Parce qu'il n'y a pas d'heure pour se promener [SUJET FINI ]

C'est bien parce qu'il n'y a pas d'heure pour se promener que la jeune duchesse se promenait dans la Serre de L'Impératryce à une heure du matin. Elle marchait dans l'immense serre close, vaguement éclairée des rayons de la lune, et se dirigeait vers les rangées de fleurs, le claquement des ses talons troublant le silence absolu qui regnait.

Calme, Mia avançait à une lenteur calculée, son beau visage illuminé par l'éclairage lunaire de la nuit, les froufroux de sa robe produisant d'imperceptibles bruissements, tout en chantant un ancien air funéraire de sa voix cristalline.

Arrivée devant les fleurs, elle commença à inspecter chaque rose, chaque lys, chaque dahlia, chaque orchidée, et toutes les innombrables autres sortes de fleurs qui se trouvaient dans cette serre, respirant leurs parfums, en faisant pousser d'autre, par-ci, par-là, selon ses envies, et de façon à ce que toutes les couleurs soient en une harmonie parfaite et totale.

Tout en se baladant au milieu des rangées de fleurs et toujours en chantant, Mia pensait à la prédiction qu'une voyante lui avait faîte en la suppliant d'arrêter son carosse.

" Sous les rayons de la lune blanche,
Envelopée dans le parfum des roses,
Tu fera une singulière rencontre. "

Récita-t-elle à haute voix.
La jeune femme sourit en se disant qu'elle était, ici-même, au milieu des roses, et n'avait rencontré personne, s'étant assurée que la serre était déserte avant d'y entrer. Précisons que Mia apprécie peu la présence d'autres personnes autour d'elle, préférant de loin la solitude.

* Pfff, les gens ne savent plus quoi faire pour attirer l'attention des nobles. Ils vont jusqu'à faire d'idiotes prédictions...*

Elle se delecta du parfum d'une dernière fleur, se releva, épousseta sa robe, arrangea sa coiffure et s'apprêtait à retourner dans ses quartiers lorsqu'elle émit un petit cri de surprise. Un frisson lui parcouru le dos.

Une main glaciale venait de se poser sur sa nuque...

Titanya venait de rentrer de son escapade nocturne avec sa nouvelle esclave, Arya, et avait décidé de se rendre dans sa serre, seul lieu où peu de personnes s'aventuraient sans sa permission. Sauf Méphystophélès évidemment. Elle soupira et pénétra dans sa Serre à elle toute seule. La Lune éclairait de son éclat blafard les vitres du jardin personnel de l'Impératryce, rehaussant les couleurs pâles de chaque pétale ou bien jouant sur la couleur vermeille des roses. La Souveraine poussa la porte de son éden privé et pénétra dans son lieu de prédilection. Sous la tonnelle recouverte de vigne vierge, la balancelle restait immobile, car le vent ne pouvait pénétrer à la suite de l'Impératryce. Celle-ci remonta dignement l'allée baignée de l'éclat blanc de la lune. Elle s'ennuyait quand même un peu. Peut-être devrait-elle quand même appeler Arya. Son sang avait un goût excellent. Sans doute le meilleur de toutes les esclaves qu'avait eu Tanya.

La Souveraine fredonna un petit air. Sous la lumière argentée que dispensait l'astre nocturne elle semblait une nymphe, vêtue de son caraco qui lui couvrait à peine la poitrine et de sa jupe qui n'arrivait même pas aux genoux. Sa peau blanche ressemblait à la couleur neigeuse de la Lune livide et ses yeux verts semblaient deux éclats dangereux ouverts sur un autre monde. Elle avait lâché ses longs cheveux qui flottaient à présent derrière elle tels un linceul noir. Le sable ne crissait pas sous les pieds nus de la Vampire. Elle était aussi silencieuse qu'une plume qui tombe, aussi inconsistante qu'un ectoplasme, et pourtant aussi présente qu'une souveraine peut l'être.

A chaque pas la « jeune » femme caressait une fleur, murmurait un compliment à une rose, louait un iris. Elle ne le semblait pas au premier abord, mais les fleurs avaient un effet apaisant sur son âme. Elle s'assit sur le balancelle et ferma les yeux, sans pourtant s'endormir. Elle sentit une forme froide se poser sur ses genoux et rouvrit les yeux, alors qu'elle avait déjà deviné qui était cette créature écailleuse. Elle lui caressa doucement la tête en murmurant son nom.

« Shine! Où étais-tu passé espèce de galopin? »

En effet, il avait disparu durant le duel d'Arya et d'Adarion, sans doute pour aller chasser. Le petit dragon ronronna, puis grimpa sur l'épaule de sa maîtresse, l'écorchant, puis il reprit sa place de tatouage. Mais il avait pu transmettre à la souveraine qu'il y avait un intrus dans la serre. Deux dents opalines brillèrent un court instant dans la nuit, tandis que Tanya souriait. Elle se releva en silence et se dirigea vers l'allée que lui avait indiqué son dragon domestique. Il y avait bien quelqu'un là. Un être céleste pour être précis. Une, même.

