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 Musique douce dans la nuit [FINI]

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Aléris
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Aléris


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MessageSujet: Musique douce dans la nuit [FINI]   Musique douce dans la nuit [FINI] Icon_minitimeJeu 22 Nov - 19:56

La nuit était tombée depuis quelques heures maintenant et le vent s'était levé encore plus violent que lorsque cet Esprit avait quitté le bateau qui l'avait amené sur le continent. Depuis lors, il avait marché sans relâche avec son maigre baluchon sur le dos, suivant la route sinueuse qu'il avait emprunté bien des années plutôt dans le sens inverse. Et une fois arrivée à la croisée des chemins, il ne lui restait plus qu'a décider, sa ville natale près des lycans ou bien la capitale… son choix fut vite fait car à la capitale se tenait le cimetière, celui là même où gisait sous une simple croix celte, les restes de sa défunte mère… dans quel état devait être cette pierre à présent? Le jeune Aléris l'ignorait mais cela l'importait peu, il se doutait que personne ne serait allé l'entretenir, peut-être même n'était elle plus là depuis tout ce temps. Un voile de tristesse s'empara alors de son regard quand ce dernier tourna vers la gauche pour rejoindre la capitale, marchant calmement malgré le vent qui soufflait, balayant ses cheveux déjà bien ébouriffés.

Une heure passa ainsi alors qu'il marchait et qu'enfin, il arriva sur le petit chemin de gravier menant à l'allée de sa mère. Mais aucun son n'émanait des cailloux quand le jeune homme passa dessus, ça lui faisait toujours étrange d'être à ce point léger que les gravillons, les branches de bois mort et autres objets secs ne résonnaient jamais à son passage. Mais là n'était pas le plus important, il s'agissait de trouver la pierre de sa mère qu'il repéra malgré l'obscurité ambiante, elle était toujours là, peut-être pas très droite mais toujours debout, semblable à la tour de Pise. La croix celte était faite d'un vieux granite qui s'effritait par ci par là et à chaque coin, un petit amas de mousse verdâtre s'était logé donnant l'impression que la tombe était là depuis une éternité, ce qui n'était pas faux… au bout de cinquante années, Aléris avait cessé de compter l'anniversaire de sa mort, souvenir qui lui était bien trop pénible, revivre tous les ans le massacre de sa mère, sa propre mort… son -tête à tête- avec son corps inerte, cette envie de vomir qui ne s'était jamais assouvie, la conversation avec sa grande mère… tout cela était bien trop pénible pour sans cesse se le remémorer encore et encore. Quoiqu'il en soit, une fois devant la croix où on pouvait encore plus ou moins lire "ci gît Alix Ruthven, notre fille bien aimée" en effet, il avait fallu ce carnage pour que son grand-père consente à considérer la mère d'Aléris comme sa fille légitime. Si cela n'avait été fait, jamais la belle blonde n'aurait été enterrée là, au pire, ce qui restait de sa beauté aurait fini dans le feu… pour ce qu'il y avait la dessous: un scalpe et un autre bout de corps, le reste ayant été digéré par son beau père.

L'Esprit s'accroupi alors devant la pierre tombale et laissa sa main frôler le granit, insistant sur certaines zones mousseuse pour laisser apparaître la pierre en elle-même. En agissant de la sorte, ses pensées s'envolèrent. Il aurait tant voulu parler, tant voulu dire ce qu'il avait sur le cœur de vive voix comme il le faisait par le passé mais rien, toujours rien ce qui le rendait encore plus triste. Ses genoux tombèrent alors sur le sol alors que ses mains encadrèrent son visage, cachant ses yeux. Aléris sanglotait, tout son corps tremblait sous l'émotion mais il y avait toujours ce silence qui l'entourait: quelle horreur que de pleurer autant qu'on peut mais de ne pas pouvoir entendre sa peine, quelle frustration que de hurler sa rage et de ne pas en entendre l'écho. Le seul bruit qui se fit entendre au bout de dix bonnes minutes furent ses doigts qui se resserrèrent sur le sol de graviers, prenant une bonne poignée de ceux-ci, les faisaient crisser les uns contre les autres. Son autre bras quand à lui essuya ses yeux avec sa manche pour replonger son regard étincellent sur la pierre, parvenant à lui sourire timidement, pleurer ainsi lui avait fait tant de bien…

À genoux devant la tombe, il ne se résignait pourtant pas à la quitter, ça faisait tellement longtemps. Des générations entières les séparaient pourtant, pour l'Esprit, sa vie avec sa mère lui était encrée en mémoire comme si c'était la veille et comme il le faisait du temps de leurs vies, il pivota son torse légèrement pour s'emparer de sa flûte calé dans son dos. Un petit instant encore il garda l'instrument sur la paume de ses mains, contemplant le roseau spécial dans lequel elle était faite pour ensuite, fermer les yeux et amener la flûte à ses lèvres, l'une de ses mains non loin de sa joue et l'autre quasi à l'extrémité de l'instrument mit à la perpendiculaire de son visage. Et aussitôt, une douce mélodie envahi le cimetière, un son d'une douceur infinie qui donnerait envie de sourire à quiconque aurait le cœur tendre, comme une douce nostalgie qui enivrerait les sens pour apaiser les âmes dont celle du musicien qui restait assis sur ses talons, bougeant de temps à autre son buste pour suivre la musique tandis que les éléments eux-mêmes semblaient se calmer, juste ce vent qui persistait, faisant virevolter des feuilles mortes dans les allées, même les nuages s'étaient éclipsé pour laisser place à la lune claire rendant le spectacle encore plus emprunt de nostalgie.


Dernière édition par Aléris le Dim 9 Mar - 17:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Musique douce dans la nuit [FINI]   Musique douce dans la nuit [FINI] Icon_minitimeSam 19 Jan - 16:37

[Yééééé THE return, mes enfants!! profitez-en bien u____u][désolée Aléris, je voulais te répondre dès que tu as posté, mais...bon.Bref.]

Quand on marche dans le pleine lune, on oublie tous ses regrets, tout ce qui aurait pu nous faire du mal. On oublie la guerre, la paix, la mort, et toutes ces choses si subversives pour une eternelle. La pâleur de la lune rendait Terpsichore encore plus argentée, comme entourée d'un halo argenté, qui se cachait quand un nuage passait sur l'astre de la nuit. Le cimetière était calme, et parfois, quelques fantômes passaient par là, comme regrettant ce qu'ils étaient devenus. À un moment, un couple d'humain sortit des profondeurs de l'obscurité pour se recueillir devant une tombe. Ils ne virent pas les fantômes qui s'amassèrent autour d'eux, et ne se rendirent pas compte qu'ils étaient manipulés par les créatures translucides. Terpsichore ne put malheureusement rien faire, et regarda les larmes aux yeux le jeune couple qui vivait, les yeux dans les yeux, leurs derniers instants de bohneur pur. L'Esprit leva les yeux au ciel. Depuis quand n'avait-elle pas éprouvé ce bohneur, tout simple, celui d'aimer tendrement un être? Sans que l'amour ne s'éteigne? Shiraha lui avait accordé amour et secrets; mais, avec le temps, Terpsichore s'était rendu compte à quel point la reine des elfes s'était imprimé dans l'esprit le seul but de faire tomber l'empyre et ses dirigeants. Et peu à peu, l'amour que Terpsichore lui portait s'était doucement teinté d'une amertume irréversible.

Que faire, que penser? Ele n'en avait aucune idée. Elle savit pertinement que la seul façon qu'elle pourrait faire pour s'immicer dans ce combat serait du suicide; elle le savait tellement qu'elle n'y pensait plus; cette conclusion était devenue une part d'elle, et elle ne la niait plus. Elle allait très certainement mourir si elle voulait aider sa reine dans ce combat. Les Esprits sont liés à la nature, et sont maintenus en vie, seulement s'ils font le serment de ne jamais tuer, blesser, bref, faire du mal. Et une guerre, par définition, apporte la souffrance. En tant que partisante de cette guerre, Terpsichore se sentait donc condamnée. Mourir une fois n'est déjà pas très agréable, mais une seconde fois... Mourrait-on différement quand on était déjà mort? Comment se dissolvait l'esprit? Cela ne pouvait pas faire mal. On ne sentait pas son souffle s'arrêter, son coeur cesser de battre. On...disparaissait. C'était tout. Mais, que effet cela pouvait bien-t-il faire? Et, qu'était-ce, la mort? Du noir complet, une anti-conscience de soi même, ou la pleine prise de conscience de ce que l'on était, et de la part que l'on prenait dans l'univers? Prenait-on réellement une place dans la nature, réelle, ou alors les hommes avaient-ils été rejetés, pour être pris en charge par l'Entité? Mal...Cela ne pouvait pas faire mal de mourir. Ce doit être un regret, un soulagement, un bohneur, une peine.

Un regret...Tous ceux qui désiraient vivre, qui voulaient continuer à se battre, à entendre leur coeur cogner joyeusement dans leur poitrine, à respirer à pleins poumons l'air pur de la campagne, et l'air vicié de Nightmare, ceux qui avaient un foyer, un conjoint, des enfants qu'ils aimaient, une ferme à s'occuper, des poulets à nourir, une guerre à mener...
Un soulagement...Les personnes malades, faible, celles qui étaient atteintes d'une tare rare ne pouvaient que désirer la mort. Ceux qui étaient vieux, qui avaient trop vécu cette guerre aussi désiraient en terminer. Enfin, peut-être, le guerrier trop affaibli par ses blessures ou par la douleur peut accueillir la mort comme une douce caresse accordée à sa dernière parcelle de vie...Qui sait...
Un bohneur...Oui, pour certains la mort est un bohneur. Le bohneur, ceux qui n'avaient jamais pu vivre pleinement, qui ne désiraient que s'enfuir, s'enfuir de cette enveloppe charnelle qui les recouvrait, et ainsi devenir plus libres que le vent... Ces âmes-ci devenaient la plupart du temps des esprits, et affrontaient les âges pour, parfois, apporter un sourire à quelqu'un en peine.
Une peine...ceux qui avaient mal de mourir, ceux qui ne désiraient pas mourir, pas parce qu'ils avaient quelque chose à garder, mais juste parce qu'ils pensaient vivre encore. Juste parce qu'ils avaient mal de vivre, pas à en mourir, mais pas à rester en vie non plus. Parce qu'ils avaient tué et charchaient à se repentir, ou pas. Ces gens là devenaient des fantômes, restant eternellement près des endroits où on sent la mort à plein nez.

