser passer les rayons de la lune au travers des fenêtres démesurées. La salle était brillamment éclairée par d’énormes lustres de cristal qui pendait du plafond décoré d’or brodé d’or. Mais ce qui attira le plus son regard, c’était la grande piste de dans en parquet laqué sur lequel se mouvaient gracieusement une dizaine de danseuses. La musique, elle, venait d’un petit orchestre placé sur une estrade beaucoup plus large qu’il ne l’aurait fallut. Ce devait être une simple répétition vu le faible nombre de musiciens et de danseuses présents.
Elle était comme hypnotisée. Pas à pas, elle commença à s’approcher des jeunes femmes qui virevoltaient sans lui prêter attention. Puis l’une la remarqua… et cria à plein poumon. Terrifiée, elle recula instinctivement tandis les autres danseuses, s’arrêtaient une à une de danser pour la regarder. La première avait arrêté de crier mais la musique s’était tue. Bientôt, elle fut complètement encerclée par des regards intéressés. La plupart des personnes présentes étaient des femmes mais deux ou trois hommes témoignaient de l’arrivée des membres de l’orchestre. Autour d’elle, tout le monde chuchotait en la montrant du doigt. Elle ne comprenait pas ce qu’ils disaient mais avait du mal à supporter d’être le centre d’attention de tout le monde. A vrai dire, elle avait même un peu peur.


Dernière édition par Kawara le Lun 19 Mai - 18:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Kawara [Humaine]   Kawara [Humaine] Icon_minitimeDim 18 Mai - 18:05

Alors qu’elle cherchait désespérément des yeux un moyen de s’enfuir de nouveaux cris retentirent. Mais ceux-ci, bien loin d’être hystériques étaient plus autoritaires qu’autre chose. La petite foule qui s’était amassée devant elle s’écarta pour laisser la place à une petite femme. Celle-ci n’était pas très belle bien qu’on discerna dans ses gestes une grâce peu commune. Elle se mouvait avec souplesse en dépit de son grand âge et transportait avec elle une telle aura d’autorité qu’elle aurait voulu disparaître sous terre plutôt que d’affronter cette femme. Ses cheveux blancs coiffés avec goûts étaient reliés en un chignon compliqué placé sur le sommet de son crâne. Ses petits yeux gris dans lesquels on distinguait une pointe de ruse étaient subtilement mis en valeur par une touche de maquillage rose pâle. Celui-ci enfin rappelait les élégants vêtements et néanmoins pratiques qu’elle portait. Tout dans cette femme rappelait une beauté de jeunesse fanée par le temps mais néanmoins toujours présente.
La vieille femme l’examina un instant, faisant glisser ses yeux de fouine des pieds à la tête de la jeune fille. Celle-ci avait un peu l’impression d’être disséquée mais ne bougea pas d’un poil, de peur de provoquer la colère de ce démon. Au bout d’un minute, la vieille femme plissa le nez et leva les yeux pour les plonger dans les siens. Sa voix grave et légèrement chevrotante retentit dans la salle si bien qu’elle se demanda si m’aime les mouches s’étaient arrêtée de voler pour la laisser parler.

« Qui es-tu ? Que viens-tu faire ici ? Et surtout, elle avisa l’accoutrement de son interlocutrice, d’où viens-tu ? »

Elle luttait pour ne pas s’enfuir en courant. Mais pourquoi avait-il fallut qu’elle s’enfuie des cuisines ? Elle y était si bien…
Sa gorge sèche n’avait pas prononcé un mot depuis longtemps si bien que sa voix était assez rauque et cassée. Cela lui fit bizarre de s’entendre parler mais elle préféra laisser la découverte de sa voix à une autre fois. Pour l’instant, il fallait qu’elle se sorte de là.