Tout aussi silencieuse que la Mort, dont elle était porteuse, Titanya s'approcha de l'intruse et posa sa main aussi chaude que la Pôle Sud sur la nuque découverte de la jeune femme.

« Alors, on se promène? »

« Alors, on se promène? »

Lui susurra la voix, assez froide, féminine, connue…

« Votre Majesté ! »

S’exclama-t-elle en se retournant vivement, tout en esquissant une respectueuse révérence et ôtant du même coup la main glacée de l’Impératryce.

« J’avais besoin… de… prendre l’air, je suis donc venue voir si aucune des nombreuses fleurs de votre Serre s’était fanées et en faire pousser là où il y avait des «blancs». »

Se justifia la jeune courtisane avec un sourire éclatant. Mia s’éloigna un peu de sa Souveraine, s’approchant de son pas aérien d’une rose qui semblait avoir perdu un peu de sa vigeur, feignant d’ignorer l’Impératryce. Elle l’arracha sans ménagement, les « mauvaises » roses n’ayant pas leur place dans cette endroit parfait, et en fit naître une, violette, couleur de l’incertitude. Se crispant à l’apparition de la fleur, la jeune femme n’en laissa pourtant rien paraître lorsqu’elle releva la tête vers Titanya.

« Sa Majesté est-elle satisfaite de la nouvelle architecture de sa Serre et des jardins de son époux ? Je serai désolée que ce ne soit pas le cas. Les meilleurs architectes du Royaume et moi-même avons beaucoup travaillé sur ce projet. »

S’enquit Mia, soucieuse de la perfection de son travail et que cela plaise à ses Souverains.
Ses yeux verts aux étranges reflets dorés scrutaient le visage imperturbable de son interlocutrice, tandis que ses doigts habiles s’activaient à remettre chacune des fleurs à leur exacte place. Tout dans le travail de l’Intendante semblait égaler la perfection et les nombreux courtisans ne se gênaient pas pour féliciter la « Black Butterfly » comme on la surnomait parfois. Mais la jeune femme ne s’en émouvait pas et restait insensible à ces compliments, hypocrites ou pas, ne les remerciant que par un sourire ou un signe de tête, quelque fois par un mot, une phrase (!) rarement, mais toujours comme enfermée dans un monde à part. Peut-être sa fierté ou son orgeuil lui interdisaient de daîgner répondre à des personnes moins riche qu'elle... Dans tous les cas, la jeune femme ne s'attirait pas toujours la sympathie de la Cour.
Quelques fois, elle devait sortir de sa bulle de mélancolie, et là, s’était le cas. Mia attendait une réponse et, fixait l’Impératryce en souriant de ses yeux insistants, respectueux et un rien arrogant.

La jeune femme se retourna vivement, se débarrassant par la même occasion de la main glaciale de l'Impératryce et offrant aux regards de celle-ci son joli minois... Ouh, que ça donnait faim... Elle fit une petite révérence, dévoilant à nouveau sa nuque sur laquelle se promenaient quelques mèches sombres.
« J’avais besoin… de… prendre l’air, je suis donc venue voir si aucune des nombreuses fleurs de votre Serre s’était fanées et en faire pousser là où il y avait des «blancs». »
Oooh, qu'elle était mignonne... Ça donnait envie de planter ses crocs dans la gorge diaphane de ce petit papillon prisonnier de la Serre de la Souveraine. Titanya planta ses yeux verts dans ceux de la jeune femme et cligna lentement des yeux, comme si elle s'éveillait d'un songe. Comme en écho, la jeune femme l'imita [ça te gêne si je lui fais cligner des yeux?]. Puis Mia s'éloigna, arracha une malheureuse mauvaise herbe qui avait eu la mauvaise idée de pousser là et la remplaça par une magnifique rose violette.
« Sa Majesté est-elle satisfaite de la nouvelle architecture de sa Serre et des jardins de son époux ? »
Tanya fit une petite moue et cueillit la fleur que venait de faire pousser l'Intendante des Jardins. Elle effeuilla la fragile rose, laissant choir pétale après pétale, sans prêter attention aux épines qui lui blessaient les doigts. Le monde semblait s'être arrêté, à l'exception des mains exsangues de l'Impératryce qui poursuivaient leur tâche au ralenti, comme si elles avaient voulu que le monde ralentisse puis s'arrête. Mais finalement il n'y eut plus de pétales. Plus de pétales... La Vampire lâcha la tige dénudée. Celle-ci effectua un gracieux plongeon vers le sol et finit sa chute sur le sable de la Serre. Tanya répondit enfin, de sa voix qui résonnait comme de l'acier liquide dans cette coupole transparente...