Terpsichore sombrait dans ses pensées, et la lune était à présent haute dans le ciel. Elle ferma les yeux, et entendit soudain une douce mélopée s'élever par delà les ombres. Cette musique avait quelque chose de tellement doux et appaisant, qu'elle aurait pu l'écouter la nuit durant. La mélodie était simple, mais claire et vivante, si vivante... Elle se rapprocha du flutiste, désirant de tout son coeur connaître la personne qui jouait ainsi de son instrument, avec tant de grâce et de perfection. Elle arriva à une tombe, et vit une silhouette se découper dans la clarté de la lune; c'était un jeune homme, assis sur une pierre tombale, et qui jouait doucement. Il était très beau, mais son corps entier criait la peine et la tristesse. Sa mélopée s'en ressentait aussi. Pleurait-il un être cher?
Terpsichore s'approcha encore, et, si elle avait eu un corps charnel, elle aurait trébuché de surprise. Un Esprit!! C'était un Esprit!!! Elle ne savait pas quoi penser ni faire. C'était la première fois qu'elle rencontrait un autre Esprit qu'elle, et elle en était toute chamboulée. Que faire, que faire? Elle décida d'agir selon son coeur, et se déplaça vers l'Esprit de sa douce démarche dansante et gracieuse. Elle s'avança au delà de lui, et, s'acroupissant à ses côtés, lui caressa doucement et affectueusement la joue. Bonjour, jeune Esprit. Qui es-tu, jeune chanteur de la nuit?
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Aléris
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MessageSujet: Re: Musique douce dans la nuit [FINI]   Musique douce dans la nuit [FINI] Icon_minitimeSam 19 Jan - 18:57

{Wouaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis ma Terpsie mieux vaut tard que jamais I love you et moi, j'ai 3 minutes d'avance sur ce que je t'avais dis xD}

Cette douce mélodie, plus que d'embaumer le cimetière, envahissait son être, lui laissant des vagues de souvenirs éclorent dans son esprit, comme ces nuits, égales à celle-ci, où l'enfant qu'il était jadis se laissait bercer par les bras tendres de sa défunte mère, quand les larmes retenues tout le long d'une pénible journée venaient mourir sur la poitrine de cette blonde au sourire si bienveillant; des envies à jamais perdues, des désirs de bonheur simple avec la femme qu'il pleurait en silence, d'anodines promenades en plein jour, main dans la main sous un soleil radieux. Hélas, le seul astre à les avoir vu heureux était celle là même qui le surveillait chaleureusement depuis la tombée de la nuit. Aléris ne pourrait désormais que rêver de ces moments qu'il ne pourra plus partager avec cette personne, ne pouvant dès leur que lui dévoiler les souvenirs qu'il s'était fait après ça… après le drame de leur vies, de leur morts.

Sur les notes de sa flûtes, Aléris laissait gambader des flots de souvenirs en terres bénies où la paix régnait en maître, revoyant ses promenades dans les champs, visualisant une course avec un jeune cabri qui s'égaillait de rocher en rocher parmi les herbes hautes d'une prairie verdoyante à perte de vue. Quand le vent soufflait délicatement sa brise sur le jeune musicien, ce dernier entrevoyait à nouveau les pauses en pleine forêt où, les yeux rivés vers le ciel alors que son corps était allongé sous une percée entre les rois fait de bois et d'écorces, il imaginait un monde aussi utopique que cette île isolée du monde cruel et immonde qu'il avait rejoint ce soir même où ses notes mélodieuses lui rappelait la triste vérité qu'il fuyait par cet air enchanteur.

Néanmoins, les yeux ainsi fermés, l'Esprit ne voyait plus le continent comme une terre hostile, pour un instant encore, perdu au milieu de ce cimetière, Aléris pouvait rêver. Le temps que durerait sa musique, le jeune homme pouvait se permettre de vivre, en pensée, des moments merveilleux avec celle qu'il aimait plus que tout, s'imaginant la serrer tout contre lui comme un marin étreint son épouse après plusieurs mois de séparation, la maintenant tout contre son cœur pour sentir le sien battre à l'unisson. Hélas encore une fois, ce doux songe ne deviendrait jamais réalité, quand bien même sa bien aimée mère vivrait toujours, Aléris ne pourrait jamais plus sentir l'émotion de son cœur qui bat, jamais plus il ne pourrait couvrir Alix de mille 'je t'aime'… la seule voix qu'il pouvait faire entendre était celle de cette flûte qu'il embrassait tendrement pour que le son en soit encore plus empli de son amour pour ces souvenirs bénis, ces rêves utopiques… Les yeux clos, Aléris ne put retenir une nouvelle larme de rouler le long de sa joue, un trop plein d'émotion, un trop plein de peine mêlé à cet amour éternel. Encore une fois le visage de la blonde lui apparu, souriante comme à son accoutumé.

*- Pourquoi pleures tu mon chéri?
- "Mais je pleure pas maman, c'est une crasse"
- Ah là, laisse moi voir cette vilaine poussière qui abîme ton cœur
- "Je t'aime maman" *


Ce fut la première fois que le petit Aléris disait ces mots à sa mère… pourquoi donc ce souvenir était il revenu? L'Esprit l'ignorait mais alors que la musique continuait son court, alors qu'une larme ruisselait sur sa joue comme ce jour là, le rêve devint réalité. Était ce le vent qui lui jouait ainsi un mauvais tour, lui faisant croire que sa mère, comme ce jour là, lui caressait la joue? Une émotion étrange, comme revenant du tréfonds des âges, une sensation lointaine, déjà ressentie par le passé, s'empara de son être. L'Esprit ne savait s'il devait poursuivre sa mélopée ou s'il devait arrêter, une présence chaleureuse, enivrant son être tout entier était là, le troublant plus qu'il ne l'était déjà, comme si sa mère avait quitté les abysses de la mort pour une nouvelle fois prendre soin de lui, effacer ses pleures sans en demander la raison, ne la connaissant que trop bien.

Lentement le son de la flûte s'estompa, laissant ainsi le silence reprendre ses droits. Aléris quant à lui baissa la tête, ne voulant pas encore rompre le charme de cette main posée sur sa joue en ouvrant les yeux. Il en était sûr, ce n'était pas le vent, c'était là bien un être céleste qui lui accordait un peu de tendresse dans les ténèbres. Une de ses mains quitta son instrument pour remonter, hésitante, vers son visage. Le bout de ses doigts frôla la peau douce qui recouvrait sa joue mais hésita à nouveau, arrêtant son geste. Un étrange sentiment lui oppressait la poitrine, un doute, un espoir insensé avant de poursuivre, posant sa main sur celle d'une femme. Était ce elle? Était elle réellement revenue? Aléris avait peur, une peur l'empêchant encore d'ouvrir les yeux. Sa respiration se fit plus profonde alors qu'il tourna la tête, doucement, sans brusquer ce mirage de crainte qu'il s'évapore. Et enfin, ses paupières s'ouvrirent sur ses iris d'un rouge ternis, brillant d'émotion mais qu'un voile de poussière semblait vouloir cacher depuis des lustres.

Aléris eu le souffle court, alors que son regard ne s'était pas encore habitué à l'obscurité, il cru voir le visage de sa mère lui sourire, lui faisant entrouvrir les lèvres afin de prononcer son nom sans espoir qu'elle l'entende *maman…* ce nom tant de fois rêver, le réveillant parfois en pleine nuit alors qu'il revivait la scène du drame et qu'il voulait hurler son nom, comme les fois où il revivait des moments de complicités qui lui firent prononcer ce nom avec les larmes au bord des yeux… *maman c'est toi?* Il ne se rendait pas compte qu'il rêvait, que ses mots ne franchissaient pas ses lèvres. Mais petit à petit, alors que ses prunelles se faisaient au noir de la nuit, l'image céleste s'estompa pour le laisser face à un ange, c'était ça un ange, son ange gardien peut-être? Qui croyait encore à ça à notre époque… quoiqu'il en soit, c'était un être, une femme douce dont il maintenait la main tout contre sa joue avec autant de douceur que les doigts de celle-ci avait frôler sa peau. Aléris ne put que lui sourire, sans rien ajouter… ce n'était peut-être pas le rêve qu'il espérait mais s'en était un malgré tout, un songe à ne pas rompre, pas tout de suite en tout cas.
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MessageSujet: Re: Musique douce dans la nuit [FINI]   Musique douce dans la nuit [FINI] Icon_minitimeLun 21 Jan - 20:37

Sous sa main, Terpsichore perçu le trouble de l'esprit qui se tenait en dessous d'elle. Avec un reflexe humain, il eut la respiration hachée. L'Esprit ne se lassait pas de la douceur de la joue du jeune homme, du grain de la peau, si velouté. Elle savait très bien que ces sensations n'étaient que l'imagination que l'Esprit en face d'elle se faisait de son ancien corps, mais elle ne pouvait s'en lasser, et n'imaginait pas une autre douceur. La musique s'était tue en même temps que le jeune homme avait ecarté la flute de ses lèvres fines, et il semblait y avoir un arrêt dans le temps. Ou peut-être pas. Peut-être les deux Esprits s'étaient-ils sentis mutuellement pendant des heures entières, sans que la lune ne bouge trop dans le ciel, magnanime, toute ronde et argentée, révélant ce que le cimetière voulait cacher. Les fantômes s'étaient eclipsés, comme dégoutés des douces ondes qui émergeaient des deux corps translucides. Le cimetière était baigné de cette aura qu'ils diffusaient, et même les morts se seraient retournés dans leur tombe. Plus un bruit, aucun animal n'emettait un son. Bruissaient parfois quelques rares fleurs tombées des arbres qui les soutenaient, et l'ensemble de la scene était comme une onde de bohneur simple et pur. Si on avait profondément respiré, même l'odeur du cimetière aurait semblé agréable au simple passant. Mais ce n'était pas intentionnel, gloire à nos Esprits.

