Si la lune éclairait ton visage... [PV Tanya][SUJET TERMINE]

Un rayon lunaire s'infiltra dans les appartements du vampire, le réveillant dans son sommeil quasi-artificiel. Edward redressa son buste musclé et se leva, étirant avec force et fatigue chacun des membres de son corps, afin de les remettre au goût du jour, ou plutôt, de la nuit. S'approchant silencieusement de la fenêtre aux rideaux pourpres, il aperçut une ombre traverser le jardin, laissant flotter ses cheveux dans la brise légère de la nuit. Edward sourit, celà faisait longtemps qu'il ne s'était pas amusé avec une autre que Titanya.
Après avoir enfilé un pantalon, laissant à nu le haut de son corps, il jeta un rapide coup d'oeil dans son lit. Point de Titanya, point de domestique et point d'autre créature qu'il aurait ramassé dans la rue.

*Quartier libre* pensa-t-il

Après avoir soigneusement refermé la porte de ses apartements, le vampire fit disparaitre progressivement tout son corps dans l'obscurité, devenant parfaitement invisible, et prit les escaliers, persuadé d'avoir affaire à une jeune et jolie jeune fille. Grave erreur.
Edward traversa le hall aux mille miroirs, sans aucune pudeur ni crainte, torse nu, à la recherche d'un quelquonque refraîchissement. Prenant au hasard une porte richement décorée, il atterit dans une pièce immense, donnant un libre accès aux Jardins, qu'on pouvait voir à travers les grandes parois de verres qui remplaçaient les murs. La serre de l'Imperatryce. Le favory se mordit la lèvre inférieure, un sourire séducteur sur les lèvres, cachante avec amertume une pointe de déception, car il avait aperçu cette même Imperatryce qui était sa maîtresse, un peu plus loin, somnolant sur une balancelle grinçante. Il y eut comme un éclair, qui lui fit perdre conscience, à nouveau devant cete beauté.
Comment était-il arrivé ici ? Était-ce le cri rauque et suave du désir, ou bien tout simplement un pur hasard ?
Quelle importance ? A présent, il pouvait assouvrir sa soif de baisers.

Gardant active son invisibilité, Edward joua de son corps svelte et léger d'être céleste - sans pour autant jouer de ses ailes repliées dans son dos - et avança silencieusement vers son amante. Il se cacha derrière la balancelle, balançant ses cheveux gris en arrière, et redevint peu à peu visible. Le vampire approcha lentement ses fines lèvres près du visage de l'Imperatryce et les posa, non pas sur sa bouche aussi rouge que les pétales parsemés sur les coussins noirs et auburn de la balancelle, non pas sur sa joue blanche, mais entre les deux, avec "sa technique redoutable".

"Bonsoir, très chère." s'annonça-t-il d'une voix grave, en soufflant délicatement dans l'oreille de Titanya.

Cette même oreille, il la mordilla doucement, gentiement, indiquant, à la façon d'un chien aux yeux larmoyants, sa soif et son envie... d'elle. Il cueillit une rose pourpre, bordé de noir, et le lui offrit. Le vampire ne put s'empêcher de sourire, amusé. Quoi de plus stupide que d'offrir une fleur lui appartenant dès le début ?

"Comment allez-vous depuis notre dernière nuit ? C'était il y a assez longtemps... Est-ce votre cruel mari qui vous retiens prisonnière ?"

Là, Ed ne put s'empêcher de rire. Un rire... À sa façon, plus proche d'un lugubre cri de grand duc que d'un éclat de fausse joie. Méphystophélès... Comme il haïssait et méprisait ce vampire, malgré le fait qu'il soit à l'origine de chaque chose vivante de cette manière sur cette terre. Aussi bien de Titanya que de lui...

Elle lisait. Elle lisait un de ces livres aux longues descriptions prenant plusieurs paragraphes, étoffant faussement les amours et dramaturges insatiables qui se révélaient à chaque pages. Ces amours où il était question de différence de race, d'injustices, et autres balivernes inutiles, un tourbillon d'amours et délices comparé aux Shakespeariennes de la Terre. Bien que les livres fassent naître chez le vampire le savoir et la connaissance, il n'aimait pas les fictions. Pourquoi inventer des histoires alors que le monde en regorgeait ?
Edward laissa au plus loin de sa tête ces pensées contradictoires à celles de Titanya et l'observa longuement répondre à chacun de ses gestes. Elle l'ignorait, afin de l'attirer plus vite dans ses filets. Vieille technique féminine, à ce qu'il se souvenait, et elle avait visé juste. Edward adorait les femmes qui lui résistaient, et il aimait encore plus sa maîtresse, presque au point de lui vouer un culte, mais il voyait. Il voyait qu'elle luttait mentalement contre elle-même, contre le désir de se laisser aller, toute entière, à son amant.
Titanya accepta la rose et commença à l'effeuiller, patiemment, ce qui arracha un sourire satisfait au vampire, découvrant ses dents blanches aux canines pointues et luisantes. Après qu'elle l'ai jetée en arrière, Edward comprit, que le commencement était là, qu'il pouvait commencer.

