Gràinne

[ j'espère avoir compris ce qu'il fallait faire - -" et avoir posté au bon endroit ]

Nom : Fenrir de Lug
Prénom : Gràinne
Âge : 370 ans
Date de naissance : 23 Novembre
Rang : membre de la Garde Impéryale
Clan pendant l'année : Titanyste jusqu'à l'"affaire de la bombe", par fidélité à sa chef et à l'Impératryce.
Clan : Méphytiste

Modifications mentales : Gràinne semble au premier abord plus posée, quoique toujours aussi apte à torturer sans étâts d'âme. Son besoin de sang est également plus discret, les crises d'hyperagressivité étant devenues de l'automutilation. Mais surtout, elle a appris à rire... et à cacher ses sentiments réels. Devant Eda, elle fait preuve d'une douceur insoupçonnée.

Modifications physique : L'Être Céleste a perdu ses ailes, qu'elle a arrachées dans un élan de rage. A la place, deux cicatrices barrent son dos, jointes par celle qu'elle avait déja auparavant. Elle est plus pâle, plus légère, presque évanescente...
Des cicatrices et plaies s'étalent sur ses bras et son ventre, mais elles les dissimule. Son visage est désormais neutre la plus grande partie du temps.

Ce qu'il s'est passé pendant l'année : Tout a commencé, je suppose, avec ce mariage... Quoique... Pour moi, ça a vraiment débuté lors de l'attaque d'Heavendream. Avant, je trouve que même si la situation était tendue, ce n'était pas forcément du fait de ces épousailles.
Non, ça a commencé avec l'attaque, et la Grève de la Mort.

Je me souviens de cette bataille. J'y ai versé tant de sang que n'importe qui se serait senti mal. Mon cimeterre était poissé, couleur de rubis de même que mon bras et une bonne partie de mon visage. Le sang a une fâcheuse tendance à jaillir quand on décapite quelqu'un. Sans oublier le sang de mes plaies !
L'évènement le plus perturbant a été la mise en grève de la Mort. Pendant un instant, nous nous sommes tous entreregardés, sans comprendre. Certains soldats et rebelles, une arme à travers le corps, avaient tentés de retenir à l'aide de leurs mains réunies en coupe la vie qui s'enfuyait. Et ils n'avaient même pas le réconfort - faible, mais toujours mieux que rien - de la Faux se rapprochant en sifflant d'eux.
Quelques imbéciles continuaient à vouloir tuer leur opposant, refusant l'idée qu'un mort puisse être vivant. Nul lapsus, croyez-moi.

_ Qu'est-ce qui se passe ?

Bonne question. Qu'est-ce que ce gosse, qui semblait avoir à peine une dizaine d'années, peut-être plus sans doute moins, faisait là ? Agenouillé derrière des corps dénués de vie - eux avaient été fauchés, veinards ! - et serrant contre lui une poupée de chiffon décapitée, il tremblait de tout son corps, me fixant de ses grands yeux noyés de larmes. Pauvre gosse... Bizarrement, j'ai pitié de lui. M'agenouillant et posant mon arme, je lui ébourriffe les cheveux - il a un geste de recul machinal - et tente de lui sourire. Tente, car je n'ai pas l'habitude de cette mimique. Les Etres Célestes ne sont en général pas réputés pour leur gentillesse.

_ Aucune idée... Quelque chose qui n'aurait pas dû arriver s'est produit, et ce monde perd toute logique.
_ Ca veut dire quoi ?

Re-bonne question. A laquelle je ne sais pas quoi répondre. Tiens... je sens une ombre de sourire sur mon visage.

_ Qu'est-ce que tu fais là ?

Je me retourne, pour voir une des rares personnes hormis Rosalie - en même temps, c'est ma chef - à être aussi gradée que moi. Et son sourire qui autrefois m'aurait mise en joie me semble d'un coup annoncer des ennuis. Je ne sais pas pourquoi, mais il ne faut pas que ce gamin meure. Il a été relativement épargné par le carnage, ses plaies ne sont pas mortelles. Et son sang me répugne... Je ne veux pas le voir couler. Pas son sang... Pas ce sang... Il ressemble trop au mien ,avant...