Quand il tourna enfin la tête vers elle, Terpsichore fut estomaquée de la beauté de cet Esprit: tout n'était que douceur, comme si, à sa manière, il était mort avant d'avoir vingt printemps. Il ouvrit ses yeux, de beaux yeux d'un rouge profond, qui semblaient être aptes à percer toutes les défenses mentales; devant ce regard, Terpsie se sentit toute drôle, comme si il ne lui était jamais arrivé de regarder quelqu'un dans les yeux. Regard rouge dans regard rouge. Albinos qu'elle était, c'était la première fois qu'elle voyait quelqu'un aux yeux rouges et aux cheveux noirs, vampires exceptés. Elle était donc captivée par la couleur sang de ces yeux, qui ne dégeaient aucuns autres sentiments que le calme et la tristesse. Ce genre d'yeux, effilés comme ils l'étaient, auraient mieux convenu pour un être sauvage et violent; mais non. Cet Esprit possédait ces deux petits rubis qui semblaient être l'unisue touche de couleur de son corps, et qui reflétaient tout ses sentiments. Terpsichore sentit la peau se tendre sous sa main, comme s'il avait vu une apparition; mais, entre nous, c'était on ne peut plus vrai; ils étaient tous deux une apparition, des choses ephémères et volantes, traversant les siècles mais ne les marquant pas, se liant avec les gens mais ne les aimant pas. Ne pouvant tout simplement pas les aimer, car ces êtres chers allaient mourir un jour ou l'autre, alors qu'eux perdureraient.

Aimer... Qu'était-ce, aimer? Terpsie n'avait jamais connu autre chose que la douleur et l'envie de mourir, cette irrépréssible envie de mourir qui la prenait à chaque fois qu'elle avait un nouveau client, dans ce bordel de la lointaine Grèce antique... Elle n'avait jamais su ce qu'était aimer pleinement un être, à part sa mère adoptive, Héra, ou alors ces moments de compassion envers les marchands qui lui offraient des piecettes quand elle dansait bien, avant d'être ammennée au bordel. Mais jamais, dans sa vie, elle n'avait connu pleinement les sentiments, toujours gâchés, ereintés, étouffés dès qu'ils sortaient du cocon. Elle avait vu des milliers de couples se former et se séparer, pedant ses trois millénaires de parcours intérieur du Crépuscule, mais jamais elle n'avait ressenti leurs sentiments. Elle n'avait jamais su le plaisir que pouvait procurer des lèvres sur les siennes, une caresse sur sa joue, cette même caresse qu'elle offrait délicatement à l'Esprit devant elle. Elle ne ressentait rien en caressant ainsi cette joue, seulement un petit peu, si peu, de bohneur. Elle ne savait pas comment il réagirait, et avait peur de cette réaction. Était-ce si mal, de simplement caresser une joue, même inconnue, pour le simple bohneur de faire plaisir, de féliciter, ou d'esperer protéger? Était-ce mal de tenter de découvrir des sensations nouvelles?

Terpsichore sortit violemment de ses pensées quand les pupilles de l'Esprit devant elle s'exhorbitèrent, comme choquées. Elle se rapprocha doucement de lui, et il paru se détendre. Pour qui l'avait-il prit? Sa faible capacité de télépathie lui permit de ressentir ce qu'il avait cru voir: sa mère. Terpsie eu un faible sourire. Elle avait une apparence plus jeune que la sienne, et il la prenait pour sa mère revenue d'entre les morts. Ainsi, il n'avait fait que vivre dans l'espoir de revoir un jour ce sourire. Un sourire... Héra lui souriait souvent. Héra, sa mère adoptive, qui avait toujours tout fait pour subvenir à ses besoins, Héra qui savait si bien raconter des histoires, Héra inflexible quand elle faisait un caprice, Héra tout de miel quand elle lui offrait un bouquet de fleurs des champs. Comment réagirait-elle si elle pensait revoir Héra, juste en face d'elle, en train de doucement lui effleurer la joue? Elle réagirait surement pareillement à cet Esprit, elle serait etonnée, puis pleine d'espoir, et enfin penserait à un ange gardien. Non, ce n'était rien de tout cela. Mais elle sentit le besoin de communiquer avec lui. Elle se pencha vers lui, ou plutot tomba tout doucement dans ses bras. Quand elle se releva, elle prit sa main dans la sienne, et la leva vers la lune: on pouvait voir l'astre dans la transparence de leurs deux corps. Ils étaient pareils. Deux Esprits.
Terpsichore ne pouvait parler qu'en images. Et elle doutait que cet Esprit connaisse les muses de la Grèce antique. Mais elle voulait connaître son prénom, et elle voulait qu'il connaisse le sien. Ardemment.


*L'Eternelle, Danse des temps anciens, salue l'Eternel, rubis de transparence.*

En effet, toujours aussi subjuguée qu'elle était des yeux du l'autre Esprit, Terpsichore ne trouva pas d'autre moyen de lui faire comprendre l'image. Elle attendit sa réponse, gardant sa main dans la sienne.

[ok, elle y va, mais c'est que de la candeur, elle n'a jamais eu d'idée louche de sa vie, elle en est dégoûtée]
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MessageSujet: Re: Musique douce dans la nuit [FINI]   Musique douce dans la nuit [FINI] Icon_minitimeJeu 24 Jan - 1:31

Quelle douce sensation s'emparait de son être à cet instant, mirant ainsi le doux ange qui lui avait, l'espace d'un instant, laisser rêver un peu plus de sa mère. À l'état d'Esprit, il ne lui restait que ça, se souvenir de sensation du passé, les garder si profondément encrées en mémoire que le moindre geste, la moindre caresse pouvait paraître si réelle. Ainsi, les yeux posés sur cette ange, Aléris ressentait à nouveau la douceur des doigts de sa mère; pour peu, le jeune homme aurait pu l'imaginer remontant dans ses cheveux en bataille, jouant avec quelques mèches folles avant de les ramener en arrière afin de contempler d'avantage son regard. Même si ces yeux là étaient la preuve incontestable qu'il était le fruit d'un viol, même si croiser les iris écarlates de son enfant lui rappelait sans cesse la souffrance, sa mère souriait et ne pouvait s'empêcher de s'y perdre comme l'ange en face de lui dans cette nuit bercée par les rayons de la lune. Son âme vagabonda alors dans ses souvenirs, c'était là tout ce que son esprit lui permettait, se perdre aux tréfonds de lui-même pour y contempler ses souvenirs, les faire revivre de temps à autre, rêver également, d'un monde parfait où il aurait voulu faire vivre cette femme aux cheveux d'or qui gisait non loin de ce couple d'êtres translucides.

Ce simple contact amenait tellement de choses dans sa tête qu'il en aurait voulu fermer les yeux, se laisser bercer encore un peu… ça ne pouvait être qu'un ange pour créer tant de magie dans cet endroit si souvent considéré comme lugubre, un ange qui pouvait ressentir les émotions de son cœur à jamais éteint et qui pouvait en entendre les murmures en y posant son oreille. Les bras d'Aléris restèrent le long de son corps face à ce nouveau contact, plus chaleureux encore que la caresse qui le précéda. La main d'Aléris qui avait tenu celle de la belle inconnu en devint même peinée de ne plus pouvoir bénéficier d'une étreinte, quitta les gravillons du sol pour remonter, hésitante, vers le bras de l'ange alors que sa joue se posa doucement sur la chevelure blanche. Enfin le jeune Esprit pu fermer les yeux, se laissant bercer par la paix environnante. Un trop court instant il tenait la demoiselle tout contre lui, passant ses doigts fins dans la longue et douce chevelure, comme fut jadis celle de sa mère trop tôt disparue. Une dernière fois sa main laissa couler une mèche de soie avant de se poser sur l'épaule de l'ange, l'écartant de lui doucement.

Aléris voulait encore admirer son visage, s'imprégner de cette vision de peur qu'elle s'évapore à jamais. Et dans cette crainte, sa main ne put quitter son épaule, laissant sa jumelle en faire de même. L'Esprit déposa sa flûte tout contre sa jambe et vint sur l'autre bras de la demoiselle, du moins aurait il dû en être ainsi mais la belle l'en empêcha, prenant sa main pour l'emmener vers le ciel. Sans montrer la moindre défense, Aléris se laissa faire, sentant les doigts fins de l'ange jouer avec les siens, entamant une danse particulière sous la lune. Mais lui n'avait dieu que pour son visage, un instant encore il la regarda, souriant sous le jeu qu'elle entreprenait, un jeu qui semblait tellement la fasciner qu'Aléris ne put qu'en faire autant, laissant glisser ses pupilles le long du bras de l'ange pour finir sur leurs doigts s'emmêlant dans une ronde incessante, laissant la lumière de la lune filtrer au gré de ses envies, transperçant leurs paumes jointes, virevoltant autour du manège de leurs doigts. Dans ce simple jeu, Aléris imaginait une danseuse enveloppée de mille voiles, tournoyant avec grâce et flattant de la main un prince portant une couronne faite d'or et de rubis… étrangement la danseuse envoûtante ressemblait à son ange alors que le prince, dont le visage apparu d'abord un peu flou, se retrouva avoir la même chevelure en bataille que la sienne.