« …Je…Je…Je suis désolé de vous avoir dérangé… Je…J’ai entendu de la musique et je suis venue… Vraiment désolé ! »

Un léger plissement des sourcils de la part de la vieille femme lui apprit qu’elle n’était pas satisfaite de sa demi-réponse. Elle inspira brièvement. A tous les coups, on n’allait pas la croire. Il faut dire que le coup de la perte de la mémoire, était un peu démodé pour les excuses…

« …Je ne sais pas qui je suis… désolé… Ni d’où je viens d’ailleurs. Mon premier souvenir vient des cuisines ! »

Mieux valait ne pas préciser que c’était des cachots d’où venait son premier souvenir. Elle voulait disparaître rapidement, pas retourner dans cette pièce sombre !
Bizarrement, la vieille femme se contenta de lever un sourcil à l’annonce de sa perte de mémoire. De toute façon, elle n’aurait pas vraiment eu le temps de dire quelque chose car à ce moment là, la porte de la salle claqua fortement, laissant la cuisinière toute essoufflée sur le pas de la porte.

« Pfff…pff… Enfin je te retrouve sale gamine ! Non mais qu’elle idée de partir comme ça des cuisines alors que je dois te surveiller ! Tu veux vraiment que je finisse dans un des estomacs de nos seigneurs ?!? Allez viens, je te ramène tout de suite. »

Alors qu’elle s’apprêtait à rejoindre la cuisinière en colère –elle la préférait toujours à l’autre vieille- la petite femme lui fit signe de s’arrêter et s’avança vers la nouvelle arrivante.

« Bonjour Clothilde. Dites-moi, cette jeune fille n’est pas dangereuse ? Je veux dire… Ce n’est pas une voleuse ou quoi que ce soit d’autre ?

- Ah ! Je ne vous avais pas vue Dame Amaryce. Non non ! C’est juste une gamine à la cervelle de moineau qu’on m’a demandé de surveillée en attendant qu’on lui trouve quelque chose à faire. »

La dénommée Amaryce sembla réfléchir un instant puis fit signe à la cuisinière de se baisser et lui dit quelque chose à l’oreille. Clothilde haussa les épaules et repartit vers la porte.

« C’est comme vous voulez Dame Amaryce. Ca ne me fera qu’un ennuie en moins. »

Son interlocutrice hocha la tête puis se retourna vers elle. Elle sentit de nouveaux les petits yeux de souris l’examiner des pieds à la tête et regretta aussitôt que le départ de la cuisinière.
Ce qui suivit ensuite s’enchaîna tellement vite qu’elle eu du mal à suivre. Dame Amaryce lui fit signe de la suivre et ordonna aux danseuses et à l’orchestre de reprendre la répétition –ce devait être elle qui les dirigeaient car tous obéir aussitôt-. Toutes les deux, elle sortirent de la salle de bal pour rejoindre les escaliers principaux et ainsi, le premier étage. Elle l’entraîna dans un nouveau couloir richement décoré où ses yeux ne faisaient que sauter de merveille en merveille.
Elles arrivèrent enfin devant une porte de taille respectable qui s’ouvrit quand elles furent devant elle. Un serviteur –encore un loup garou- s’écarta pour les laisser passer et referma la porte derrière elle. La vieille femme fit ensuite signe à trois servante qui attendait des ordres.

« Nettoyez-moi ça » dit-elle en leur désignant la jeune fille.