« Je vais bien, merci. Je me languissais de ta vue... »

Alors que Titanya essayait de hisser son corps presque immatériel sur la balancelle, le favory contempla les yeux magnifiques qu'elle avait, d'un vert émeraude puissant avec, de temps à autre, une lueur rouge sang, assassine. C'était ces même yeux qui l'avait paralysé, quelques temps au paravent, par leur beauté meurtrière. Le vampire s'assit aux côtés de l'Imperatryce d'un bond majestueux, toujours en la dévorant de ses yeux, eux aussi magnifiques.

« Et s'il te plaît, tutoie-moi... »

À cet instant, elle lui demandait presque l'impossible. Bien qu'il soit parfaitement conscient qu'il avait un pouvoir grandiose que lui donnait le fait d'être le favory de Titanya, Edward ne pouvait la comparer à une de ces simples passantes qu'il mettait parfois dans son lit. Non, pour lui, Titanya était et restait l'Imperatryce de ces terres, la souveraine du Castel, autrement dit, la première personne respectable. Il fit grincer ses dents étincelantes et obéit à la vampire.

« Comme tu voudras, Tanya » articula-t-il avec amertume, regardant le sol.

Le vampire prit la main blanche et pure que lui avait tendu sa maîtresse et posa ses lèvres fines dessus, fermant les yeux, comme un courtisan la saluant poliment. Puis, succombant à la tentation, il embrassa son poignet, son avant-bras, et ce jusqu'à son épaule, ou la manche de sa robe avait été retroussée par sa joue. Edward rouvrit ses yeux et redressa le visage, face à celui de Titanya, les lèvres entrouvertes, prêt à recevoir un baiser de la souveraine. Mais elle n'eut pas le temps d'y résoudre qu'il le fit lui même, plaquant sur les siennes ses lèvres avides d'embrassades, caressant en même temps de sa main libres les cheveux ébènes de sa maîtresse, le tout en espérant qu'elle n'en resterait pas indifférente.
De longues secondes s'écoulèrent, et Edward avait toujours ses lèvres posées sur celles de Tanya, comme deux amants changés en statues de sel par un mauvais djinn, au autre créature de la sorte. Lorsqu'il jugea bon de le faire, l'ex-être céleste décolla son visage de celui de l'Imperatryce, pour l'enfouir cette fois en bas de sa gorge, à la naissance du col de sa robe, afin de savourer cette peau exquise pour laquelle bien d'autres se serait tués. Il lança ses yeux ambrées vers son livre, qu'il lui prit délicatement pour le poser à côté de lui, hors d'atteinte de la vampire, car il voulait qu'elle se consacre à lui, et entièrement à lui.
Alors qu'il promenait ses lèvres sur les zones découvertes par sa robe, le vampire pensa à cette ombre qu'il avait aperçue. Ce n'était pas celle de Titanya, et aucun esclave n'aurait dû se promener à cette heure, tous devaient être dans le château, à réveiller les Courtisans et leurs esclaves, où à lustrer de manière lasse le marbre noir où les miroirs du hall. Il renonça à en parler à la vampire, pensant qu'elle avait d'autres soucis, et aussi car il ne voulait pas s'embarquer dans autre chose qu'un corps à corps avec elle. Cessant son exploration des moindres recoins de sa peau de pêche, Edward releva la tête, regardant Titanya dans les yeux, toujours avec ce mélange de jalousie, d'admiration et de désir.

« Que diri... dirais-tu d'une petite promenade sous ce clair de lune ? » lui proposa le vampire, se rattrapant de justesse sur cette règle qu'elle venait de lui imposer.