Doucement encore, son regard revint sur le visage de la belle, cherchant une réponse dans ses yeux tout aussi rouge. *Se pourrait il que…?* l'Esprit était incertain; jamais au par avant il n'avait assisté à une danse et encore moins il ne s'était pris pour un prince alors, se pourrait il que cette illusion vienne de l'ange? Une fois encore son regard se porta au devant du manège de leurs doigts pour revenir toujours un peu ému sur le visage de l'ange. *étais tu une danseuse avant?* Son regard plein de questions ne savait que poser ces questions, étrangement Aléris sentait une force, entendait une voix l'incitant à parler, quitte à ce qu'elle ne l'entende pas, quitte à ce qu'il se trompe, il ne devait pas laisser ses questions, ses réponses silencieuses. Tout comme le jeune Esprit laissait son ange le bercer, il lui ouvrait les portes de son esprit. Mais les questions étaient facile, les réponses moins. Un voile de tristesse s'empara de son regard qu'il ne pu garder ouvert, refermant les yeux tout en baissant la tête. Sa main jusque là tendue vers l'astre de la nuit, glissa le long du bras de son ange pour venir se joindre à l'autre autour du bois de sa flûte qu'il étreignit avec amour sur ses genoux. Son être se souvint alors du jour où sa mère la lui avait offerte. Pourquoi ce souvenir revenait il maintenant?

Aléris se souvint de ce jour qui fut si pénible, si ça lui était possible, encore une fois il aurait pleuré sur ce jour noir malgré le soleil éblouissant. Ce jour là encore, son beau-père l'avait battu comme plâtre et le garçonnet qu'il était pleurait dans son coin, recroquevillé dans sans chambre, à même le sol, dans le coin d'ombre que le volet offrait face aux teintes orangées que le soleil couchant offrait au monde. Ce jour là, son beau-père était ivre, et sans raison apparente, il s'en était pris au gamin, l'ayant martyrisé pour être bien malgré lui, le fils d'un vampire.
"Tu es le fils d'une de ces saletés de buveur de sang" avait il dit. "Tu finiras comme eux toi aussi, tu nous empoisonneras la vie à moi et à ta mère" comment peut on dire de telle ignominie à un garçon qui idolâtre sa mère?! Quoiqu'il en soit, réfugié dans la pénombre de sa chambre, l'enfant avait pleuré à chaude larmes en imaginant le mal qu'il pourrait faire à sa mère. Et c'est là que cette dernière l'avait retrouvé la nuit tombée. Un long moment elle l'avait tenu dans ses bras avant de venir s'asseoir sur le rebord de la fenêtre où son fils vint la rejoindre peu de temps après, envoûté par la mélodie émanant de la flûte qu'embrassait sa mère.

*-Tu aimes cette mélodie Aléris, demanda t elle une fois l'air terminé
"Oui.. Elle est… elle est… si douce" sanglota t il alors.
- Et bien les vampires ne l'aiment pas
"Ah?"
-Elle est destinée aux cœurs purs, comme le tien, alors ne pleure plus.*
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MessageSujet: Re: Musique douce dans la nuit [FINI]   Musique douce dans la nuit [FINI] Icon_minitimeDim 3 Fév - 21:00

Terpsichore avait rarement vécu un si doux moment. Le temps semblait s'estomper, et les deux êtres éternels qui se tenaient doucement les mains, jointes les unes dans les autres, alors que Terpsichore se rendait compte que le "jeune" homme présent devant elle n'était pas e possibilité de répondre correctement à son image mentale. Mais qu'importe.. Qu'est-ce que la parole, ou l'échange, quand tout pouvait se dire dans les yeux? Quand cet échange muet, entre les deux créatures, était bien plus beau que la meilleure éloquence du meilleur des troubadours, quand ces regards signifiaient bien plus de choses que de simples paroles? Si Terpsichore avit recouvert la voix à ce moment là, pour rien au monde elle ne l'aurait utilisée, de peur de briser l'instant unique de ces regards qu'ils échangeaient, question muettes sans en être, simplement un assouvissement de leurs craintes, et pas vraiment tout de même. C'était si complexe que Terpsichore décida de ne pas y penser, car le bohneur, c'était simplement ce doux contact, ses yeux rouges dans les siens, ses mains dans les siennes, sans aucune parole ni malice, sans aucune fin ni commencement. L'action avait commencé sans commencer, et aurait pu se terminer sans pour autant finir. Ce n'était pas une action, c'était un doux moment de vie éternelle, une goutte d'eau dans l'infini, mais une goutte d'eau tellement limpide qu'elle perçait les ténèbres de sa plus grande magnificence.

L'Esprit devant elle semblait partager cet intant secret et étrange; elle n'aurait jamais imaginé, même dans ses rêves, les plus beaux comme les pires, que la rencontre avec un Esprit pourrait s'effectuer avec tant de douceur et de naturel: c'était la première fois qu'ils se voyaient, que leurs regards se plongeaient l'un dans l'autre, et déjà, magnifiquement, tout avait été dit, tout était terminé, ou tout venait de commencer. Elle n'aurait jamais pensé que le contact du corps d'un Esprit contre le sien était tel: on aurait dit deux cascades fraiches s'effleurant, mais prêtes à se fondre l'une dans l'autre, pour peu que les deux cours d'eau dévient à la même fraction de seconde. Le corps était froid, et diffusait en même temps une douce chaleur: on aurait dit un petit feu perçant une plaine enneigée. L'emerveillement restait affiché sur le visage fin de Terpsichore. L'etonnement, et un bohneur similaire au sien se dégageait du visage du jeune homme. Ses cheveux noirs se fondaient dans la nuit, mais pas totalement, et leur transparence mutuelle ne rendait la scène qu'encore plus étrange. À un moment, Terpsichore se leva et fit danser l'Esprit. Elle n'avait jamais dansé avec quelqu'un. Elle s'était toujours mûe seule, n'ayant besoin de personne pour accompagner ses pas. Mais il la suivit avec un tel naturel que l'idée même de ne pas l'inviter à se mouvoir sous la lune lui parût étrange.

C'était une étrange danse, où ils tournaient sur un rythme imaginaire, sans vraiment faire attention aux pas, mais se laissant entraîner l'un et l'autre. Parfois, l'Esprit lui effleurait les cheveux, parcourait sa longue et blanche chevelure, en prenant tellement soin pour qu'à peine il la touche, que Terpsichore eut l'impression qu'elle était un trésor. Elle, un trésor? Elle n'avait jamais eu cette prétention. Comment être le trésor de quelqu'un, elle qui n'avait jamais offert son amour qu'à deux personnes, Héra et Shiraha? Ces personnes qui l'aimaient, et qui ne voullaint pas sa mort. Héra s'était suicidée quand elle avait apprit son enlèvement, et son positionnement forcé dans un bordel. Et Shiraha lui avait toujours tout confié, n'avait jamais hésité à lui dire ce que son coeur trouvait de plus secret et inviolable. Elle ne lui avait jamais rendu cela, consciente que sa seule présence suffisait à la Reine blanche. Mais être tout pour quelqu'un, et que quelqu'un soit tout pour elle, cela, elle ne l'avait jamais ressenti. Elle était pensive, et se rendit alors compte de l'étrangeté de la scène qui se passait, elle et lui, leurs doigts emmêlés, virevoltant sous la pâle lueur de la lune. Il se débrouillait très bien d'ailleurs. Tout ce qu'il faisait, il l'accomplissait d'instinct, et le réalisait parfaitement. Terpsichore n'avait rine à redire sur sa façon de bouger et de suivre le mouvement suave qu'elle imposait, sans pour autant le forcer. Il aurait pu en avoir assez, mais non, il continuait de danser avec elle, partageant son bohneur, touchant parfois ses longs cheveux immaculés, et ses mains retrouvant toujours les siennes, pour danser toujours plus.

Elle fut alors frappée par la vivacité avec laquelle la conscience de l'autre Esprit s'ouvrait à elle. Terpsichore, qui n'avait jamais pu communiquer que par image, se retrouvait à capter les questions que les grands yeux rubis du jeune homme lui communiquaient. Quand elle ressentit la question, de savoir si auparavant elle avait été danseuse, sa seule réponse fut de l'étreindre doucement, sans brusquerie, et de lui souffler doucement dans l'oreille. Les Esprits ne respirent plus, mais peuvent en donner l'illusion. L'air qu'elle souffla alors doucement dans l'orifice auditif de l'Esprit fut tel une réponse affirmative, emprunte de douceur et de compréhension. Elle s'écarta légèrement de lui, et executa la figure qu'elle appréciait le plus dans sa vie d'humaine: Elle avait de plus l'apesenteur qui ne jouait plus sur elle, et la figure de danse en fut ainsi décuplée en beauté. Elle se mit à tourner doucement sur elle même, ondulant, pliant et dépliant ses jambes telle une vague, montant parfois ses bras vers le ciel, ses longs cheveux virevoltant avec grâce autour d'elle. Dans sa jeunesse, elle avait souvent des pétales de fleur enfermées dans ses paumes, et les lâchait sur le public émerveillé quand elle terminait sa figure, terminant ainsi le charme, alors que les fragiles pétales multicoles s'abattaient doucement dans les mains offertes au ciel par les spectateurs.