« Moi? Satisfaite? Tu es bien loin de la réalité ma petite... »

Elle sourit cruellement, dévoilant à nouveau ses dents étincelantes sous ses lèvres purpurines et pulpeuses. De son index droit, ou plutôt... De l'ongle démesuré de son index droit, elle souleva le menton de l'Être Céleste, afin que son regard croise à nouveau les deux émeraudes qu'étaient les yeux de la Souveraine.
« Je serai désolée que ce ne soit pas le cas. Les meilleurs architectes du Royaume et moi-même avons beaucoup travaillé sur ce projet. »
Tanya rit. Un rire cruel, sarcastique, méchamment moqueur... Elle rit de ce rire si odieux à toute personne sensée et non masochiste... De ce rire de diamant fondu, de mercure solide, de vapeur poisseuse...

« Oh que oui, que tu as intérêt à être désolée... Et puis, beaucoup travailler, ce n'est pas assez. Largement pas. »

Elle lâcha le menton de la jeune femme, mais lui griffa la joue de son ongle acéré, laissant une trace de sang.

« Par exemple... Vois-tu, je n'aime que le rouge et toutes ses nuances. Exceptionnellement je peux apprécier le noir, même si c'est plutôt la couleur de mon époux. Et jamais, au grand jamais je ne veux voir de fleurs blanches. C'est la couleur de cette saleté d'Elfe. Le blanc, la pureté... Et gna et gna... »

Son ton était ironique et pourtant vengeur et énervé. Puis la Sorcière se ressaisit.

« Tu as bien compris? Je ne veux que des fleurs rouges, pourpres, sanguines, vermeilles, cramoisies, écarlates, carmin, incarnat et toutes les autres couleurs approchant du rouge et du sang. D'ailleurs, j'ai bien envie de voir la couleur du tien. Et son goût. »

Là-dessus, la Souveraine saisit l'Être Céleste par la nuque, faisant disparaître la nuance d'arrogance qui brillait dans les yeux de la jeune femme. Et puis elle lança la tête de la jeune femme en arrière, afin que la jugulaire soit libre. Et elle planta ses crocs dedans, goûtant au sang d'Être Céleste, dont elle était assez friande.
Le liquide chaud coulait directement dans la bouche de l'Immortelle, ruisselait dans la gorge de l'Eternelle. Il était bon ce sang. Pourquoi diable ne l'avait-elle pas goûté plus tôt ?
Finalement la « jeune » femme mit fin à ce baiser mortel, essuyant du revers de la main les gouttes sanglantes qui avaient dégouliner sur ses lèvres pourpres. Comme une chatte elle lécha les traces sur sa main et sur le cou de la jeune femme. Puis, sans prévenir, elle la lâcha. Mordre n'est pas rendre vampire. La jeune Être Céleste n'était toujours qu'Être Céleste. Rien de plus. Enfin si... Elle portait à présent la marque de l'Impératryce.

« Mmh, ton sang n'est pas mauvais. »

Les yeux verts de Tanya se perdirent un instant dans le vague.

« Bien. »

Sur cette affirmation plus que sibylline, la Vampire se dirigea à nouveau vers la balancelle et s'y assit gracieusement.

« Viens t'assoir, je ne vais pas te manger! »

Si Mia était sentimentale elle n’en laissait généralement rien paraître. Réputée pour son air toujours impénétrable et son absence de sentiments, la jeune femme se permettait aucun écart aux règles qu’elle se fixait. Elle ne faiblissait jamais, ou du moins très rarement, peu importe la personne qu’elle avait devant elle. Mais le rire de la reine réveilla quelque chose de profondément enfouit dans les profondeurs de l’oubli. Un rire si… irritant, qui rend impuissant mais qui révulse. Ce rire qu’avaient ses parents. Exactement le même.
La jeune fille fronça ses fins sourcils, obscurcissant ses beaux yeux verts, assombrissant leurs reflets dorés. Elle n’aimait pas ce rire. Elle le détestait même. Tous ses souvenirs remontaient en même temps et elle tremblait légèrement à l’idée de voir apparaître la morbide silhouette de son père dans le pâle éclat de la lune.
Mais elle ne devait pas s’en faire car ses parents étaient bien morts, tués de ses propres mains et enterrés. Mia se détendit donc un peu à cette idée.
Cependant l’Imperatryce ne lui laissa pas le temps de se rassurer. Elle lui prit le menton, le surélevant légèrement. Un geste souvent exécuté par son père, celui-là aussi, pour juger de sa perfection. Son joli visage se crispa encore, tellement qu’elle entendit à peine ce que sa souveraine lui disait.