Celle-ci ouvrit de grands yeux interrogateurs mais ne prononça pas un mot. Les trois femmes l’entraînèrent dans une salle de bain énorme. Elles entreprirent ensuite de la déshabiller et la firent entrer dans l’eau.
Elle savoura le contact brûlant de l’eau sur sa peau et ferma les yeux un instant. Juste un instant car juste après l’une des femmes commença à la frotter énergiquement avec un morceau de savon. Elle la repoussa gentiment et récupéra le savon. Elle pouvait se laver seule quand même !
Il lui fallut une bonne heure de frottage, de rinçage etc. Pour qu’elle reprenne figure humaine. Dès qu’elle fut sortit du bain, celle qui avait tentée de la savonner –sûrement la plus courageuse des trois en fait- saisit une brosse et s’attaqua à ses longs cheveux bruns complètement emmêlés. Là encore, il fallut une bonne demi heure de bataille acharnée pour en venir à bout. Pour finir, on lui passa une robe simple mais de bonne facture d’une jolie couleur bleu ciel. Quand elle se regarda dans la glace, cette fois-ci, elle se sentit vraiment jolie.
Quand elle rejoints la pièce principale des appartements de Dame Amaryce, elle trouva celle-ci en train de lire un livre dans un des fauteuil en velours. En l’entendant arrivée, elle leva un œil, se remit à lire la fin de son paragraphe et déposa l’ouvrage sur la table. Elle, elle n’avait pas bougée d’un millimètre. Tout dans cette pièce était à la fois raffiné et luxueux et elle avait vraiment trop peur de casser quelque chose pour émettre le moindre geste ou parole.
La petite femme se leva et fit le tour de la jeune fille, l’examinant pour la troisième fois. Seulement cette fois-ci, un petit sourire satisfait apparue aux commissures de ses lèvres. Elle eu un peu peur que celui-ci n’annonce rien de bon mais Dame Amaryce se contenta d’aller se rasseoir dans son fauteuil. Néanmoins, elle ne la quitta pas un seul instant des yeux.

« Hum… Cette robe met parfaitement tes yeux en valeur. Puisque tu n’as pas de nom, tu seras Kawara. Cela signifie lit de rivière asséchée dans le pays d’où je viens. Rivière car tes yeux ont sa couleur et asséché car ta mémoire est vide. »

Kawara –nouvellement nommée- avait tout d’abord été surprise par ce choix. Mais finalement, elle aimait bien ce nom et approuva le choix de la vieille femme d’un signe de la tête. De toute façon, jamais elle n’aurait osé la contre dire, elle lui faisait bien trop peur !

« Bon, je vais maintenant t’expliquer qui je suis. Je m’appelle Dame Amaryce, comme tu as pu t’en rendre compte, et je suis aussi de sang noble. Enfin bon, si cela pouvait encore être utile… »

Elle émit un faible soupir mais Kawara n’aurait su dire si celui-ci était déçut ou dédaigneux. De toute façon, elle s’en fichait un peu. Alors comme ça les vampires existaient aussi ? Waouh ! C’était complètement incroyable !

« Au lieu de passer des heures à ne rien faire j’ai, en vieillissant, décidé de m’occuper des danseuses du Castel. Vu que visiblement, c’est ça où devenir l’esclave d’un noble quelconque, je te propose de devenir danseuse. Enfin bon, rien n’est encore dit. Si ça se trouve tu n’as absolument aucun talent pour ça et tu retournera aux cuisines avant la fin de la semaine. Mais si tu me plais, tu deviendras l’élève de l’une de mes danseuses jusqu’à ce que je te juge digne de devenir l’une d’elles. Alors ? »

Kawara n’arrivait pas très bien à comprendre ce qui lui arrivait. Néanmoins, elle était sûre d’une chose : elle ne voulait pas devenir esclave. Et puis, pouvoir un jour danser comme les femmes qu’elle avait vu quelques heures auparavant était une perspective qui lui plaisait énormément… même si elle doutait d’arriver un jour à une telle perfection.