Mais elle n'avait pas de fleurs. La fin fut donc telle: elle se laissa doucement tomber dans les bras du jeune homme. Elle posa ses pieds sur le sol, et s'accroupit. Elle trouva par hasard un petit batônnet de bois, et s'appliqua alors à tracer des caractères sur le sol. "T-E-R-P-S-I-C-H-O-R-E" Se relevant, elle désigna de l'index le nom tracé au sol, et ramena son doigt en sa direction. Tu as vu? C'est moi. Ses yeux s'emplirent alors d'interrogations. Qui était-il, lui? Avait-il un nom? Elle reporta son attention sur la tombe où elle avait trouvé, au début, l'Esprit, en train de jouer un magnifique morceau de flute. Elle se pencha, et épousseta doucement la vieille pierre. Par chance, elle avait apprit à lire. Elle distingua le mot "Alix". Elle leva timidement la tête, et le désigna. Est-ce que Alix était son prénom? Puis elle se mit à réfléchir. Il faudrait être égoiste pour venir pleurer sur sa propre tombe. Terpsichore ellle-même n'avait jamais cherché à savoir où se trouvait le sien. Elle désigna alors le prénom écrit sur la tombe, et placa ses bras croisées sur sa poitrine, et se mit à bercer un enfant inexistant. La tombe de sa mère? Elle réitéra son geste, et désigna cette fois-ci la flûte. Un cadeau de sa mère? Elle garda un index pointé sur la flute, et plaça sa main libre sur son coeur -enfin, l'ancien emplacement de son coeur-. Elle avait aimé la musique, au point d'en être troublée au plus profond de son âme. Elle avait l'impression que ses images télépathiques n'étaient même pas utiles à l'Esprit. Elle le regarda, et eut un sourire empreint d'une tristesse doublée d'affection. Terpsichore, Esprit vieille de trois mille années, pouvait-elle encore aimer, dans ce monde, une troisième personne? L'aimer plus qu'elle n'avait jamais aimé quelqu'un? Sa vision se troubla un instant, et elle s'aperçut qu'elle réfoulait des sanglots.


[Désolée pour le retard, je tape ça alors que je suis malade TT___TT ze veux guérir avant mardi-gras..... En espérant que ça vous convienne, jeune Esprit ^^]
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MessageSujet: Re: Musique douce dans la nuit [FINI]   Musique douce dans la nuit [FINI] Icon_minitimeJeu 7 Fév - 20:13

Le temps s'était comme arrêté dès l'instant où son regard s'était posé sur l'ange pur et doux qui lui tenait à présent compagnie, elle aurait pu tout autant le poignarder que le sourire du jeune homme ne se serrait pas effacé pour la cause. Aléris était comme envoûté par sa grâce et sa beauté. Mais en aucun cas son cœur n'était meurtri, étrangement, celui-ci semblait enclin à se libérer, s'ouvrir à cet être pur. Des souvenirs revenaient par vague dans son esprit dès que l'ange, qui n'était qu'un être semblable à ce qu'il était devenu plusieurs décennies plus tôt, le flattait une nouvelle fois du bout des doigts. Mais qu'importait le passé, peu importait le futur dans ce moment idyllique. Le temps s'était comme arrêté, laissant Aléris ressentir intensément chaque caresse, chaque effleurement comme si c'était les premiers qu'il éprouvait. Si les portes du Paradis lui avait été ouvertes, il aurai aimé qu'il ne soit composé que de cette femme enchanteresse qui lui souriait. Même la peine ressentie un peu plutôt par un simple souvenir s'évaporait par sa simple vision; comme si, pour la première fois, son cœur, son âme pouvait se libérer d'un lourd, trop lourd fardeau. Pour rien au monde il n'aurait voulu briser ce moment, même si ses mots auraient pu résonner à nouveau, pas même pour tout l'or du monde, Aléris n'en aurait prononcé ne fusse qu'un, même si son regard l'interrogeait de mille questions, même s'il voulait tout apprendre de sa muette interlocutrice, il n'aurait pas posé la moindre question s'il en avait eu la possibilité.

Et quand celle-ci l'invita pour une danse sous la lune, c'était comme une évidence, comme s'il n'aurait pas été normal de la refuser. De sa main libre, il glissa sa flûte contre la tombe de sa mère et suivit la belle sous l'astre de la nuit. L'halo qui les englobait laissait croire à une valse d'êtres féeriques, le prince d'argent et la déesse de la lune; une ritournelle qui dura une éternité pour les communs des mortels et qui pourtant ne semblait pas les lasser, dansant encore et toujours, séparant leur mains pour que celles-ci se recherchent instinctivement pour entreprendre une nouvelle figure. Quand ce contact magique se rompait, Aléris se sentait perdu, bien que sa belle soit juste là, sous ses yeux. Ne plus sentir sa peau douce comme la première neige, ne plus caresser sa chevelure soyeuse comme une étoffe rare… c'était comme s'il avait toujours connu ces étreintes, comme si l'autre Esprit avait toujours fais partie de sa vie, de son âme… Elle était lui, il était elle dans cette ronde enchanteresse. Et la sentir tout contre son torse, sentir son souffle laissant s'élever les quelques mèches recouvrant son oreille… un frisson le parcouru de haut en bas. D'un seul coup, l'Esprit se trouva jaloux, envieux de ceux qui avaient pu la voir danser de son vivant. La voir ensuite tournoyer confirma cette impression, il aurait voulu naître plus tôt, ailleurs, là où cette belle jeune femme vivait, il aurait voulu la voir en vie, la protéger, la garder rien que pour lui comme il aurait voulu le faire à cet instant.

Une pensée bien égoïste mais en si peu de temps, cette personne lui avait apporté tant, elle venait de lui libérer le cœur, les évènements douloureux du passé devenaient de simples souvenirs ancrés au plus profond de lui-même, pour une fois, une pure et simple envie de sourire l'imprégnait:ce n'était plus pour cacher sa peine, plus pour se réconforter, non, juste parce qu'à cet instant, avec elle, Aléris était heureux, un bonheur simple, sans fioriture, juste cette chaleur qu'on pourrait ressentir au fond du cœur s'il en avait encore un et qui envahissait tout son être. Et ce fut presque avec soulagement qu'il la retrouva au creux de ses bras, l'enlaçant délicatement comme si une trop forte étreinte aurait pu la briser ou la faire disparaître. Avec elle, Aléris s'accroupi et suivit avec attention ce qu'elle inscrivait sur le sol, suivant le bout de bois dans ses circonvolutions pour ensuite resté seul face aux lettres *Terpsichore… quel joli prénom* en regardant l'inscription puis la belle demoiselle, Aléris ne put que sourire. Comprendrait elle ce compliment muet qui avait traversé son esprit? Qu'importe après tout… Aléris suivit alors son regard pour tomber sur la pierre tombale, il aurait aimé que ces deux là se rencontrent, se parlent… mais cela était devenu impossible désormais et le seul contact qui était permis entre les deux femmes était l'infime caresse de Terpsichore sur le granit qu'Aléris suivit du regard sans avoir quitté l'inscription au sol, toujours accroupi devant celle-ci.

Son ange lui avait paru si sage jusque là que de la voir demandé si cette tombe était la sienne esquissa un sourire amusé sur ses lèvres tout en secouant doucement la tête de droite à gauche Sa tombe devait bien se trouver quelque part mais Aléris ne l'avait jamais recherché, depuis son enterrement qu'il avait suivit de sous un sycomore du cimetière, il n'avait plus tenté de retrouver son emplacement et presque instinctivement, son esprit en avait chassé les souvenirs pour ne garder que ceux de sa mère. Ses pensées enfin dissipées, il regarda à nouveau Terpsichore: sa mère? Cette fois ci Aléris acquiesça aux deux questions, attrapant délicatement sa flûte comme pour s'imprégner à nouveau des souvenirs de ce cadeau. À présent c'était son tour, s'emparant du bout de bois, le jeune Esprit inscrit son prénom sous celui de sa douce apparition *A…L…E…R…I…S* le bout de bois ensuite posé sous le prénom, Aléris posa sa main sur sa poitrine et inclina un rien la tête. Pour reposer son regard sur la demoiselle, se relevant pour lui faire face. *Pourquoi ne t'ai-je pas rencontré plus tôt?* Pour la première fois, Aléris prenait les devant, caressant la joue de la jeune femme, pour ensuite écarter quelques mèches de son visage pouvant ainsi plus encore admirer les traits fins et délicats de cette apparition.

Ce doux sentiment ne cessait de croître en lui, pourquoi ne l'avait il pas connu plus tôt? Être ainsi avec elle lui donnait la certitude de l'avoir toujours connue, toujours chercher… que leurs chemins avaient été lié dès le commencement, que cette rencontre n'était pas fortuite mais pourquoi avaient ils dû attendre si longtemps, pourquoi avaient ils dû attendre la mort pour être réunis. Son regard écarlate se perdait toujours un peu plus dans les rubis de ce doux ange. Pour lui, peu importait qu'elle soit un Esprit, un fantôme ou une divinité, à ses yeux elle était devenue un ange, son ange. En la regardant de la sorte, ne cessant de passer ses doigts dans sa chevelure fine, la repassant derrière son oreille, glissant le bout de ses doigts contre sa joue, Aléris avait le sentiment de la connaître depuis toujours, sans pour autant connaître quoique ce soit d'autre. Ça lui était égal, le peu qu'il en savait n'était rien en comparaison de ce sentiment enivrant et pourtant si étrange. Suffit il réellement de si peu? Aléris en tout cas n'en demandait pas d'avantage. Son trouble était perceptible dans son regard admiratif, et les réponses que lui fournissaient ses doigts semblaient lui suffire, découvrant la joue, la chevelure puis ensuite les lèvres de celle-ci, les effleurant comme on flatte une rose à peine éclose sous la rosée du matin… un matin qui était encore loin et dont Aléris n'était pas pressé de voir naître… Ressentait elle la même chose que lui? Était elle troublée et émue? Avait elle le sentiment de le connaître depuis toujours? Ce tête à tête prolongé l'emporta dans ses réflexions et son regard toujours aussi tendre redevint question.