Edward se mordit pensivement la lèvre inférieure ; ce n'était pas dans ses habitudes de nuit, mais il avait envie de faire durer le plaisir de voir Titanya avec ses yeux, plutôt qu'avec ses mains. Balançant sa tête en arrière, il laissa glisser ses longs cheveux gris sur l'épaule de sa maîtresse jusque sur les coussins auburn, comme près à être mordu une seconde fois...

Il s'assit à côté d'elle. D'un bond léger. Sans froisser ses ailes. Il était si proche d'elle... Et n'étant pas Vampire depuis plus de 500 ans il avait encore la peau chaude. Contrairement à elle, qui avait une peau aussi froide que la mort. Et c'était le cas de le dire... Elle frissonna. Peut-être d'amour, peut-être de peur, peut-être de froid... Sa peau touchait la sienne. Sa main tenait la sienne...

« Comme tu voudras, Tanya. »

Et pourtant, dans sa voix, il y avait quelque chose de... de... comment dire, on avait l'impression qu'il aurait préféré la vouvoyer... Et même dans son attitude... Il regardait le sol, comme un enfant pris en faute. Titanya eut soudain l'envie de le réconforter, comme on réconforterait un enfant vexé. Mais il ne lui en laissa pas le temps. Il remonta sa main avec la sienne en baissant son visage, jusqu'à ce que les deux entrent en contact. Les lèvres chaudes... la peau froide... Titanya ferma les yeux, pour savourer. Grave erreur (si on veut -_-). Les lèvres remontèrent vers le poignet. Le corps du Favory se rapprocha. Tanya garda les yeux fermés. Les lèvres remontèrent jusqu'à l'avant bras. Les cheveux du Favory chatouillèrent la main de l'Impératryce. Tanya garda les yeux fermés. Les lèvres remontèrent jusqu'à l'épaule. Le visage du Favory toucha celui de la Souveraine. Tanya garda les yeux fermés. Les lèvres restèrent en offrande. Tanya hésita. Une hésitation de trop. Leurs lèvres s'unirent par la volonté d'Edward. La main du jeune homme caressa les cheveux nuit de l'Impératryce... Elle plaça sa main libre sur la nuque de l'ex-Être Céleste. Il était différent de Shinrei... Avec Shinrei, c'était l'inverse, c'était lui qui la faisait enrager. Qui la faisait attendre. Et il ne laissait pas passer le moindre sentiment. Alors qu'Ed... Il était vraiment là. Chaud. Vivant.
Et durant tout le long baiser qu'ils s'échangèrent, tout en savourant, les yeux toujours fermés, elle continuait à comparer Shinrei et Ed...
Mais déjà, le baiser cessait et leurs lèvres se quittaient. Tanya, choquée, ouvrit les yeux, mais, la prenant de court, le visage de son Favory se posait sur sa gorge, sur sa poitrine. Puis il saisit le livre de l'Impératryce, et, avant qu'elle ne puisse articuler un mot, il lui avait retiré et l'avait posé hors de sa portée. Elle se redressa, comme pour essayer de le rattraper mais elle ne put toucher que la main de pianiste de son amant.
Et alors, elle abandonna. Elle s'abandonna. Elle laissa les lèvres de l'ex-Être Céleste se promener dans son décolleté, tout en se disant que ce n'était peut-être pas le bon endroit [en me relisant je me suis dit "put*** qu'est-ce que ça peut sembler louche!" Ce n'était pas ce que je voulais dire en plus! Je voulais juste parler du lieu : la serre... Voilà, j'esère que c'est clair, encore désolée pour le quiproquo -_-']. N'importe qui pouvait pénétrer ici. Enfin, façon de parler. Seuls les Courtisans pouvaient pénétrer ici, et les esclaves chargés de nettoyer la serre. Et surtout, Méphystophélès. Méphystophélès qui avait tué en duel le premier Favory de Titanya. Méphysto qui avait sans doute empoisonné Shinrei. Quoique, ce n'était pas vraiment son style. Mais peut-être n'avait-il pas le temps de consacrer un duel à Rerei...

* C'est vrai, il est tellement occupé par la chasse à l'Elfe Blanche. * songea amèrement l'Impératryce, oubliant qu'elle avait devant elle, ou plutôt, contre elle, quelqu'un qui était en train de la « consoler ».
Puis elle revint vers la réalité. Edward avait cessé son manège. Peut-être était-ce mieux. Peut-être pas. Mais il n'avait pas lâché sa main.
« Que diri... dirais-tu d'une petite promenade sous ce clair de lune? »
Voyant qu'il peinait à la tutoyer, Tanya s'apprêta à lui dire qu'il pouvait la vouvoyer s'il préférait, mais une étincelle sadique la retint, lui disant « mais laisse-le mariner, laisse-le mariner... il est à tes pieds, profites-en »... C'est donc toujours avec un léger sourire sadique qu'elle se leva, sans pourtant lâcher la chaude et douce main de son Favory, répondant par un acte plutôt que par une parole. Et elle se mit à avancer dans les allées sombres.