***



Kawara, cachée dans l’ombre d’une colonne, guettait sa proie.
Cela ferait bientôt un an que sa nouvelle mémoire s’était mise en place. Elle avait apprit à s’adapter à son nouvel environnement au point d’être arrivée à faire partit du décor. Vu qu’elle était naturellement curieuse, elle avait réussit à récupérer un maximum d’information sur le Castel et l’Empyr en un minimum de temps. Elle avait d’ailleurs tellement saoulé Dame Amaryce avec ses questions que celle-ci avait dû lui empêcher l’entrée de ses appartements pendant un mois et demi avant qu’elle ne se calme. Elle savait ainsi un tas de chose sur les loups garou et les lycans, les vampires et les êtres célestes et les sorcières qu’elle avait découverts en cours d’année. Toutes ces espèces différentes et pourtant vivant dans un même lieu la fascinait. D’ailleurs, elle entendait encore Dame Amaryce râler sur sa manie de poser trente six les mêmes questions afin d’être sûre d’avoir bien out compris.
D’après ce qu’elle disait quelques fois, elle n’aurait jamais dû accepter de la prendre comme élève en mars et aurait dû la laisser croupir en tant qu’esclave ou amuse-gueule pour vampyr. Mais Kawara qui savait très bien qu’elle n’en pensait rien éclatait toujours de rire à la fin de ses tirades. Son rire enfantin avait alors pour effet de la calmer et même quelques fois, de la faire rire.
Les premiers jours avaient été les plus difficiles car elle ne connaissait encore rien à la danse et était encore faible. Mais avec le temps, Dame Amaryce s’était rendue compte que la jeune fille avait toutes les qualités nécessaires pour devenir une bonne danseuse. Certes elle était un peu vieille pour débuter dans ce métier mais vu que Kawara faisait naturellement preuve de grâce et de souplesse, cela ne posa pas vraiment problème. On aurait presque dit qu’elle avait fait ça toute sa vie mais sans jamais n’avoir aucune technique. C’était…étrange.
Au cours de cette année, Kawara avait aussi remarqué quelque chose d’essentiel : quelqu’un ne voulait pas qu’elle sorte de l’enceinte du Castel. Elle avait tout essayé du déguisement au passage dérobé. Il y avait toujours quelqu’un pour la rattraper au dernier moment. C’était à croire que cette personne arrivait à lire dans son esprit. Cela l’énervait au plus au point car elle ne pouvait pas visiter l’Empyr dont on lui parlait tant. D’un autre côté, la personne qui la retenait prisonnière devait être assez haut placée. De plus, cela devait sûrement avoir un lien avec le fait qu’elle se soit réveillée dans une cellule. Ce quelqu’un savait qu’elle était devenue inoffensive et l’avait donc libérée…en apparence… car il fallait toujours qu’elle puisse garder un œil sur elle en cas de problème. Kawara avait trouvé cette explication satisfaisante et avait un petit peu diminué ses tentatives d’évasions.
En tant qu’apprentie danseuse officielle –et prisonnière non officielle- Kawara avait le droit de loger au Castel. Au début, c’était Dame Amaryce qui l’avait logée dans ses appartements puis on lui avait trouvé une petite chambre dans le quartier des domestiques. C’était petit mais elle préférait cela aux immenses chambres pleines de luxe.
Durant cette longue année, la vie avait été assez mouvementée au Castel. A commencée par le mariage de l’Empereur et de la Reine Shiraha. Bien sûr l’Impératrice ne l’avait pas très bien prit et avait hurlé partout pendant au moins un mois, rendant les répétitions quasi-impossible en raison du bruit. Kawara ne savait pas trop quoi penser de l’Impératrice. Elle était belle, merveilleusement belle. Mais sont caractère était assez…spéciale. D’un côté, la jeune fille la comprenait. Ce devait causer un choc d’apprendre que son époux s’était remarié avec votre pire ennemie. Ensuite venait la belle et douce Shiraha. En la voyant la première fois, le cœur de la jeune danseuse s’était empli de respect sans qu’elle ne sache pourquoi.
Et puis il y avait l’Empereur, Méphystophélès, le détenteur des deux yeux de nuit qui l’avait éveillée de son cauchemar, celui qu’elle n’oublierait jamais. Kawara éprouvait une totale vénération vers ce vampyr au sang pur et affreusement beau. Dès qu’il apparaissait dans son champ de vision, elle disparaissait derrière le mur le plus proche et l’observait en cachette. Il ne l’avait regardé qu’une seule fois après l’épisode du cachot. Au moment où leurs yeux s’étaient croisés –par pur hasard- Kawara était devenue rouge pivoine et avait littéralement cessée de respirer. Il avait fallut qu’une de ses amies lui donne une claque pour la réveillée.
Aujourd’hui encore, elle l’attendait.
Bien sûr, il lui arrivait de passer des jours dans ses appartements sans voir personne mais aujourd’hui, elle le savait, elle le verrait.
Au loin, un cri suraigu retentit. Sûrement Lyge, l’Infante Impériale… Kawara avait rarement eu l’occasion d’avoir affaire aux deux enfants impériaux. Heureusement pour elle d’après ce que disait les rares esclaves qui revenait de leurs appartements. Ils étaient apparurent en plein hiver et n’avaient pas cessé de pousser depuis. Aujourd’hui, quelques mois à peine après leur naissance, voilà qu’ils approchaient déjà de l’adolescence ! D’après les rumeurs, cette brusque croissance était due aux diverses potions que leur père leur avait fait boire. Peut-être n’aimait-il pas les enfants ? Pourquoi en avoir fait alors ? D’après ce qu’elle avait glané comme informations, une vampyr ne pouvait pas avoir d’enfant. Méphystophélès avait donc dû se prendre pour Frankenstein sur sa femme pour qu’elle soit capable de donner la vie. Mais tout cela ne tenait pas vraiment debout. Enfin bon, d’un autre côté ce vampyr chaotique, fou a lié et pourtant terriblement attirant était capable de tout. Kawara en avait eu la preuve lors du massacre de HeavenDream.
Quand elle avait entendue l’annonce de la réussite de cette brusque invasion, son ventre s’était tordu sans qu’elle sache pourquoi. Bien sûr, la mort de tant de gens ayant pour cause la folie des grandeurs de celui qu’elle vénérait l’aurait choqué de toute façon. Mais là… c’était comme si elle avait été directement concernée. Comme si elle avait connue ces personnes, ou dû moins, qu’elle était de leur côté. C’était assez difficile à expliquer. D’un côté, toute sa vie depuis qu’elle avait ouvert les yeux ne tournait qu’autour de Méphystophélès, de la danse et du Castel. De l’autre il y avait ce sentiment étrange de se trahir à chaque fois qu’elle faisait un pas dans la demeure impériale. Mais bon, elle avait finit par s’habituer à cette sensation étrange.
La porte s’ouvrit. Elle avait vu juste. Cette nuit l’Empereur l’avait passé en compagnie de sa première femme, une fois n’est pas coutume. Il portait comme toujours son léger sourire sur les lèvres, mi sadique, mi amusé. Comme à chaque fois, le voir apparaître fit rougir la jeune fille jusqu’aux oreilles. Heureusement qu’elle s’était cachée, sinon, elle aurait risqué la mort par asphyxie !