{J'espère que tu vas mieux n___n gros beezo mon tit Esprit préféré}
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MessageSujet: Re: Musique douce dans la nuit [FINI]   Musique douce dans la nuit [FINI] Icon_minitimeMar 19 Fév - 17:44

[Disouli t'aurais du avoir ta réponse depuis cinq jours, mais internet a planté..TT__TT Faut vite finir avant la V2 >.<]

Si tôt que la musique fut stoppée, on avait l'impression qu'elle retentissait encore, dissonante et infime, tremblante, presque inexistante, comme un bourdonnement silencieux qui restait dans le coeur et l'esprit, et crevait de tristesse le plus endurci. Quelle musique, ô combien douce et pure, quelle musique! Et bien plus doux et beau encor était le joueur, qui promenait doucement ses lèvres fines sur le bois lustré de l'instrument. Quand il avait retiré ses lèvres, c'était triste et gai à la fois. Terpsichore ne savait plus vraiment quoi penser ni faire, et ne se concentrait pas. Combien de temps passait-elle à songer? Une seconde? Plus? Moins? En ce laps de temps indeterminé où elle ne faisait qu'imaginer la résonance pure de la musique en son âme, elle semblait tout ressentir, faire partie du décor sombre du cimetière, éclairé par la seule présence de l'Esprit à la flûte. La musique est conductrice des moeurs. Les moeurs sont conduits, influencés, aguerris ou relâchés par la musique, tantôt douce, tantôt triste, se muant pour chacun. Pour Terpsichore, la musique était comme une goutte d'eau dont la chute résonne sur le cristal le plus pur, comme une goutte de sang vermeil formant un petit rond dans la neige immaculée. C'était quelque chose de si beau et si parfait qu'elle faisait resonner autant qu'elle le pouvait la dernière note de la divine et ô combien enchanteresse mélodie que l'Esprit lui avait offert.

À ses questions muettes, il avait répondu. Devant son prénom, étrange et dissonant, il avait offert un sourire. Ce sourire enchanta Terpsichore, qui ne se souvenait pas avoir vu plus doux sourire depuis des lustres. Mais elle n'avait pas vu autant de tristesse dans une vie que ce qu'elle voyait dans ses yeux. La tristesse sembla s'accentuer quand il répondu par un aquiescement à savoir si la tombe présente était bien celle de sa mère. Ainsi, il avait perdu sa mère jeune. Il était mort. Mort de quoi? Mort pourquoi? La plupart des Esprits reviennent, ou sont bénis pour revenir, car ils étaient trop purs pour mourir, car la Mort les avait emportés presque à regret, car aucune tare ne les incombait assez pour qu'ils fussent contraints de mourir. Terpsichore était morte par la folie et la jalousie des hommes. Qui était responsable de la mort de cet Esprit au regard rubis? Qui aurait eu le courage, non, la cruauté, de porter la main sur une si frêle et belle silhouette? Qui avait un jour voulu porter préjudice à ce corps gracile, à ses mains habiles à la flute, à ce visage fin et expressif, dont on ne ressentait que douceur et douleur? La vie était bien cruelle, c'est pour cela que la Mort accorde le renouveau à ceux qui ont le moins péché. Pour leur permettre de connaître un peu plus ce qu'ils n'avaient pas connu, et auraient pu vivre.

Il écrivit son prénom à terre, avec le même bâton que celui qu'elle avait utilisé, juste en dessous du sien: Aléris. Oh, quel doux nom qu'Aléris. Aucun nom n'aurait pu mieux convenir que la douceur tendre qu'imprégnait ces trois syllabes dans les oreilles. Son nom ne voulait peut-être rien dire, ou ne disait rien à Terpsichore, mais il était tellement agréable de le prononcer dans sa tête, encore et encore, jusqu'à l'ivresse. Elle le regarda, se rendant soudain timidement compte qu'elle n'avait pas soutenu son regard. La pensée qu'il eut, elle la reçu comme une claque. Cela ne lui était jamais arrivé. Elle était toujours parvenu à communiquer en images fictives, mais jamais elle n'avait réussi à créer un véritable échange télépathique. Mais là, sa pensée, elle la perçut, aussi claire que de l'eau de roche, dans sa tête, empreinte de regrets. Pourquoi ne s'étaient-ils pas rencontrés plus tôt? Elle avait passé trois mille ans à errer, s'arrêtant à un moment pour veiller sur Shiraha. Il était lui aussi sûrement mort depuis longtemps, si on tenait compte de l'ancienneté des écrits sur la tombe de sa mère. Alors pourquoi, pourquoi ne s'étaient-ils pas rencontrés avant, afin de pouvoir partager chaque jour et chaque nuit ce qu'ils étaient en train de découvrir maintenant? Terpsichore aurait presque eut envie de pleurer, si Aléris ne s'était pas relevé pour revenir à elle.

De ses doigts fins il parcourait sa chevelure, son visage, ses lèvres, et gardait ses yeux rouges plongés dans les siens. Deux humains n'auraient ainsi pu ressentir les évènements comme ils les ressentaient, aussi fort, aussi doucement. Toutes ces belles personnes qui brisent le silence en mots doucement parlés, alors que l'or de la bouche close peut bien mieux laisser place au regard échangé... Pour une fois elle ne regretta pas de ne point pouvoir user de la parole cette nuit; les doigts d'Aléris sur sa joue, dans sa chevelure, étaient bien plus significatifs que tous les compliments. Elle leva à son tour timidement la main, ferma les yeux, et de ses doigts translucides et blancs, parcouru le visage d'Aléris. Elle eut peur un instant de passer au travers, mais senti rapidement le contact tendre et froid de la peau si propre à un Esprit. Les traits démarqués, en courbes douces, étaient sous ses doigts comme un trésor d'une telle valeur qu'il fallait à peine les toucher. Les cheveux, ébouriffés, étaient fins, fins, fins... Ils pourraient presque s'envoler, s'ils ne restaient pas attachés à cette tête. Non, ils étaient bien mieux sur ce crâne, embellissant encore un peu plus la simple splendeur de cet ensemble que Terpsichore ressentait sous ses paumes. Elle rouvrit les yeux, joua avec une mèche qui s'était entortillée dans un de ses ongles.

Puis elle croisa à nouveau le regard d'Aléris, et hoqueta légèrement. Elle venait de réaliser quelque chose. Elle venait de se rendre compte qu'elle était en train de ressentir quelque chose qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant, quelque chose de fort et écrasant de douceur et de bonheur. Ce n'était pas comme la joie de rencontrer quelqu'un de nouveau, pas non plus le bonheur de voir Chrysanthème ou Shiraha apparaître dans l'encadrement d'une porte. C'était bien plus grand. Mais Terpsichore ne savait pas ce que c'était. Bien évidemment, elle ne pouvait pas le savoir, car elle n'avait jamais ressentit cela. Elle avait toujours observé les couples comme étant des choses pratiques et s'aimant bien, servant à améliorer et faire agrandir une espèce. Mais elle n'avait jamais vu la chose sous son angle. Ainsi, elle ne savait absolument pas comment nommer ou même définir ce sentiment si simple et pur, que l'on nomme "Amour".
Et ce fut sans penser spécialement au sentiment de l'amour, que Terpsichore, dans un pur élan de elle-ne-savait-quoi, se rapprocha encore un peu plus d'Aléris, se blottissant contre lui et son torse glacé. [rappelons que Terpsie est toute petite] Elle se dressa sur la pointe des pieds, se mettant légèrement à flotter en l'air, et, chassant tout doucement la main d'Aléris de ses cheveux pour la poser sur son visage, appliqua doucement ses lèvres claires sur les siennes.


[Yaaaaa taratata roulement de tambour. *SBAFF* ahem. voilou =p]
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MessageSujet: Re: Musique douce dans la nuit [FINI]   Musique douce dans la nuit [FINI] Icon_minitimeMar 26 Fév - 19:09

La musique s'était tue depuis un bon moment maintenant, mais sa douce mélancolie résonnait encore dans les 'cœurs', les zones obscures des lieux que la lune éclairait encore malgré l'heure déjà bien avancée, ne montraient plus la moindre hostilité, comme si la mélodie pure et simple d'Aléris avait ôter toute malfaisance dans ce cimetière. Les monuments funèbres semblaient vouloir se redresser pour rendre hommage au nouveau sentiment qui germait au fil du temps qui passe. Et les arbres, seuls 'êtres' vivants, donnaient l'impression de devenir muets quand le vent insistait pour faire frémir leurs branches. Une lutte acharnée que le souffle frais consenti à perdre en ne laissant se diffuser qu'une odeur lointaine de Jasmin, embaumant d'avantage ce qui était souvent perçu comme un lieu sinistre et glacial.