_ Je le garde. A partir d'aujourd'hui, c'est mon esclave.
_ Tu en as déja.
_ Et ?

J'ai menti. Par la force des choses, j'ai pris une expression qui ne correspondait pas à ce que je ressentais. C'est la première fois. Maintenant, je mens pour de bon.
Me relevant, je tends la main au gosse. Il hésite, puis me la prends, tandis que je me baisse le temps de ramasser mon cimeterre et de le remettre à ma ceinture. Rentrer... Je veux rentrer à la maison. Pas au Castel. A la maison. Seule avec lui, dans mes appartements. Pour le soigner, lui parler, le rassurer. Il m'a donné envie d'être sa mère...

Je m'en suis occupée, il m'a en contre partie appris à rire. Ma folie a changé de forme, maintenant je me blesse de crainte de le blesser. Il s'en inquiète, mais me soigne. Et moi, je lui souris, lui lis des histoires. C'est le seul qui connaisse cette facette. Mes serviteurs ont ordre de le servir aussi, il est vraiment mon fils. Le seul que j'aurais, je pense, et qu'importe qu'il ne soit pas de ma race, mais un Lycan.

Le temps a passé, et les Deux Reines ont accouchée. Je reste fidèle à Titanya, mais je crains pour Eda, pour mon enfant. Eda... C'est son nom. Celui que nous avons choisi ensemble pour qu'il puisse débuter une nouvelle vie.

Mais aujourd'hui, ça a basculé. On m'a appelée, avec Rosalie et des Gardes dont je ne retiens ni le nom ni le visage, pour escorter l'Impératryce. Je me demande vaguement pourquoi l'enfant de sa rivale est avec elle, avec nous, jusqu'à ce que j'entende ses paroles. J'ai comme dans un rêve l'impression d'être repartie, d'avoir gardé tant bien que mal un visage neutre - je suis devenue douée pour ça - jusqu'à ce que j'ai retrouvé le réconfort de mes appartements et du sourire timide d'Eda.
Et là, je craque. Je n'éprouve plus que mépris pour elle et Rosalie. Elles sont infâmes... Mes doigts enserrents mes ailes à l'aspect si fragile, et s'y enfoncent, comme pour les transpercer. Eda, terrifié, se cache. Pauvre enfant, qui se voit infliger ce spectacle... Au bout d'un temps qui me semble une éternité, le sang dégouline enfin, tachant le sol de marquetterie et mes ailes gisent au milieu de flaque écarlate. Je ne sens pas la douleur, j'ai dû m'évanouir...
A mon réveil, je suis allongée, Eda blotti contre moi, le pouce dans la bouche, me fixant avec ses grands yeux inquiets. Je lui souris doucement, de cette mimique qu'il m'a apprise et que je lui réserve, puis regarde une de mes esclaves.

_ Eda vous a prévenus, c'est cela ?
_ Oui...
_ Bien... Reposez-vous, vous en avez besoin.

Le vouvoiement pour mes esclaves m'est toujours aussi naturel, et s'ils me craignent toujours, un peu de respect y est désormais mélé... Je crois...

_ Tu vas mieux ?

Un baiser léger sur son front calme l'inquiétude de mon fils - je ne me lasserais pas de le dire ou le penser, c'est étrange - et il se rendors. Moi aussi, peu aprés. A mon réveil, repoussant l'enfant endormi, je me lève péniblement, et passe une longue tunique bleu roi, ne prenant pas la peine de me couvrir. J'ai quelque chose à faire...
Une heure plus tard, je reviens pour trouver un Eda qui regarde ma place dans le lit sans réagir. Ca y est... Je suis libérée de ces deux folles... Ni Titanya, ni Rosalie ne m'intéressent désormais. Je suis certes toujours dans la Garde, mais je ferai tout pour obéir sans faire de zèle. Au contraire...

Désolée, mais la garde du Couple Impéryal, bien que Rosalie soit plus dévouée à Titanya qu'à Méphystophélès, c'est la Garde des 2. Et Méphysto est bien d'accord avec l'histoire de la bombe. Ou plutôt, il s'en fiche u_u