Dernière édition par Kawara le Lun 19 Mai - 18:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Kawara [Humaine]   Kawara [Humaine] Icon_minitimeLun 19 Mai - 18:15

Quoi que… Mourir ces temps-ci était devenu assez difficile. Kawara avait été vraiment surprise d’apprendre que la mort existait vraiment et encore plus qu’elle puisse faire la grève ! A vrai dire, cette annonce lui avait parue tellement absurde qu’elle avait mit l’annonce du jeune écuyer sur le compte de la folie. Mais au fil des jours, il lui avait bien fallut ouvrir les yeux sur la vérité, surtout quand un mort vivant à moitié décomposé avait tenté de la faire rejoindre la tombe un peu trop vite à son goût. Elle ne devait d’être encore en vie qu’à ses extraordinaires réflexes. Et le zombi ba… Il était partit direct dans les douves en passant par une des fenêtres du premier étage. Kawara n’avait plus jamais mis en doute la parole des écuyers depuis ce jour-là.
Méphystophélès se dirigeait vers l’aile sud, comme elle s’y attendait. Toujours en filature derrière lui, Kawara savourait ces quelques instants passés à moins de cinq mètres de son sauveur, son chasseur de cauchemars. Mais quand ils arrivèrent à l’embranchement qui marquait le commencement de l’aile interdite, elle se contenta de le laisser s’éloigner, déçue comme jamais.

[FINIT !!!! (maintenant c'est sûr XD)]

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