Avec juste la nature pour témoins, les deux Esprits se découvraient du bout des doigts et quand, comme lui, Terpsichore laissa glisser ses doigts fins sur son visage, un frisson parcouru l'échine d'Aléris; une chaleur régénératrice prit feu au creux de son ventre pour envelopper tout son être d'une douceur inconnue. Ce tourbillon de sensations lui firent fermer les yeux un instant mais par peur de ne plus pouvoir croiser le regard écarlate de son 'ange', il les rouvrit bien vite, mirant à nouveau avec un délicat sourire, celle qui aurait fait battre son cœur la chamade s'il y en avait encore un dans sa poitrine. Cette certitude était telle qu'Aléris pouvait l'imaginer sans peine. Un bonheur envahissant, faisant trembler ses doigts qui devenaient hésitant mais quémandant néanmoins plus de tendresse encore; sa bouche devint encore plus sèche et pourtant humide à la fois.

Plus son regard admirait la jolie danseuse, plus elle devenait à ses yeux, plus précieuse que tout l'or du monde, comme si une simple caresse pourrait l'abîmer, comme si le simple souffle du vent pourrait la disperser. Pourtant Aléris ne pouvait se résigner à ne pas glisser ses doigts sur sa peau de marbre, mêlant ses doigts dans sa chevelure tissée de fil soyeux et précieux. Jusqu'à ce que celle engendrant de tels désirs l'empêche de se mouvoir, d'un simple pas en avant, d'un simple contact de son corps contre le sien, Aléris devint immobile, cette chaleur si douce devint feu ardant dans tout son être, seuls ses bras glissèrent tout simplement et le plus naturellement du monde pour enlacer le corps mince et svelte de Terpsichore, l'emprisonnant pour que jamais elle ne s'en aille, la gardant au creux de ses bras sans l'éteindre de toutes ses forces, craignant toujours de la briser.

Son regard trahissait les milles questions, les milles envies qui naissaient dans son esprit: pourquoi seulement maintenant? Pourquoi pas de leur vivant… et surtout, qu'est ce qui pouvait engendrer une telle sensation dans tout son être?Ce n'était pourtant pas la première fois qu'une femme se blottissait contre son torse bien que Terpsichore soit sans doute la seule 'étrangère' à l'avoir fait. Et cette fois ci, il ne s'agissait pas de consoler sa mère, ni même l'Esprit… mais avant même de trouver les réponses dans les yeux de la belle, celle-ci approcha son visage du sien, effleurant ses lèvres pour enfin y déposer un baiser. Machinalement ses paupières se clorent tout comme ses bras resserrèrent Terpsichore pour la garder tout contre lui, pour l'empêcher de rompre ce cadeau qu'elle venait de lui offrir. Sentir ses lèvres contre les siennes étaient avait un parfum de bonheur, d'un fruit défendu qu'on lui accordait enfin après une longue quête.

Et comme si ce sentiment n'était pas déjà la plus belle preuve que ce baiser échangé était une preuve de bonheur, ainsi enlacés, les yeux clos, Aléris revoyait des moments heureux, et pourtant si rare, de sa vie. Il revoyait les jours où, avec sa défunte mère, il plantait des lys blancs qui embaumaient toute la maisonnée lors des journées ensoleillées, les soirs où, au coin du feu, cette dernière lui contait des histoires de contes de fées et enfin, ses visions d'un futur espéré, d'un bonheur ardemment désiré… de simple promenades main dans la main en compagnie de… aucun remord ne l'envahi quand le visage de l'Esprit apparu à la place de celui d'Alix.

Cette douce extase, ce sentiment croissant, lui donnèrent une impression de légèreté, plus grande encore que l'apesanteur qui régnait déjà sur son être. Les yeux clos, une sensation de voler l'imprégna, comme si le souffle du vent était devenu leur pied de stalle les élevant dans les cieux avec autant de délicatesse qu'Aléris usait pour ne pas meurtrir celle qu'il étreignait, celle qu'il ne voulait plus perdre après l'avoir tant chercher, après tant d'années d'errance. Terpsichore représentait pour lui, à cet instant précis, celle que son défunt cœur avait toujours rechercher pour guérir ses blessures, celle à qui il ne suffisait que de sourire pour chasser les idées noires, celle qui, par un baiser, ouvrait en grand les portes du Paradis tant de fois souhaité et pourtant tellement craint également. Ce Paradis dont personne ne savait à quoi il ressemblait…

En tous cas ce soir, le Paradis était sur terre et si les lèvres tendres de l'Esprit était le fruit défendu et bien Aléris ne redouterait pas la malédiction pour y goûter à nouveau. D'ailleurs quand une impression de souffle court s'empara de lui, l'obligeant presque à rompre la magie de ce baiser; alors qu'il avait posé sa joue sur la chevelure de son 'ange' le temps de se rendre compte qu'il ne s'agissait pas d'un rêve, qu'il était bel et bien au milieu de ce cimetière avait une douce créature entre ses bras, il ne put rester éloigner de ce visage d'avantage, embrassant la chevelure là où sa joue s'était posée, descendant en embrassant la joue de cette dernière pour revenir sur ses lèvres qui, bien que muette, semblaient appelée les siennes dans un cri silencieux que seule son âme était en mesure de percevoir.


[SORRY, j'ai eu plein de trucs à faire m'empêchant de m'affairer à mes RP TT__TT]
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MessageSujet: Re: Musique douce dans la nuit [FINI]   Musique douce dans la nuit [FINI] Icon_minitimeMar 4 Mar - 10:13

Qu'était-ce que le Paradis? Une chose infime que l'on ne peu voir? Quelque chose de si grand qu'on ne le perçoit pas? Un monde caché et enseveli au détriment des hommes? Une porte promise, une abîme redoutée? Quel était la signification de Paradis pour chacun? Une terre promise? La plus grande joie après la mort? La peur de mourir? Mais est-ce que le Paradis existait réellement? Car, en effet, qui était jamais revenu d'entre les morts pour déclarer "je l'ai vu, le Paradis"? Les Esprits, à priori, ne passaient pas par la case "Paradis". Ils ne savaient pas ce que c'était, ce que le Paradis signifiait, soufflait entre deux brises, promettait dans un souffle. Ils étaient mort, et leur Esprit avait été sublimé, comme pour recevoir une seconde chance.

Parce qu'ils avaient été plus bons, ou plus purs, que certains mortels, quelques âmes subsistaient, revenaient de parmi les morts, et observaient le monde passer, sans pour autant se soucier réellement s'il tournait bien. La tâche d'un Esprit est de recueillir le souvenir. Terpsichore l'avait fait durant trois mille années. Allait-elle continuer de prendre ces souvenirs, qui ne parviendraient, finalement, à personne d'autre que sa conscience? Si jamais Terpsichore venait à disparaître, à quoi serviraient toutes ces années d'observation, d'attente crispée, de chance de salut, d'espérance envers le bien, de crainte envers le mal?

Alors, que gagnait un Esprit à revivre une éternité? Terpsichore finit par trouver. L'esprit peut découvrir des choses dont il n'avait pas, ou peu, eu idée durant ces longs moments de solitude dans la vie de chair. L'Esprit pouvait trouver une chance de sentir, voir ou faire des choses qu'il n'aurait pu accomplir dans son ancienne vie. Terpsichore avait parfois, dans Heavendream, aperçu des Esprits qui s'étaient mis au jardinage, et qui confectionnaient les plus belles fleurs qu'elle eut jamais l'occasion de voir. Elle avait connu des Esprits au service de la Reine Blanche, qui confectionnaient les plus beaux plats, alors que jamais ils n'avaient touché à un ustensile de cuisine de leur vivant.

Mais alors, qu'avait-elle gagné, elle, Terspichore? Pendant des centaines d'années, être au service d'une Reine dont elle écoutait calmement, et sans jamais broncher, toute les confidences? Entendre, voir, sentir la peur du monde s'élever en une plainte muette alors que les vampires en prenaient le contrôle? Observer des batailles entières sans sourciller, mais sans pour autant agir car elle n'était vouée qu'à être spectatrice? Est-ce que les gens au Paradis étaient des spectateurs eux aussi, mais encore plus absent puisque tout le monde, sauf la Mort, les oubliaient? Non, c'était encore autre chose. Les Esprits agissaient, s'ils le désiraient.

Et puis, Terpsie venait de découvrir quelque chose, non? Quelque chose de sublime et de doux, que tout le monde envie car c'est la plus belle chose du monde. C'est enivrant, c'est magnifique, c'est une harmonie fragile entre deux âmes, harmonie qui se renforce tout au long de cet échange qu'est le baiser. Magnifique chose que ce baiser, la douceur absolue d'un monde qui s'écroulait, qui renaissait, se reforgeait à toute allure, car c'était l'Amour qui prenait, d'un seul coup, une place énorme dans la vie de Terpsichore. Jamais, jamais elle n'avait aimé quelqu'un si fort, et avec tant de douceur, de confiance, et de vérité. Toujours, il lui avait semblé qu'elle était hypocrite, que sa douceur supposée était une image facilement cassable; lui était démontré le contraire: elle aussi avait le droit à un petit peur de bonheur, doux, très doux.
Et dans ses bras, ce doux Esprit qui la tenait fort contre elle, si dort qu'elle voulait entrer en lui. Ce jeune Esprit, qu'elle considérait il y a peu comme un inconnu jouant magnifiquement de la flûte, cet inconnu était tout d'un coup devenu la chose la plus importante dans la vie de Terpsichore: c'était comme devenu une moitié, quelque chose d'indicible et d'indissociable d'elle. Et l'Amour était arrivé d'un seul coup, pour permettre toutes ces sensations.