« Es-tu satisfait de tes appartements? J'en ai changé la couleur, au départ ils étaient entièrement bleus... Mais cela me donnait mal au coeur » dit-elle, sans préciser pourquoi. Mais elle faisait évidemment allusion à Shinrei, pour rendre Edward un peu jaloux.
« Ceux que je partage avec Méphychou sont noirs et écarlates. Je ne savais pas quelle couleur te conviendrait... J'ai donc mis du blanc, du noir, du gris, du doré... Méphychou préfère le noir. » A présent elle faisait allusion à son époux, histoire de voir comment réagirait Ed. Etait-il jaloux? S'il ne l'était pas du tout, Tanya se vexerait. S'il l'était trop, elle se moquerait de lui...
Elle continua à babiller sur la vie à la Cour, et frémit légèrement quand il posa son bras sur ses épaules. Elle faillit lui dire de le retirer, mais décidant que c'était aussi bien comme ça, elle se tut. D'ailleurs, elle se tut pour de bon, et le silence tomba dans la serre, comme une chape de plomb. Tanya se surprit à trembler.

* Pourvu qu'il attende qu'on soit chez lui! *

Pourtant, en général, elle ne réagissait pas de cette manière. Elle aurait commencé elle-même... Et là, il semblait la dépasser, question désir. Et cela l'effrayait. C'était pareil avec Méphysto. Il était le seul qui l'effraye parfois. Le seul? L'était-il encore? Et puis... Il semblait ne même pas effrayer Shiraha... Un sourire vengeur flotta sur les lèvres de Titanya. Son époux perdrait-il de sa crédibilité?
Et tout à coup, son caractère fit volte-face. Méphystophélès était parfait. Il ne perdrait jamais rien. C'était son frère, son époux.
Elle leva les yeux vers Edward et rougit légèrement. Un pâle hâve rose se posa sur ses hautes pommettes. Elle se serra contre son Favory. Elle était d'accord, maintenant. Même ici, au pire... Elle ferma les yeux et écouta le silence...

Edward regarda la svelte et pâle silhouette de l'Imperatryce se lever et l'imita, laissant trainer à terre ses ailes noires de nouveau vampire. Il jeta un regard sur la main de Titanya, toujours tenant la sienne, à la recherche du peu de chaleur que son favory dégageait. Comme sur un coup de peur, il ressera son étreinte, juste assez pour être parfaitement conscient qu'il tenait Titanya, juste assez pour ne pas lui faire mal, et c'est à ce moment qu'il n'arrivât point à comprendre la souveraine. Comment pouvait-on aimer la chaleur etouffante d'une être vivant ? Comment ne pouvait-on aimer la fraîcheur mortuaire, qui vous attaque, vous mord et vous broie les os, vous arrache des frissons et vous fait perdre votre si jolie couleur saumon ? Comment préferer le chaud soleil à la froide et douce lune ? Non, peut-être que l'envie de l'Imperatryce n'allait pas jusque là, mais il avait remarqué que chaque moment où il pouvait lui apporter un peu plus de réconfort, elle frissonait... Edward, plongé dans ses pensées, n'eut pourtant aucune peine à prendre compte de la situation. A peine le silence s'était-il épaissit que la Vampire le brisa ;

« Es-tu satisfait de tes appartements ? J'en ai changé la couleur, au départ ils étaient entièrement bleus... Mais cela me donnait mal au coeur »

Ed souria. Il savait pertinement que Tanya le taquinait, d'une manière bien particulière, faisant allusion à son ancien favory, celui qu'il surnommait souvent dans leurs discussion « le fada de bleu ». Il le savait...
Il savait... Il savait beaucoup de choses, à y réfléchir... Il savait que Titanya avait eut trois favory, que le premier, non content que la souveraine ne se serve de lui que comme d'un remplaçant, avait provoqué ouvertement Méphystophélès et avait été retrouvé mort, suite à un duel acharné ; que le second, ledit Shinrei, autre Vampire d'origine Être Céleste, avait disparu dans de mystérieuses conditions ; que le troisième, et actuel favory avait été découvert, que la fureur de l'homme dont il volait la tendre épouse était accumulée de jours en jours et que ça vie n'était plus qu'une affaire de minutes. Edward savait... Il savait que sa vie de vampire serait courte, que même avec la bénédiction et la protéction inifinie de Titanya il ne pourrait subsister trop longtemps, il savait que l'information était un pouvoir, autant qu'une meutrière. Il savait...
Il savait quelque chose qu'il avait oublié pendant un court instant, le savoir d'une peau extrèmement douce et froide, une peau sous ses doigts, qu'il caressa longuement, timidementt, comme de peur de l'abîmer...