*Je crois qu’elle parlait de son jardin et du fait qu’elle n’aimait que le rouge et toutes ses nuances…*

Se dit-elle, vaguement sûre de sa pensée. La lueur d’arrogance s’amplifia encore dans ses beaux yeux avant d’être remplacé par la peur, lorsque Titanya exposa sa jugulaire.
Mia savait ce qu’elle avait en tête et se débattue très légèrement, sachant qu’elle n’en avait pas vraiment le droit, car on ne devait pas s’opposer aux décisions des souverains, mais la puissante sorcière la maintenait de façon à l’empêcher de trop opposer de résistance [Tu l’avais pas précisé mais bon…^^].
La jeune se crispa de dégout lorsque les dents écarlates du vampire se plantèrent dans son cou, et que sa bouche buvait avidement de grande goulée de son sang.
Finalement la Reine la lâcha et recula un peu, savourant les dernières gouttes qui dégoulinaient sur son menton.
Et après avoir dégusté tranquillement le précieux sang de la jeune fille, elle lui proposait de s’asseoir en avançant pour argument qu’elle n’allait pas la manger !!

« Hum… Non, merci, je préfère… rester debout.
En ce qui concerne vos jardins, je ferais les changements nécessaires pour que cela vous soit agréable à vous et à l’Empereur. »

Murmura Mia, encore un peu sous le choc, plongeant dans une gracieuse révérence, ne cessant pourtant de fixer Titanya d’un air emprunt de rancœur.
Et, comme pour allier le geste à la parole, elle leva une main autoritaire en direction des fleurs. Toutes celles qui n’étaient pas dans le rouge et ses nuances se colorèrent pour former un ensemble parfait du rouge sous toutes ses formes.

La jeune être céleste plongea en une grande révérence, sans jeter un regard à l'Impératryce. Mais celle-ci ne s'en préoccupait déjà plus. L'Eternelle entendit à peine la réponse de la jeune femme. Elle était plongée dans ses pensées, bien loin de ce discours futile.
« Hum… Non, merci, je préfère… rester debout.
En ce qui concerne vos jardins, je ferais les changements nécessaires pour que cela vous soit agréable à vous et à l’Empereur. »
Titanya releva la tête au mot Empereur. Ses yeux verts clignotaient entre le rouge et le vert, signe que ce mot, en ce moment, l'énervait passablement. Mais finalement elle n'y prêta pas attention. A peine remarqua-t-elle que le parterre de fleurs avait changé de teinte et qu'il arborait à présent la coloration du sang, de ce sang qui lui était si cher.
Shine s'était à nouveau blotti contre son dos et dormait du sommeil du juste. La Souveraine se leva. Sa tenue quelque peu osée disparut, pour faire place à une magnifique robe pourpre de velours qui moulait les formes du buste de la « jeune » femme. Cependant, la taille de la robe s'élargissait, à la manière des robes Marie-Antoinette, et traînait par terre. Les cheveux noirs de la souveraine s'étaient relevés en un chignon compliqué et arboraient tout à coup la couleur de la neige, poudrés comme ceux des aristocrates du XVIIIe siècle terrien. Le visage de l'Impératryce était inexpressif et toujours aussi blafard.

Un nuage qui passait devant la lune, s'enfuit. L'éclat incolore de cet astre nocturne passa sur le visage livide de Tanya, rehaussa les nuances de couleur du visage exsangue de la Vampire : les lèvres carmines et les yeux verts, les cils noirs et la peau blanche passaient inaperçus derrière ces deux teintes vives. Un éventail apparut dans la main glaciale de l'Immortelle. Elle l'ouvrit puis le referma, en un claquement sec, puis s'éloigna, sans un mot. Tenant sa robe d'une main, elle poussa la porte, comme si elle voulait goûter le plaisir de devoir faire quelque chose. Puis elle s'éloigna.

[Désolée, panne d'inspiration.]

[Ouais, carrément en panne à ce que je vois xD]

Après le départ et la transformation de l'Impératryce en une pseudo-Marie-Antoinette-Vampire, Mia se retrouva seule avec la marque de la Reine sur le cou. Elle la carressa, comme pour s'assurer qu'elle était bien là et se crispa en passant ses doigts sur les accrocs que formait la cicatrice que son joli cou.
Mais cela importait peu. La jeune fille cueillit une rose pourpre qui prit une teinte bleue au contact de sa main, couleur de la haine.
Mia n'y prêta pas attention et se dirigea vers la seconde de la Serre, prennant la direction de ses appartements, désireuse de se reposer, sentant une migraine carabinnée planer au dessus d'elle, tel un mauvais présage.

Ainsi la longue robe crème de l'ange glissa silencieusement sur le sable doux et disparut dans l'ombre de la nuit, qui enveloppa Mia de son sombre manteau.
La voix de la jeune femme résonna longtemps dans les ténèbres, portant loin dans le château le chant triste et monotone qui s'échappait de ses lèvres vermeilles.

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