Elle se sentait voler, planer, et qui sait, un voyageur nocturne aurait peut-être aperçu dans le cimetière deux Esprits enlacés, en train de voler au dessus des tombes sans vraiment s'en rendre compte, enivrés par ce doux baiser qu'ils échangeaient; car ce baiser n'était que douceur: ce n'était pas un petit baiser timide que donne pour la première fois un enfant, mais ce n'était pas non plus les patins magistraux et sauvages dont certaines divinités dont nous tairons le nom étaient capables (mais nous donnerons un indice: l'un est schizophrène, l'autre est psychopathe attitrée) C'était un morceau de douceur à l'état pur, c'était un moment doux où les lèvres, telles deux papillons de nuit, se touchaient, se palpaient, s'étreignaient, parfois vite, parfois suavement, mais long, tellement long! Comme pour rattraper des années, des vies perdues à ne pas s'être connues. Quand Aléris s'écarta d'elle, elle fut prise d'une terreur indicible: allait-il partir? Mais non, le voilà qui revenait, sa bouche papillotant sur sa joue, revenant à ses lèvres, parcourant son visage, sa main retrouvant les mèches longues et blanche de Terpsichore. Elle même leva ses mains fines pour le toucher. Elle parcourut la chevelure ébouriffée, et ses mains descendirent doucement, caressant les joues, le cou, enlaçant la taille.

Ils finirent par retourner au sol, leurs lèvres encore liées, papillonnant de-ci de-là, se posant sur un front, un oeil, une joue, mordillant une oreille, se liant à nouveau. Les mains passaient des cheveux aux visages, enserraient la taille ou les épaules, parcouraient de caresses les bras, le cou. Terpsichore n'avait jamais connu pareille extase, plus douce que la soie, ce bonheur la parcourait sans lui faire de mal, c'était le plaisir simple et sans malice de deux êtres qui se découvrent. Elle ouvrit ses yeux rubis, et se plongea dans ceux d'Aléris. Tout n'était à présent qu'Aléris. La tombe était le siège d'Aléris. Le cimetière était la rencontre d'Aléris. Ces mains étaient les plus belles du monde, celles d'Aléris. Le Crépuscule était le monde béni d'Aléris, puisqu'ils avaient pu se rencontrer.
Terpsichore baissa doucement les yeux, et, de ses lèvres, elle parcourut le visage de son compagnon, puis descendit dans le cou, et commença à déposer de petits et doux baiser sur le début du torse de l'Esprit, découvert par le col de son haut.
Elle ne s'était jamais sentie aussi bien.


[Retard pour cause de vacances sans ordi ;p]
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MessageSujet: Re: Musique douce dans la nuit [FINI]   Musique douce dans la nuit [FINI] Icon_minitimeDim 9 Mar - 4:23

Tous ces gestes, ces marques d'affection et de tendresse lui étaient pourtant inconnues mais Aléris laissait son 'cœur' lui dicter chaque fait et geste comme s'ils eurent été tout naturels et spontanés. Pour la première fois, le jeune homme se sentait enivré d'un sentiment nouveau, semblable en quelques points à celui ressenti pour sa défunte mère et pourtant si différent, une chaleur intense naissait dans ce qui aurait dû être ses entrailles pour l'envelopper d'une passion nouvelle et mystérieuse. Était-ce cela l'amour? Ce besoin d'être avec l'autre? Aléris était mort bien avant que Cupidon ne puisse décocher sur lui sa flèche fatale, bien avant que la liberté ne le gagne et ne le livre aux plaisirs de la chair et de l'amour; et donc cette étreinte, ce flot d'affection était chose nouvelle pour lui dont même une éternité sous l'état d'Esprit n'avait ôté l'innocence dans ce domaine. Même en vivant en terres bénies où la paix règne, Aléris n'avait eu la chance de connaître ne fusse qu'une amourette; au pire avait il connu un amour ou deux complètements platoniques, rien de comparable à ce qu'il vivait ce soir avec Terpsichore. Sa mort l'avait emporté au début de son existence disaient certains, à l'heure où rien ne lui avait été réellement enseigné sur les choses de la vie. Certes, sa mère lui avait dit qu'un jour, il aimerait quelqu'un, une femme, encore plus fort qu'il ne l'aimait elle, que dès qu'il la verrait, son cœur saurait la reconnaître, mais là était toute son instruction amoureuse...

Son air innocent et son silence avaient dissuadé plus d'une demoiselle qui ne voyaient en lui que le gentil Esprit toujours prêt à rendre service, le bon ami avec qui on partage tout mais qui ne peut prétendre au titre de prince charmant, celui à qui on confie ses pleures mais qui n'en est, heureusement, jamais la cause… Mieux qu'un journal intime, lui raconter sa vie, ses misères et ses joies avaient de bénéfique que le jeune homme était l'épaule réconfortante sur laquelle pleurer, le sourire enjôleur qui amuse et l'éclat qui partage votre bonheur -ce qu'un journal ne ferait pas- mais rien de plus. Bien qu'il ai côtoyé mainte jeunes femmes, bien qu'il se fut trouver proche de certaines, aucune n'avait vu en lui ce que Terpsichore découvrait chez l'Esprit. Était-ce lié au fait que tous deux étaient de la même espèce? Deux Esprits rencontrés au hasard du destin? Peut-être! À vrai dire, Aléris ne se posa pas la question; à ses yeux, son bel ange était celle que son cœur avait toujours attendu, son âme sœur peut-être? Que de 'peut-être' pour une seule personne… L'apparition de Terpsichore dans sa 'vie' l'emplissait de plein de certitudes qui se mêlaient néanmoins à un flot de doutes qui l'empêchaient de se défaire de leur étreinte, une crainte insensée que la laisser ne fusse qu'une seconde la ferait disparaître pour ne plus jamais revenir. Mais quand son regard croisait celui de sa bien-aimée, le doute s'envolait comme leurs âmes qui s'entremêlaient sans relâche.

Les caresses de la belle le faisait frémir comme s'il avait espéré les recevoir depuis la nuit des temps, comme si sa peau, même morte, avait été conçue dans l'unique but d'être effleurée par ses doigts là, comme si ses mains n'avaient été engendrées que pour cajoler cette femme dont il découvrait chaque courbe avec une infinie tendresse, comme si ses lèvres avaient été créées pour épouser celles de Terpsichore et nulles autres que celles là. En sentant la bouche de cette dernière suivre l'entrebâillement de sa chemise, cela engendra un nouveau frisson, comme si son corps ne savait faire que ça depuis qu'ils s'étaient découverts. Le jeune homme ne savait que faire et se laissait donc guidé par son instinct qui ne lui dictait que d'agir avec douceur et avec la candeur dont il savait faire preuve. Comme si la brusquerie aurait pu rompre le charme, Aléris se laissa glisser lentement vers le sol, emmenant sa belle dans cette descente pour finir sagement sur le sol. Ses mains qui avaient maintenu l'Esprit par la taille jusque là, dont une qui aimait à jouer dans la longue chevelure soyeuse de la demoiselle, vinrent jouer un nouveau ballet, l'une faisant virevolter ses doigts le long de l'échine de l'amoureuse tel un patineur artistique tandis que la seconde quitta la chevelure pour venir suivre les contours du visage et enfin descendre jusqu'à l'épaule de sa compagne.

Quelques doigts malicieux se hasardèrent entre l'épaule et le linge recouvrant Terpsichore, découvrant timidement une parcelle de peau que la bretelle vaporeuse cachait au regard. Un regard qui se montra jaloux de cette main vu que cette dernière emmena le bout de vêtement jusqu'au bras, découvrant ainsi le décolleté de la jeune fille, ou du moins une partie. La dévoilant bien assez pour qu'Aléris imite sa bien-aimée en l'embrassant d'abord dans le cou pour descendre progressivement vers l'épaule avant de descendre sur le haut de sa poitrine encore couverte. Ce faisant, comme dicté par un corps langoureux, l'autre main vint soutenir l'autre épaule afin de coucher la jolie Esprit sur le sol, sur un voile de mousse, couche de fortune offerte par dame nature en personne qui semblait bénir cette union comme la lune elle-même semblait le faire en ne voulant pas quitté les lieux. Le résultat en fut enchanteur pour Aléris qui découvrit non plus un ange mais une déesse allongée sur le sol, ses cheveux enveloppant son visage et s'étendant tel une rivière d'argent sur le sol. L'Esprit se redressa sur ses bras tendu pour mirer celle pour qui il vouait une passion nouvelle et subite. Ainsi penché par-dessus cette dernière, les mains posées de part et d'autre de son corps et les jambes longeant les siennes, Aléris était comme envoûté, ne pouvant s'empêcher de la regarder dans son entièreté pour revenir à son visage, ses lèvres, sa peau, son regard! Un regard autant empli de tendresse que le sien, un regard qui, sans même voir les lèvres, exprimait clairement le sourire qui devait illuminé leurs bouches alors qu'ils se regardaient ainsi amoureusement.

Un nouvel amour naquit ce soir là, un amour autant candide que charnelle mais qui hélas devait rencontrer un ennemi de taille, un ennemi inattendu, un ennemi que des Esprits ne s'attendent pas à rencontrer à nouveau. Alors que l'amour les unis un long moment, La Mort décida que la seconde vie de Terpsichore n'avait que trop duré et ainsi les deux amants furent désunis, emmenant la belle aux pays des anges et laissant Aléris anéanti encore d'avantage d'avoir perdu celle que son cœur avait toujours attendu et que le destin lui avait reprit sans crier gare à cause de cette foutue guerre, une guerre dans laquelle l'Esprit se perdit d'avantage dans l'espoir de retrouver celui qui lui avait enlever la seule personne capable de combler le vide de son âme, celle qui en peu de temps, durant un amour aussi passionné que furent le leur, parvint à le faire sourire avec sincérité, sans caché de sentiment sombre… Si ce n'était par conviction, à présent Aléris lutterait contre ces monstres de vampires par amour, en mémoire de celle qu'il aima et qui restera à jamais dans son cœur…


[Michante formation que j'ai en ce moment, j'ai pas pu répondre à temps Sad ]
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