« Ceux que je partage avec Méphychou sont noirs et écarlates. Je ne savais pas quelle couleur te conviendrait... J'ai donc mis du blanc, du noir, du gris, du doré... Méphychou préfère le noir. »

Edward cligna des yeux, sortant immédiatement de sa transe. Il s'arracha un sourire à demi-forcé, à présent son amante faisait référence à son époux. Méphychou ? Il nota, prêt à l'utiliser à bon escient lorsque ceci lui serait nescessaire. Gardant cet air faussement amusé, il fuit le regard de Titanya, avec comme première intention de la faire bouillir, elle aussi, afin qu'elle ne reçoive pas moins que la monnaie de sa pièce, mais aussi pour qu'elle ne voit pas cette expression qui avait changé dans les yeux de son favory. Après tout, il s'en fichait un peu, de la couleur de ses appartements, c'était Titanya qui y passait le plus clair de son temps, mais elle, imperturbable, continuait ses petits récits de «vie» quotidienne. Le vampire n'en pouvait plus ; pinçant les lèvres comme un forçat, il augmenta encore d'un cran sa poigne pour masquer son ire subite et fut brusquement surpris par un craquement sonore. Dans sa main chaude et vivante, la main de l'Imperatryce n'était plus qu'un amas d'os craquelés, arrosé d'une tache sanguine à la naissance de l'annulaire. Il regarda avec stupefaction la souveraine, sentant des larmes qui lui piquaient furieusement les yeux. Aucun mot n'était assez puissant pour exprimer les excuses qu'il aurait alors voulu lui présenter. Il savait pertinement qu'elle possèdait ses pouvoirs d'ex-sorcière, que la regénération n'avait aucun secret pour elle et qu'elle était masochiste, mais la sensation d'avoir blessé la femme qu'il aimait et à la fois détestait le plus au monde le brisait intérieurement et intégralement.
Tandis qu'une rare larme coulait en silence sur sa joue, il enlaça doucement l'Imperatryce, la poussant doucement vers un des murs de la serre. Il la plaqua contre le mur, brutalement, mais en amortissant le choc avec sa main qu'il avait placée dans son dos, et commença à jouer avec le simple lacet qui retenait tout le lourd tissu de sa robe en même temps que, comme pour se consoler, et la consoler, il enfouissait sa tête dans les bras de la souveraine, comme un enfant de sept ans, après cette overdose qui le faisait exploser.

« Pardon... » s'excusa-t'il enfin

Les larmes chaudes du favory coulaient à présent sur la poitrine de Titanya, glissa sur son corps glacé, lui arrachant un ultime frisson, de plaisir ? Edward releva son visage à la hauteur de celui de Titanya. La plaie avait déjà cicatrisé, et peut-être que la Vampire l'avait déjà oubliée, mais lui, il ne l'oublierait jamais, une fois de plus. Il posa ses lèvres fines couleur chair sur celles de l'Imperatryce, exsangues, et savoura, encore une fois, un des doux plaisirs que lui avaient offerts le hasard. Tout à coup, avec une brusquerie et une rapidité fénoménale, il souleva Titanya et déplia ses ailes, renversant au passage quelques pots qui se brisèrent. Il haussa les épaules, indifférent à l'acte qu'il avait provoqué ; un esclave se chargerait de nettoyer. Il sortit dans la nuit fraîche, portant toujours Titanya, et frissonna de plaisir. Après un rapide coup d'oeil nerveux vers les environs, Edward frappa le sol avec son pied et prit son envol, déposant l'Imperatryce dans ses appartements, d'où la fenêtre était restée ouverte. Il avait laissé derrière lui, bien que dissimulées dans l'obscurité, quelques plumes noires, comme une signature...

[Enfin ^^ Même si c'ets minable TT"]

[Enfin! Je répondai directement dans ta Suite ^^...]